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Le « Nouvel Observateur » c’est plus fort que le Parti Communiste Chinois. En effet ses dirigeants sont bien plus agés, restent plus longtemps en place (la direction actuelle a vu passer six équipes dirigeantes chinoises sans compter celle de Mao !) et ils ont toujours eu raison sur tous les sujets alors que le PCC fait régulièrement des auto-critiques. Il ya longtemps que les dirigeants chinois n’insultent plus leurs adversaires, mais ceux du « Nouvel Observateur » le font toujours. Parfois les dirigeants chinois se réconcilient avec les gens qu’ils ont combattus après explication. Pas ceux du « Nouvel Observateur ». Je suis « ciblé » au « Nouvel Observateur » comme dirait le chef des cibleurs du PS François Hollande. Pourquoi est-ce que je m’agace? Voyez.
» Nous ne céderons pas à la pression de l’extrême gauche et de ses compagnons de route », clame-t-il, jetant une pierre dans le jardin de ceux qui au PS, à l’instar de Jean-Luc Mélenchon, se sont rapprochés de la LCR. » écrit le « Nouvel Observateur » à propos du bouquin de Jospin. Je ne sais pas si cette phrase est en effet dans le bouquin. Ce dont je suis absolument sûr, c’est que ce n’est pas moi que ça vise. D’abord parce que mes rapports avec Lionel Jospin ne sont pas de cet ordre … Ni avec ses proches. Ni avec leurs proches. Ni avec leurs voisins ou leurs cousins. Ni avec ceux qui disent parler en leur nom. Parce que ce serait en effet trop coûteux pour ceux qui s’y risqueraient. Et ce sont tous des gens raisonnables. Si l’on doit évoquer qui a été compagnon de route de qui, membre actif de quoi et ainsi de suite, il y a des endroits où il ne restera plus grand monde de sec. Par exemple au bureau national du PS. Si on met bout à bout ceux qui ont été membres d’organisations d’extrême gauche sans le dire, ceux qui ont donné l’ordre de signer pour que Besancenot puisse être candidat en 2002 d’un côté et de l’autre ceux qui ont été discrètement des employés au plus niveau de très grands groupes patronaux ou responsables de quelques unes de leurs officines particulières, ceux qui font des clubs avec des responsables de droite, ceux qui ont été les nègres de pamphlétistes de droite, hou la la ! On verrait que le who is who n’est pas si bien tenu que ça! C’est donc une pure invention du « Nouvel Observateur » que cette référence à votre serviteur comme « compagnon de route » de la Ligue Communiste. Si c’était le cas je n’en aurais pas honte et je le dirais tout haut. Il y a pire fréquentation d’après moi. Cela est donc fait juste pour nuire. Au détour d’une phrase, jetée comme une évidence, avec le souhait que cela se répète dans tous les discours des vieux nigauds soixante huitards embourgeoisés qui après avoir lu la rubrique « relais et chateaux » du journal croient ce que dit le « Nouvel Observateur » et craignent le retour de nouveaux bolchéviques du type Fabius ou Mélenchon. Il s’agit juste de laisser entendre que mon interpellation fraternelle mais politique à l’égard de la Ligue concernant sa participation à une coalition gouvernementale (je persiste et signe) ferait de moi non pas un socialiste unitaire mais un agent d’influence des trotskistes.
A mon tour de taquiner. J’ai lu que Lionel Jospin dénonce dans son bouquin ceux qui, à l’instar des dirigeants du « Nouvel Observateur », forment une nouvelle aristocratie insensible socialement comme un édito de Julliard. Je l’ai lu dans le Nouvel Observateur. Je cite donc l’organe central du bureau politique de la deuxième gauche fatiguée:
» Lionel Jospin déplore l’émergence d’un « groupe de privilégiés » qu’il baptise « nouvelle aristocratie » et qu’il oppose à la « masse des salariés » contraints de « faire des sacrifices ».
C’est une « sorte de caste qui mêle les habitudes de l’ancienne bourgeoisie et les réflexes neufs d’une couche conquérante », expose-t-il dans ces extraits. Selon lui, elle se compose d’une « alliance implicite entre des grands dirigeants d’entreprise, des financiers, des cadres élevés de l’industrie et des services, certains hauts fonctionnaires de l’Etat et des privilégiés des médias ».
Il accuse ce nouveau « groupe dominant » d’opérer « un retour en arrière » avec « une vision des rapports sociaux qui s’inspire d’un passé lointain ». « Ce groupe enjoint aux autres catégories sociales de faire des sacrifices » en expliquant qu »‘il faut inévitablement réduire les coûts de production » et « réduire la taille de l’Etat-providence », fustige-t-il, le taxant d »‘insensibilité sociale ». «
Les dirigeants du « Nouvel Observateur » devraient méditer les analyses de Lionel au lieu d’essayer de leur extorquer des dénonciations qui n’y sont pas.