J’ai fait ces lignes au fil d’une semaine encore bien animée. Mes trajets en attestent : Paris, Lisbonne, Marseille, Paris en cinq jours, c’est dense. Surtout si l’on tient compte de mes activités à chaque étape. Que les grincheux qui prennent la pose pour s’étonner de mon absence ici ou là vivent ma vie une seule semaine
J’avais commencé la séquence par la tenue remarquable de la première assemblée représentative du mouvement « la France insoumise » samedi passé. Un sans-faute de travail collectif sans enjeu de pouvoir. Puis j’ai vu les facs être occupées l’une après l’autre tandis que se débattait la loi sur la SNCF. Je pris ma part de cette bataille parlementaire que coordonnait pour nous Loïc Prudhomme, député insoumis de la Gironde.
L’éreintant était de suivre du verbe et de l’action le président dans sa semaine d’offensive. Il fallait le faire, pas à pas, tandis qu’il mettait le pays en tension sur tous les fronts. Quand il a ajouté aux violences du prétendu « maintien de l’ordre » la violence symbolique d’une blessante mise en cause de la laïcité, l’émotion était grande autour de moi. L’échec de sa communication sur TF1 nous a permis de reprendre souffle dans la cavalcade. Le tout au milieu du tumulte du monde s’avançant vers la guerre de revanche américaine en Syrie. Puis vint le pitoyable bombardement de la Syrie. À chaque étape j’ai dû réagir, sans attendre. J’ai usé et même un peu abusé de la vidéo. Les niveaux de diffusion très élevé de ces messages peuvent faire penser qu’ils sont désormais le seul vecteur efficace d’expression. Mais le besoin de l’écrit n’a pas disparu. Surtout pour moi qui ne sais pas mettre autrement mes idées au clair. Et aussi pour nombre de mes amis pour qui ce blog est d’abord un moment de lecture attentionnée.
Je voulais me concentrer à expliquer du mieux que je le peux la façon d’agir que notre Mouvement politique impulse dans ce moment. Ce que l’on appellerait pompeusement la « stratégie » mise en œuvre depuis que la France est entrée en ébullition sociale. Je l’ai fait pour que nul ne reste enfermé dans les commentaires si superficiels qui sont fait souvent dans la presse écrite à propos de ce que nous entreprenons. Je le fais aussi parce que selon moi, les questions de stratégie ne sont pas réservées aux cénacles qui les conçoivent. Surtout si l’on veut que le plus grand nombre apprennent sur le sujet et soit ainsi toujours plus capable d’agir sans attendre les consignes.
Je vais donc ici au sujet en commençant par les évènements qui se sont noués le 14 avril au plan de la mobilisation sociale. Puis je viens sur le mouvement politique européen que nous venons de lancer avec Podemos et le Bloco de Esquerda portugais. Là encore, il faut dire et faire connaître l’évènement compte tenu de l’incapacité médiatique à rapporter les faits en raison de son engagement idéologique. Ainsi, le jour où nous signions Le Parisien ironisait sur notre incapacité à construire un réseau européen et Le Monde publiait une « analyse » de notre manifeste sans avoir lu le texte puisqu’il n’était pas finalisé. Évidemment, cet article est entièrement occupé à pointer des « divergences » entre signataires notamment à propos du plan B !
Je publie donc ici la version signée à Lisbonne et chacun appréciera. Je la fais précéder du récit du contexte qu’en a fait Younous Omarjee, eurodéputé insoumis qui a coordonné notre équipe lors des discussions en amont. Ce qui est dommage, c’est que dans le contexte européen actuel, face à l’émergence d’un nouveau pôle politique en Europe, le niveau du commentaire médiatique rampe à ce niveau de médiocrité politicienne strictement nationale. Cela nous donne une idée désolante de ce que va être la campagne européenne dans les médias de référence du système.
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