L’égocrate Emmanuel Macron a pris Versailles. Nous l’avons laissé avec ceux qui ont la patience de sacrifier à ce rite aussi désuet qu’arrogant. Il inaugure la nouvelle monarchie présidentielle absolue qui va commencer avec la réforme constitutionnelle. Sa seigneurie va bientôt l’octroyer au pays. En toute démagogie, les technos avides « d’efficacité » et de « libérer les énergies » vont adorer la réduction du nombre des députés, la restriction du droit d’amendement et ainsi de suite. 400 députés pour faire la loi, n’est-ce pas encore trop ? Un seul à l’Elysée, ne serait-ce pas suffisant ? Ces gens-là se comportent comme si la démocratie était un archaïsme. Seule vaudrait la modernité du décideur solitaire dans la start-up France. Cette comédie commence le jour anniversaire du début de la première assemblée Constituante de notre histoire. L’histoire peut à tout moment se répéter. Et le peuple abattre les bastilles de notre temps, même habillées dans les déguisements de la monarchie présidentielle.
L’Europe des valeurs vient de faire un grand bond en avant. Après la présidence d’ultra-droite hongroise, voici la présidence de l’extrême-droite autrichienne pour six mois. Toute la vermine brune s’est accordée pour imposer au Conseil Européen un système de barrage face aux réfugiés. Les puissances de l’auto-dénominé « axe » ont fait sauter à la corde le « couple franco allemand » et leurs périphéries. Il s’agit d’une honte morale et pratique. Des camps de « rassemblement » concentreront les rescapés qui « ne pourront en sortir » sans être pour autant considérés comme des prisonniers. En France, la rétention peut durer 95 jours, enfants compris. Macron, Merkel et autres grands humanistes de fin de banquet ont bu leur verre comme les autres. Surtout Macron, dont les trouvailles institutionnelles ont été délicatement oubliées. Le fameux « barrage » contre l’extrême-droite que prétendent être les libéraux a montré toute sa réalité faite de lâcheté et de médiocrité.
Finalement, Andrés Manuel López Obrador (AMLO) a été élu président du Mexique et ses partisans ont gagné six provinces sur neuf. La victoire est totale. La prise de fonction n’aura pas lieu avant décembre. Mais les premières mesures sont déjà annoncées : il s’agit d’étendre la sécurité sociale aux pauvres. Côté Colombie, après le succès de l’arrivée au second tour de l’élection présidentielle il y a eu l’élection de l’ultra droitier président Duque. Il s’agit d’un pays où déjà 180 leadeurs de mouvements sociaux ont été assassinés au cours des deux dernières années. Depuis la victoire de Duque, les assassinats ont repris de plus belle et visent les porte-paroles du mouvement de Petro. La « gôche » européenne et ses suppôts médiatiques restent concentrés sur l’aide à donner aux USA contre le Venezuela. Leur indignation à géométrie variable reste la même offense renouvelée. Évidemment, ce sont les mêmes qui ne jurent que par « l’Europe des valeurs », « le couple franco-allemand » et autre balivernes mortelles. Le libéralisme politique contemporain est un tout. Ordo-libéralisme, atlantisme, et libre-échangisme sont ses mamelles inépuisables. Aux européennes, nous affrontons ce monstre qui a fait naître une extrême-droite gouvernementale et l’a rendu majoritaire à coup de « gross koalition » ouverte ou déguisée sur le mode « République en Marche ».
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