Cette semaine commence le débat à l’Assemblée nationale concernant la « moralisation de la vie politique ». Queue de comète des avatars de Monsieur Fillon dans la campagne présidentielle, enfant du hasard de l’accord électoral de Bayrou avec Macron, ce texte suinte l’antiparlementarisme et la stratégie de la victime expiatoire. Sans nier l’importance d’avoir un système de représentation parlementaire vertueux, comment croire un seul instant que les problèmes de la corruption de notre société par l’argent soient concentrés à cet endroit sans qu’il y en ait trace dans bien d’autres centres de pouvoirs autrement plus violents pour la société !
Toute la période que nous vivons se déroule comme une addition de coups de force visant à renforcer de toutes les façons possibles la monarchie présidentielle et la caste dont elle garantit les privilèges. Les ordonnances sur le code du travail, l’état d’urgence, les diverses gesticulations déguisées du président de la République, tout concourt à la même méthode de confiscation de la démocratie. Comme il est significatif de voir que, sans la question de Clémentine Autain devant l’Assemblée nationale, pas un mot n’aurait été prononcé par un seul responsable politique de la majorité et des soi-disant oppositions de droite et socialiste sur la mise en œuvre dès le 21 septembre prochain de l’accord de libre-échange avec le Canada, alors même qu’il n’a été adopté par aucun Parlement national ! La période Macron se présente bien comme un concentrée du caractère autoritaire que contient le « libéralisme » de notre époque.
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