Jean-Luc Mélenchon s’exprime le 20 mai 2024 au sujet de la Nouvelle-Calédonie, appelée Kanaky par les indépendantistes. Il dénonce l’usage de la force pour rétablir l’ordre. Cela ignore l’histoire et les réalités locales et ne mènera qu’à davantage de violence sans garantir la paix.
La Nouvelle-Calédonie est à 12 000 kilomètres de Paris. Il rappelle son histoire coloniale, marquée par l’implantation forcée de colons et de bagnards. Ainsi les révoltes kanak, notamment celle de 1878, furent réprimées violemment par l’armée française.
Il rappelle la résistance kanak des années 1980, menée par Jean-Marie Tjibaou, et les négociations après l’élection de François Mitterrand en 1988, qui ont permis des discussions pacifiques sur l’avenir du territoire. Il évoque la diversité démographique actuelle, composées des Kanaks, des descendants de colons européens et des ressortissants de Wallis-et-Futuna.
Jean-Luc Mélenchon insiste sur la nécessité de trouver une solution par le dialogue et de parvenir à un nouvel accord. Il faut reconnaître la nécessité d’une souveraineté partagée entre toutes les communautés, tout en respectant les droits des Kanaks, les premiers habitants.
Il pointe alors du doigt le changement d’opinion des parlementaires. L’extrême droite fait notamment preuve d’une grande incohérence.
Il dénonce la montée des tensions, y compris armées, sur le territoire. Il condamne l’envoi de CRS pour briser les barrages kanaks, affirmant que la violence ne résoudra rien et qu’il faut des solutions politiques.
Il critique la décision du président Macron d’avoir organisé le troisième référendum sur l’indépendance en 2021, malgré l’opposition des Kanaks, brisant les accords précédents. Il dénonce sa décision de convoquer un Conseil de défense.
Jean-Luc Mélenchon appelle à des solutions civiles et pacifiques, impliquant un dialogue inclusif entre toutes les communautés de Nouvelle-Calédonie. Il insiste sur le fait qu’aucune des populations locales n’est l’ennemi de la France et que la paix ne peut être restaurée que par le dialogue et le respect des accords précédents.