Pour vous abonner à la chaîne de Jean-Luc Mélenchon, cliquez ici :
Le lundi 16 mai 2016, Jean-Luc Mélenchon était à Cannes, aux côtés de salariés de l’hôtellerie et des cafés-restaurants en lutte contre la multiplication des contrats ultraprécaires dits « d’extras à l’heure ». Voici ce qu’il a déclaré :
Je suis venu juste apporter mon petit renfort. Alors je vous explique. Cannes, c’est une chose merveilleuse : on y voit des films fantastiques. Bon, vous connaissez tout ça. Et puis il y a tout un monde de gens qui font vivre tout ça, aussi bien dans le cinéma, dans le spectacle… mais autour ! Vous comprenez : Cannes, sans les gens qui vous servent à table, qui refont votre lit à l’hôtel, qui vous donnent à manger, il n’y a pas de Cannes.
Or, tout ce personnel, qui est le coeur du festival de Cannes, sans lequel il n’y a pas de festival possible, il est maltraité… Mais maltraité comme moi-même je ne le savais pas. Autrefois, il y avait des contrats saisonniers. On comprend ça. Et maintenant, voilà qu’ils ont inventé des contrats qui s’appellent… c’est des « extras ». Alors vous êtes embauché le matin pour quelques heures et puis après : « Va-t-en ! ». Et puis : « Peut-être demain. Ah bah pas sûr. Ah bah si. » Alors la fille se met en mouvement pour aller travailler et on lui dit : « Ah non, tu peux rester chez toi ». Et ainsi de suite.
C’est à dire que les gens n’ont plus de vie. Ce sont toutes ces petites mains sans lesquelles il n’y a pas de cinéma, il n’y a pas d’art, il n’y a pas de festival de Cannes. Et on les maltraite. Qu’est-ce que vous voulez à la fin ? Vous allez être tellement mal reçus, si vous êtes reçus par des gens qui sont fâchés et pas contents que vous ne viendrez plus. Donc il y a un poids : c’est celui de la misère et de l’humiliation. Il ne faut pas traiter les gens comme ça.