Pendant ce temps, la France coule 

Les gesticulations de la petite politique politicienne française nous détournent d’une bonne part de l’essentiel : la scène du monde où se met en place la pièce de la guerre générale. Pas un instant médiatique n’y est consacré sinon pour écouter les sottises atlantistes bornées des experts de plateau tous d’accord pour la guerre. Netanyahu continue sa sale besogne génocidaire et le système médiatique français réussit encore à l’invisibiliser. Mais en plus, Netanyahu exporte la guerre et son arrogance conquérante chez tous ses voisins. Il y entre sans problème en violation de toutes les règles et du droit en vigueur, pour y assassiner qui il veut. Et maintenant même en Europe ! On a vu cette horreur de bombes introduites dans des bipers pendant leur fabrication en Europe. Ainsi sont violés la souveraineté du pays de fabrication et les droits du fabricant. L’Europe se tait. Elle soutient inconditionnellement les massacres de Netanyahu quels qu’ils soient, quels que soient ses modes opératoires. À présent, c’est le Liban qui est sous la menace d’une invasion par Netanyahu. La France reste muette et inactive. À Beyrouth, la FINUL, les Casques bleus des Nations unies qui comptent sept cents Français, se fait huer par des Libanais écœurés. L’humiliation est totale pour notre pays. Qui s’en soucie ? Le sommet de l’État est tout entier occupé à sa comédie de vaudeville. Et encore je n’évoque pas la situation de la zone Asie-Pacifique où il ne se passe pas un jour sans incident militaire. Les USA jour après jour serrent l’étau contre la Chine, militarisent la zone et jouent les gros bras. La France regarde ailleurs quand bien même elle reste le premier pays européen présent dans la zone avec ses territoires du pacifique et de l’océan Indien. Lesquels territoires sont souvent eux-mêmes en tension complète comme c’est le cas en Calédonie-Kanaky pour notre honte à tous. Partout nos amis insoumis à l’étranger nous adressent des messages d’alerte et disent la honte qu’ils ressentent ! L’image de la France est tellement dégradée ! Autant par son absence de ligne d’action que par les échos ridicules qui circulent sur le déni de démocratie qui s’y joue. Vivement la destitution et qu’on en finisse avec ce désastre.

Chiche ! Barnier propose de taxer les riches ! Bonne idée ! En effet, la France vit au-dessus de ses moyens en entretenant une telle classe de parasites. Mais attention : « la situation est pire que connue » a-t-il dit. Et ensuite Barnier délivre un message sibyllin disant qu’il veut avoir les éléments complets… Tssss… Tssss… On lui cache quelque chose, à lui aussi ? Mais pour l’essentiel, on nous a menti et bien menti. C’est donc que nous avions raison : il ne suffira plus de détruire des services publics pour compenser les cadeaux aux actionnaires et payer les dettes qu’ils créent. Le boss de la Banque de France dit de même. Il ne reste plus qu’à dire de combien il faudra taxer les gavés de la macronie pour boucher le trou. Mais l’idée est lancée ! De toute façon, elle sera bientôt sur la table comme prévu et annoncée ici même !

Jour de joies, décidément. Ce mardi était déjà le jour où la résolution pour la destitution a franchi le premier des barrages réputés infranchissables : elle a été adoptée par le bureau de l’Assemblée nationale. Le jour aussi où Eric Coquerel, le président de la Commission des finances, est obligé d’aller chercher ses documents à Matignon et où ses droits constitutionnels sont méprisés. Les nigauds qui croyaient pouvoir continuer à les cacher vont être vite rattrapés par la patrouille ! Car même si Macron ne veut plus, la Constitution est toujours là ! Même la présidente de l’Assemblée, pourtant bien occupée déjà dans la mêlée confuse des interprètes du droit à destitution, a dû en convenir publiquement. Pendant ce temps donc, la motion de destitution va son bonhomme de chemin en petite foulée. Comment peuvent-ils s’être fait prendre dans un piège aussi rustique ? Tous ces gens-là ont cru à leur propre propagande, ils ont lu et vu les mêmes médias : « c’est impossible, ça sert à rien etc… ». Et pour réplique, ils en restent à leur sempiternel flot d’insultes et de malédictions contre les insoumis et l’abominable Mélenchon. Avec ça ils iront à l’abîme, drapeaux et musique en tête. On applaudit.

Je doute que leurs affaires s’arrangent. Barnier commence fort, décidément : « les gens d’en bas ! », « le mépris des droits de l’Assemblée nationale », « taxer les riches » et aussi les tentatives, toutes ratées, d’acheter des socialistes tout en les insultant à longueur de médias. D’aucuns ont déjà ouvert des paris sur la durée de vie de ce qui devient « la tentative Barnier ». Les raisons qu’il s’en aille tout de suite existent. D’abord le trou qu’il découvre dans la caisse. Un gouffre. Ensuite le nid de serpents des groupuscules présidentiels qui le soutiennent comme la corde soutient le pendu. Enfin le pire : personne n’en veut. Attention : avant un tremblement de terre, les animaux sont alertés par un sixième sens qui les alertent et ils fuient. Signe avant-coureur du désastre en vue : aucun des aventuriers errant de la politique française n’a accepté de participer au gouvernement Barnier. Pour finir, on voit qu’il y en a encore pour un moment de grande comédie de boulevard en mode « les portes claquent ». La porosité de ce grand guignol est déjà telle que j’ai à peine besoin de me fatiguer pour savoir ce qui se passe entre les messieurs dames très importants à Matignon et à l’Élysée. Si par hasard Macron cède assez vite et que Barnier reste avec son gouvernement de LR, le radeau de la méduse va devenir aussitôt invivable. Dans ces conditions, Macron est déjà de retour sur son siège éjectable. Car c’est bien de cela dont il est question. Tout est de sa faute. Tout le monde le sait. Et toutes ces magouilles gouvernementales sont illégitimes. Le NFP a gagné les élections. C’est à lui de composer le gouvernement. Tout le reste ne voudra jamais rien dire.

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