La responsabilité criminelle de l’industrie agrochimique dans des problèmes majeurs de santé publique (leucémies, autisme…) a été pointée hier soir par l’émission de service public « Cash investigation ». L’usage massif de pesticides est directement en cause. La France en est le premier consommateur en Europe !
Dans le même temps, les éleveurs protestent contre les prix de ventes trop bas et l’emprise de la grande distribution.
Le même modèle est en cause : celui d’une agriculture productiviste, d’un agro-business, qui saccage tout pour faire de l’argent à tout prix. Ce système sacrifie paysans, riverains, consommateurs et écosystèmes. Il met à la charge de toute la société le coût sanitaire, écologique et social de ses dégâts
Des mesures urgentes sont à prendre, y compris en désobéissant aux décisions européennes :
– interdire les pesticides dangereux en commençant par le glyphosate, herbicide le plus vendu en France, et les insecticides néonicotinoïdes.
– interdire les OGM
Au-delà, l’intérêt général commande la construction d’un autre modèle agricole, fondé sur une agriculture biologique et paysanne, favorisant les circuits courts et encadrant les marges de la grande distribution. C’est la condition pour rémunérer correctement les paysans et nourrir sainement les consommateurs. Cela suppose d’affronter l’obscurantisme productiviste des lobbys de la chimie et des dirigeants de la FNSEA.