Donc, deux jours après ma perquisition, un journal se vante déjà d’avoir violé le secret de l’instruction. Il publie de soi-disant informations prétendument issues des documents du parquet. Je ne suis pas surpris. J’ai dit cet après-midi qu’il y avait une boucle macronie-parquet-média. En voici la preuve. Je m’attendais à quelque chose de ce type. Des « fuites » qui confirment ce que nous savons sur le coup monté qu’est cette opération contre la « France Insoumise » et contre moi personnellement. Je m’attendais à une chose bien glauque.
En effet, hier, on a demandé à mon chargé de communication sur mes réseaux : « quelle est la nature de votre relation avec Jean-Luc Mélenchon ? ». À une autre camarade : « vous donnait-il des ordres en dehors de sa fonction de député ». À Sophia Chikirou : « quelle est la nature de vos relations avec Jean Luc Mélenchon ? ». Mot pour mot ce qu’un « journaliste », fils à papa, m’a demandé en fin de conférence de presse. Je supposais que je serais le centre d’une fresque passionnante. Manuel Bompard n’habite-t-il pas chez moi trois jours par semaine ? « De quelle nature sont vos relations avec Jean Luc Mélenchon ? ». Et ainsi de suite pour tous les camarades femmes et homme qui restent chez moi, où j’ai une chambre pour cela, le soir quand c’est trop tard pour rentrer ou quand ils viennent de loin. Ou de moins loin. Mais ce qui n’est jamais une activité délictueuse. En toute hypothèse, à l’état civil et aux impôts je suis célibataire. Et jusqu’à cet article je me croyais seul auteur de ma vie privée.
Mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit Médiapart qui mange de ce pain là. Non. Je ne m’y attendais pas. Médiapart prétends avoir violé le secret de l’instruction et disposer d’une information concernant la présence chez moi de quelqu’un. Bravo Médiapart ! Quelle enquête, quelle investigation ! Mais quel rapport avec le dossier ? Plenel, quel naufrage du trotskisme à ce niveau de caniveau après avoir dirigé « Le Monde ». Je laisse les gens vous dire ce qu’ils en pensent. À ce niveau d’agression et d’ignominie, il n’y a plus besoin d’argumentation.
Puis Médiapart publie aussi une histoire rocambolesque dont je ne sais rien et que je découvre en lisant ce pitoyable fond de poubelle. Je suis certain que c’est un coup monté de plus. Plenel est si proche de la police qu’il disposerait d’infos venant du parquet que je n’ai pas, moi qui en suis pourtant la cible. Je ne peux le croire.
Il est tard. La semaine a été dure et longue. Je ne commente pas. Je m’en remets à vous, chers lecteurs, pour vous demander de faire savoir aux intéressés ce que vous pensez de leurs méthodes. Ce qui est sûr c’est que je choisis de dire : menteurs ! Prouvez ce que vous venez de publier ! Il ne suffit pas de dire « nous avons appris ». Il faut prouver que vous avez vraiment violé le secret de l’instruction. Autrement dit : un peu de courage. Il ne suffit pas de prétendre avoir recopié les PV de la police pour que ce soit du journalisme « d’investigation » ! À demain.
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