Monsieur le Président,
J’ai eu l’honneur de répondre à votre invitation pour évoquer les sujets qui vous semblaient engager l’intérêt général de notre pays.
Dans cet esprit je souhaiterais vous rencontrer dans le contexte de la situation ouverte par le nouveau gouvernement grec.
L’avenir de l’Europe et donc celui de la France semble engagé. L’arrêt de la politique d’austérité en Grèce donne lieu à une interpellation des gouvernements européens. La France peut et doit y jouer un rôle essentiel. En même temps la menace inadmissible faite par la Banque centrale européenne de coupure des liquidités à la Grèce fait peser un risque inacceptable de déflagration. Pouvons-nous échanger à ce sujet ?
Vous avez reçu le Premier ministre Alexis Tsipras. Vous vous souvenez qu’il a été notre candidat à la présidence de la Commission européenne. Comme de très nombreux Français, je suis intéressé au succès de son action et à la refondation de l’Europe qu’elle porte. Vous êtes en situation de jouer un rôle décisif dans la discussion qui va s’ouvrir au Conseil du fait de l’importance de notre pays dans l’espace politique, économique et culturel européen. Je sollicite donc l’opportunité d’être reçu par vous à ce sujet.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.
Jean-Luc Mélenchon.