1. Est-il exact que vous n’avez jamais cherché à conquérir pour vous-même une mairie ou un département ? Pourquoi?
Parce que d’autres étaient mieux placés que moi pour le faire là où je me trouvais. Vous traitez ici de la période 1978 à 1995. Il y a entre trente neuf ans et 21 ans. Je vivais à Massy et son maire à l’époque Claude Germon était un visionnaire et un gestionnaire exceptionnel. Dès 1983 j’ai été son adjoint. Je ne voyais aucune raison de vouloir le remplacer étant déjà président du groupe majoritaire au conseil municipal, conseiller général puis sénateur du département avant de renoncer ensuite à tout cumul de mandat. Mais j’ai en effet organisé la conquête du département de l’Essonne pris à la droite dirigée par Xavier Dugoin à l’époque. Mais une majorité de mes camarades a désigné Michel Berson comme président. Cela s’est avéré être un excellent choix et j’ai été très heureux d’être à ses côtés le président du groupe jusqu‘à ma nomination comme ministre de Lionel Jospin, puis après 2002. Vous trouverez sur ce thème des informations très précises dans mon livre d’entretien Le Choix de l’insoumission (2016).
2. Considérez-vous que le pouvoir local peut être dangereux, dans la mesure où il a pu entraîner certains socialistes dans une dérive gestionnaire ?
Non ! Au contraire je considère que le pouvoir local est une excellente opportunité de mettre en œuvre des lignes politiques de rupture avec les logiques de la société de marché. De nombreuses innovations fondamentales sont venues du terrain des collectivités locales : quotient familial, régie publique de l’eau, RMI, etc. Il est exact que maints élus se laissent absorber par la technostructure de leur commune et les refrains de la société de l’argent. Mais cela n’est pas une raison suffisante pour s’écarter de cette formidable structure de base de notre démocratie que sont la commune et le département. Je vous invite à lire les passages de mon livre À la Conquête du chaos (1991) ou mon texte « La social démocratie urbaine » (1989) Ou les passages sur ce thème dans mon livre L’Ère du peuple (2014).
3. Que vous ont apporté vos mandats locaux ?
Il s’agit ici de la période 1983 à 2004. Il y a entre trente quatre ans et douze ans en arrière. Une compréhension approfondie de la gestion locale dans laquelle mes responsabilités d’adjoint au maire ou de vice-président du conseil général m’ont profondément impliqué. En effet dans la mesure où j’étais également président de groupe dans ces deux assemblées, j’avais à garantir politiquement la cohésion de la politique suivi avec les programmes sur lesquels nous avions été élus et son explication en conseil. J’y ai acquis une connaissance inestimable de la réalité humaine de la vie en banlieue.
4. De quelle(s) réalisation(s) êtes-vous le plus fier ?
Le temps qui a passé aura effacé bien des souvenirs. De mon mandat de maire adjoint à la jeunesse (1983-1989). Il y a entre trente quatre ans et vingt huit ans en arrière. La mise en place de tous les plans jeunesse des premiers gouvernements de gauche notamment dans le domaine de la prévention de la délinquance, et de l’emploi des jeunes. J’ai créé, entre autres choses, la première PAIO de ma ville. En tant que maire adjoint à la culture (1989-1995) il y a entre vingt sept ans et vingt et un ans en arrière, mon mandat a été celui de la création d’une médiathèque, de l’ouverture de quatre salles de cinéma, de la numérisation des bibliothèques de la ville et de l’ouverture d’un Opéra. Ce sont des dossiers extrêmement techniques qui m’ont bien préparé à mes responsabilités de ministre dans un domaine lui-même aussi technique que l’est l’enseignement professionnel. Pour la gestion municipale j’étais en désaccord avec l’ouverture l’Opéra mais il s’est avéré que j’avais tort car ce fut un total succès. Mais ce fut surtout pour moi un dossier très pesant car l’affaire avait été très mal engagée. Ma plus grande fierté d’adjoint à la Culture est d’avoir réussi à atteindre la proportion record de France des inscrits en bibliothèque municipale (30% de la population) par une politique volontariste de promotion de la lecture. Comme vice-président du conseil général je suis heureux de l’expérience qu’aura été la création couronnée de succès d’un magazine mensuel gratuit du département. Et aussi d’une campagne en particulier : celle pour le financement de l’inscription de la devise républicaine sur l’ensemble des bâtiments publics qui ne l’affichait pas. Et je suis encore plus heureux d’avoir promu et réussi aux cotés du président du conseil général la mise en place d’une évaluation de notre politique par indicateurs de développement humain.
5. Certains vous accusent de manquer d’attachement à l’Essonne dans la mesure où vous vous êtes également présenté aux élections dans le Sud-Ouest (européennes de 2009), le Pas-de-Calais (législatives 2012), puis à Marseille (législatives 2017). Que leur répondez-vous ?
Rien. Un tel manque d’imagination pour flétrir ne mérite pas mieux.
6. Pourquoi acceptez-vous de rejoindre le cabinet de Claude Germon en 1978 ? Voici les deux raisons que certains interlocuteurs m’ont indiquées A) Parce que sa personnalité vous convient, dans la mesure où il est membre de la direction de la CGT, secrétaire national du PS et farouche adversaire de Michel Rocard. B) Parce que le département de l’Essonne, plus peuplé et plus proche des centres de pouvoir que celui de Jura, vous permettait de gagner en influence. Partagez-vous ces analyses ?
J’étais au chômage. La proposition de Claude Germon était extrêmement motivante. De plus j’admirai en lui le secrétaire confédéral de la CGT et le secrétaire national du PS chargé des entreprises qu’il était. À l’époque les plans de carrière politique n’existaient pas. J’ai appris auprès de Claude Germon des choses qui m’ont servi ensuite tout au long de mon parcours.
7. En 1992, vous êtes battu aux cantonales. Considérez-vous que Claude Germon a joué un rôle majeur dans cette défaite en soutenant en sous-main un candidat écologiste, Guy Bonneau ?
J’étais arrivé plus de dix points devant le candidat des Verts. Lui et moi étions adjoints dans la même équipe municipale dont le maire était Claude Germon. Il s’est pourtant maintenu au second tour. Dans ce contexte je n’ai pas su trouver les mots pour convaincre. La droite l’a emporté à 75 voix de mieux que moi. J’assume tout seul ma défaite. J’ai repris le siège six ans plus tard en battant le sortant de droite qui était pourtant de devenu entretemps le maire à la place de Claude Germon.
8. Comment s’explique votre différend avec Claude Germon ?
Notre séparation a d’abord été politique. Il a désapprouvé et s’est dressé contre mon engagement dans la création du courant « la gauche socialiste » avec Julien Dray et Marie-Noëlle Lienemann tandis qu’il s’inscrivait aux côtés de Lionel Jospin. Ensuite notre séparation a été plus personnelle car il s’était persuadé de ma responsabilité dans la révélation des affaires qui lui ont ensuite values d’être condamné en justice.
9. Vous avez été responsable du secteur de la communication au conseil général de l’Essonne. Dans un rapport de 2005, la chambre régionale des comptes observe que le budget de ce secteur a doublé entre 1998 et 2001. Comment expliquez-vous cette évolution ?
La fin de mon mandat se situant en 2004, il y a donc douze ans, et cette question ne présentant aucun intérèt ni implication personnelle dans la mesure où le budget est établi sur proposition du président, je n’ai pas une mémoire très précise des arguments présentés à l’époque par le président Michel Berson auprès de qui je vous invite à compléter vos inquisitions sur ce point. Mais je sais que sa réponse a été fournie en séance plénière publique du conseil général. Pour l’essentiel l’augmentation des dépenses est le résultat de la création du mensuel gratuit décidée par le conseil général. Il était diffusé gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres du département. J’ai moi-même publié une brochure explicative sur le budget de ce secteur lorsque j’étais en fonction. Je vous invite à vous la procurer pour fortifier peut-être vos insinuations.
10. L’un de vos adversaires politiques, Christian Schoettl, vous accuse d’avoir attribué à la société dirigée par l’une de vos proches, Isabelle Thomas, un budget d’environ 94 000 francs pour la création graphique de cartes de vœux et d’affiches du général. Que lui répondez-vous ?
Monsieur Schoetl m’a également accusé d’avoir assassiné les deux autruches de son zoo privé, fermé depuis sur décision administrative. Je suis innocent. Il s’est également placé « sous la protection de la justice » après que je l’ai invité à régler nos différends autour d’un repas car il voyait dans cette invitation une menace. Il n’en était rien. Concernant le marché dont il est question et déjà évoqué à plusieurs reprises dans l’espoir de me flétrir, j’indique que cette commande a été était faite au prix du marché à l’époque. Elle a été validée par le président du conseil général, un homme peu enclin au favoritisme. Des milliers de factures ont été acquittées. Cette facture ni aucune autre n’a jamais fait l’objet d’aucune plainte, observations ou réprimandes. Insinuer qu’elle poserait un problème particulier contient une intention de nuire sans fondement. Cette incrimination particulière n’a jamais connu aucune suite en dépit des efforts de dénonciation de monsieur Schoettl dont la personnalité extrêmement troublée est un sujet notoire d’amusement en Essonne. Qui peut prendre au sérieux une telle « source » à part vous pour ce questionnaire cousu de ragots ?
11. Vous avez l’objet d’un « rappel à la loi » de la part du procureur pour avoir utilisé une voiture du conseil général alors que vous n’étiez plus élu. Comment expliquez-vous votre attitude ?
Je n’ai pas signé ce rappel à la loi. Je le récuse. Ce véhicule était à la disposition de l’autre conseillère générale de Massy. Après trois ans d’enquête il a été établi que le véhicule m’a transporté 13 fois entre mars et juin 2004 entre la ville de Massy et le conseil général à Evry où j’avais à faire quoique je ne sois plus élu. En effet, étant le président sortant du groupe, je devais solder et transmettre tous les dossiers dont j’étais en charge. Et participer aux arbitrages de la nouvelle direction politique de notre majorité. Treize aller retours en trois mois ! Cela signifie une fois par semaine en moyenne. C’est la cadence des reunions de direction dans toutes les équipes. Je rappelle que je ne conduis pas. Cela m’évitait donc le voyage en RER depuis Massy avec changement à Juvisy. Je vous invite à consulter les horaires du RER (le RER est un train qui dessert les villes de la couronne parisienne) pour vérifier le gain de temps que ce recours me permettait.
J’estime qu’il n’y a là aucun abus. Des dizaines de personnes ont été invitée et transportée de cette façon en Essonne par le conseil général compte tenu de la difficulté de liaison Intercités de ce département. De plus je ne me déplaçais qu’à l’invitation du conseil général ! Toute cette histoire qui me suit depuis douze ans pour treize aller retours. Dans ce contexte, vous apprécierez de savoir que le procureur de l’Essonne Laurent Davenas a eu un véhicule mis à sa disposition par le conseil général de l’Essonne sous la présidence (RPR) de Xavier Dugoin pendant deux ans alors qu’il n’était pas membre de cette assemblée ! Cela ne lui a valu ni mise en cause ni rappel à la loi. Je vous invite à consulter le dossier de cette « affaire » pour examiner le détail des kilomètres parcourus et des quantités d’essence consommées pour vous réfléchir à la qualité de cette information pour me nuire.
13. Avez-vous utilisé votre indemnité représentative de fin de mandat pour acheter votre permanence parlementaire à Massy ?
Non. Aucun argent public pour payer cet achat. De plus, l’indemnité de fin de mandat n’existe pas. Toute autre affirmation serait faite dans l’intention de nuire à ma respectabilité et serait diffamatoire.
14. Avez-vous sollicité et obtenu un prêt à taux préférentiel du Sénat pour financer l’achat d’un appartement à Paris ?
C’est possible. Nombreux sont les parlementaires qui ont un pied à terre à Paris. Même quand ils sont élus de banlieue. Nombreux y vivent à plein temps. Ce n’était pas mon cas. J’y vivais pendant les trois jours que je passais à Paris chaque semaine. Il s’agissait d’un logement de 38 m2. Je ne pense pas troubler votre évidente délicatesse à l’égard de ma vie privée en vous précisant que cette acquisition se fait dans la période de la séparation d’avec ma compagne. En toute hypothèse, si je l’ai fait c’est dans un cadre légal après décision de la commission sénatoriale ad hoc. Si j’avais abusé ou commis quelque faute que ce soit ce serait déjà bien connu. En effet depuis ma première élection nationale mon patrimoine a fait l’objet de nombreuses et régulières déclarations, toutes accessibles au public et à mes ennemis qui ne se sont pas privés d’y recourir déjà souvent. Ces déclarations, je les ai faites d’abord auprès de la « Commission pour la transparence financière de la vie politique » puis de la « Haute autorité » qui lui a succédé. Je précise que j’ai fait des déclarations de mise à jour à l’occasion de chacune des modifications réalisées au fil de mes pérégrinations et des achats et ventes de mes domiciles successifs. Du coup, j’ai été souvent interrogé par ces commissions de contrôle chaque fois qu’un point a semblé devoir par principe soulever une question. Je doute qu’il y ait beaucoup de monde dont la situation patrimoniale ait jamais été autant surveillée. En effet j’ai été contrôlé de cette façon à l’occasion de treize entrées ou sorties de mandat électoral. Sans oublier le moment de deux candidatures à l’élection présidentielle. Soit quinze fois ! Je n’ai jamais fait l’objet d’aucun blâme, remontrance ou mise en garde. Je ne saurais oublier de mentionner que j’ai aussi dû répéter ces déclarations à l’usage de la presse. On connait sa vigilance, et sa malveillance de principe. En publiant et commentant ma situation patrimoniale en 2012 et en 2017 elle n’aurait rien laissé passer s’il y avait eu matière ! Qui êtes vous pour penser que vos collègues ont manqué de professionnalisme ?
15. Avez-vous perçu vos indemnités de conseiller général entre le 27 mars 2000 et le 6 mai 2002, période pendant laquelle vous avez été ministre délégué ?
Oui, bien sûr. Cette indemnité est consubstancielle au mandat. Je participais aux séances plénières chaque fois que possible. Et à diverses rencontres entre conseiller général de la majorité car je ne me suis jamais écarté à l’époque des affaires du département sachant bien que j’y reviendrai à plein temps. Je précise que conseiller général n’est pas une activité a plein temps. Mais un mandat souvent assumé par des gens qui continuent leur activité professionnelle. Ce fut le cas des 2002 puisque je n’ai été ministre que deux ans a l’intérieur d’un mandat départemental de six ans. Penser qu’un ministre n’est pas une bonne affaire pour une assemblée locale ne peut venir que d’un ignorant de ce qu’est le fonctionnement de la vie politique locale et nationale…
16. En mars 2000, lors d’un procès où vous étiez venu témoigner, vous aviez affirmé ne connaître la Sagès que « par la rumeur ». Michel Reyt, alors directeur de la Sagès, a par la suite présenté à l’audience deux factures acquittées par la Sagès, correspondant à l’impression de deux de vos bulletins d’information : Politiques à gauche et Canton Ouest. Comment expliquez-vous l’existence de ces factures ?
Je n’ai jamais transmis aucune facture à monsieur Reyt, ni jamais sollicité quoique ce soit de lui. Je l’affirme sur l’honneur. Au cas précis vous devriez completer vos informations en évitant de recopier a la lettre les questions que m’ont déjà posé dans le passé les inculpés de ce procès. Au cas précis, il s’agit de factures concernant l’élection européenne de 1989 ! J’ai participé à des dizaines d’elections de toutes sortes avant et après celle-ci générant des centaines de factures et de prise en charge par toutes sortes d’organismes avant que la législation ait tout stabilisé et organisé autrement. Celles-ci ont été éditées il y a vingt-huit ans. A l’époque, dans la législation d’alors, ces factures étaient prises en charge collectivement. Je ne me souviens plus si c’était la fédération ou la section qui les prenait en charge. Je ne m’en souciais donc pas. Seul un ordre personnel de monsieur Germon a pu obtenir de monsieur Reyt un règlement car ils étaient en rapport d’affaires très étroits. Le règlement de ces factures a déjà donné lieu à une enquête préliminaire où ont été inscrits plus de 30 élus de divers départements. Pour ce qui me concerne, cette enquête a été classée sans suite. Faire comme si ce n’était pas le cas montrerait une volonté de nuire qui mériterait sanction.
17. Avez-vous, comme certains vous en accusent, fait pression directement ou indirectement pour obtenir le recrutement de votre fille à la mairie de Viry-Châtillon ?
Non. D’aucune façon. Mais j’ai été très heureux qu’elle le soit comme stagiaire puis comme fonctionnaire de catégorie C.
Au Conseil régional Rhône-Alpes ?
Non. D’aucune façon. Au demeurant je n’y avais pas d’amis.
Au conseil général de l’Essonne ?
Non jamais. Je n’en étais plus membre depuis cinq ans et j’avais quitté le PS quand elle y a obtenu sa mutation pour se rapprocher du père de ma petite fille.
Au conseil général du Jura ?
Non. Jamais. Elle a du renouveler six fois sa candidature pour obtenir sa mutation de l’Essonne vers le Jura.
Cette inquisition malveillante ne tient aucun compte des faits suivants : porter mon nom a fermé davantage de portes qu’elle n’en a ouverte à mes proches. Ma fille est titulaire de sa fonction par concours. Insinuer qu’elle doive son poste à autre chose qu’à ses mérites et sa qualification est diffamatoire.
18. Même question concernant le recrutement de votre première épouse à Massy, à la fin des années 1970, puis en 2003 à Viry-Châtillon.
Cette question porte sur ma situation de famille il y a 39 ans ! Mon épouse était titulaire de son poste de bibliothécaire dans le jura. Titulaire de deux licences universitaires puis de deux certificats spécialisés de bibliothécaire professionnelle, elle a obtenu sa mutation à Massy après que nous ayons vécu deux ans au cours desquels je faisais l’aller-retour chaque semaine entre Massy et le Jura où vivait mon épouse alors bibliothécaire à Lons Le Saunier. Ma fille avait alors entre quatre ans et six ans ! Vouloir vivre en famille, est-ce une justification suffisante pour le journal L’Express ? La mutation de mon épouse s’est faite par sélection entre plusieurs candidatures par une commission professionnelle locale et son haut niveau de qualification a vite fait la différence ! Avez-vous, vous-même, un niveau de qualification de cet ordre ? Sous-entendre autre chose serait diffamatoire pour elle et pour les membres de la commission qui l’a selectionnée.
En 2003, nous étions divorcés depuis 9 ans ! Elle était directrice adjointe de la bibliothèque des Ulis. Elle a obtenu sa mutation après décision d’une commission administrative présidée par une Conservatrice d’État. Sous entendre autre chose serait diffamatoire pour elle comme pour les membres de la commission qui a opéré le recrutement.
Au total, ces questions malveillantes montrent une intention de nuire à la réputation professionnelle et à l’honorabilité de mon ex-épouse autant qu’à moi. Elle comporte un sous-entendu diffamatoire évident.
19. Même question concernant le recrutement de votre ancienne compagne, P. LN, à Viry-Châtillon en 2006 ?
A la date de 2006 nous étions séparés depuis quatre ans. Je ne me suis jamais mêlé d’obtenir ce qu’elle n’a jamais eu besoin de me demander. En effet mon ex-compagne est titulaire par concours de son grade d’attaché.
Votre question à son sujet comporte un sous-entendu volontairement attentatoire à son professionnalisme, sa réputation, son honorabilité.
Il est écœurant d’avoir à répondre à de telles questions qui ne manifestent aucun respect pour la vie privée des personnes qu’elles visent. Imaginez que je vous en pose de ce style connaissant ce qu’on sait de votre vie ! Ces questions sont présentées sur un ton qui montre bien l’arrogance de votre activité. Vous n’êtes ni juge ni policier. Je ne suis coupable de rien. Mes familiers non plus. Qui vous donne le droit de procéder de cette façon ? Croyez-vous que je ne sois pas informé des gens que vous avez essayé d’intimider en Essonne pour obtenir de quoi remplir vos colonnes ? Qui vous donne le droit de menacer la réputation de femmes honnêtes et travailleuses qui souhaitent vivre leur vie sans avoir à souffrir de vos obscènes mise en scène publique ! Votre sexisme évident est révulsif. Car vous sous-entendez que toute femme qui partage ma vie, compagne ou fille, est incapable d’un professionnalisme et d’une qualification qui lui permette de vivre son métier sur ses seuls mérites et talents.
Pourquoi ne m’interrogez-vous pas sur les parcours des hommes de ma famille ou de mon proche compagnonage ?
Je ne vous réponds par écrit que pour appuyer la mise en demeure que vous aura présenté mon avocate dans le but de protéger ces personnes contre la mise au pilori que vous semblez vouloir leur infliger. Et le cas échéant pour obtenir une condamnation et d’importants dédommagement contre cette inquisition insultante.
Soyez assuré de mon mépris le plus complet.
Jean Luc Mélenchon