J’ai rencontré mercredi 18 avril le nouvel Ambassadeur de Russie en France. Mon but était de faire sa connaissance et de faire le point sur la situation des relations bilatérales après les évènements de Syrie. L’Ambassadeur m’a appris qu’un contact avait eu lieu entre le Président Macron et le Président Poutine le vendredi précédant la nuit des frappes en Syrie. Les Russes ont proposé aux Français de constituer une mission d’enquête sur la réalité de l’attaque chimique à Douma en Syrie. Il avait été convenu d’un nouveau contact entre les ministres de la Défense dans la journée. Ce contact n’a jamais eu lieu. Pourtant, l’Ambassadeur russe soutient que de nombreux rappels ont été faits.
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Comme je l’interrogeais sur le risque d’escalade militaire le jour des frappes et sur les «conséquences» annoncées par les Russes contre les intervenants militaires, une réponse m’a été apportée sur les deux points. Premièrement, les zones contrôlées par les russes avaient été sanctuarisées par un accord avec les américains. Des lors, aucun citoyen russe n’ayant été atteint par les bombes, aucune réplique ne devait intervenir. Quant aux «conséquences» annoncées, elles s’expriment pour l’instant par des propositions actuellement en débat au Parlement russe, principalement en réaction aux nouvelles sanctions décidées par les États-Unis.
Concernant la situation dans la région d’une manière générale, les russes expriment leur vigilance à l’égard des projets de partition de la Syrie envisagés un temps par les États-Unis. Ils observent avec vigilance l’évolution de la position des États-Unis à propos de l’accord de désarmement nucléaire de l’Iran.
Cet échange m’a convaincu que la possibilité reste totalement ouverte de reconstituer un partenariat franco-russe stable et tourné vers des objectifs communs de paix.
Je forme le vœu que la visite du Président de la République à Moscou les 24 et 25 mai prochain soit l’occasion d’un changement de style profond dans la relation franco-russe. Il est temps que la coopération succède à l’escalade des menaces et des sanctions. Je forme le vœu que la France convainque les pays de l’Union européenne de renoncer à une attitude agressive et l’égard de la Russie et de mettre fin à l’absurde régime des sanctions économiques, mutuellement nuisible.
J’envisage d’effectuer une visite en Russie pour y rencontrer le président du Front de Gauche russe, l’opposant Sergueï Oudaltsov mais aussi pour avoir un dialogue avec les hautes autorités du Parlement et du gouvernement de la Fédération de Russie.
Mon projet est aussi de pouvoir présenter mon livre L’Ère du peuple en milieu universitaire.