Tout le pays est soulevé d’horreur par l’assassinat de deux policiers à leur domicile et à la pensée de leur enfant désormais orphelin, rendu témoin du meurtre et choqué à vie.
L’assassin prouve par sa méthode même sa lâcheté. Elle justifie le dégoût que nous inspire sa personne comme la cause qu’il dit servir. Nous disons notre compassion éplorée à la famille des malheureuses victimes.
Les policiers que ce meurtre va profondément insécuriser doivent savoir que le pays pense à eux dans cette circonstance. Il s’associe à leur douleur comme à leur légitime inquiétude.
Pour ma part j’y ajoute un commentaire politique. Si le crime est bien commandité par Daesh comme l’a dit le président de la République, alors il faut admettre que nous avons reçu un terrible coup ciblé, à l’avantage de notre adversaire. Il faut s’interroger sur la faiblesse du renseignement humain déployé sur notre sol qui aura permis au meurtrier, pourtant signalé, de préparer son coup et de le réaliser sans qu’aucune alerte soit donnée.
Il est temps de réserver les moyens de défense et de police aux taches qui sont nécessaires à la sécurité collective plutôt qu’à l’absurde répression du mouvement social. La lutte contre les terroristes est une affaire sérieuse qui ne doit pas être traitée comme une fatalité ou les meurtres chez les autres justifieraient la résignation à en subir chez soi.