Une nouvelle fois, Hollande ment sur un point essentiel engageant lourdement la France.
Un document du 7 avril atteste que le gouvernement français a soutenu auprès du Conseil de l’UE la création d’un mécanisme d’arbitrage privé en Europe afin de protéger les investissements des firmes.
Qui a suivi le dossier de la négociation sur le Tafta mesure quelle trahison c’est là. Pourtant, en 2015, le gouvernement indiquait dans une note à l’attention des eurodéputés français que le mécanisme d’arbitrage Investisseur-État en discussion dans le cadre du traité TTIP n’était « ni utile, ni nécessaire ». L’Assemblée nationale française avait voté son refus de telles instances.
On sait désormais qu’au même moment le gouvernement entamait au contraire des discussions avec l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande et les Pays-Bas pour soutenir la mise en place d’un tel mécanisme. C’est là le pire de la méthode Hollande : des gesticulations de façade qui ralentissent l’action, démobilisent les acteurs de terrain et créent l’espoir et, pendant ce temps, l’arnaque en coulisses qui finit par le résultat contraire aux annonces, démoralisant et divisant tout le monde.
Comment s’étonner ensuite que les sondages montrent que ni au premier ni au deuxième tour bon nombre d’ex-électeurs de ce triste personnage ne veuillent plus jamais voter pour lui ?