emmanuel macron

La semaine piteuse de la macronie

Les nominations au gouvernement sont une sérieuse indication politique sur la santé du régime . Le repli dans le donjon ultime du macronisme, hier conquérant, délivre un message : plus aucun renégat fiable ne semble disponible pour aller au gouvernement faire l’appoint. Le casting aide à une meilleure compréhension de ce qu’est le macronisme.

Amélie de Montachalin est la plus virulente partisane de la suppression de l’ISF. Elle était aussi la seule rivale sérieuse de l’improbable Président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, l’ancien journaliste Gilles Legendre. On peut aussi se réjouir d’avoir une porte-parole du gouvernement qui assumait hier encore publiquement dans « Les Inrocks » de mentir pour servir le président. Elle en reçoit maintenant une mission officielle. Ce qui permet opportunément de la dégager du premier cercle opérationnel du château où ses dernières trouvailles communicationnelles avaient été plutôt contre-performantes. Ensuite une pirouette : le frère de la suppléante de l’homme qui quitte le gouvernement entre au gouvernement. C’est le trésorier de LREM. Pourquoi pas. Il ne craint plus rien maintenant que Nicole Belloubet a fait taire toutes les questions sur les comptes de campagne du président. Mais dans tous les cas le message restera ambigu.

Après un lancement de liste européenne calamiteux où la tribune s’est effondrée, un meeting de lancement pitoyable où le public s’est endormi, le remaniement gouvernemental arrive comme un signal de fin de partie cahotique. Au total, peu importe le détail de ces castings clamiteux. La macronie est à bout de souffle. Sans aucune réponse crédible au mouvement des gilets jaunes, en guerre frontale avec la hiérarchie policière dont il dépend pourtant, le pouvoir se met à dos un à un tous les secteurs d’un État qu’il méprise et qui le lui rend bien. La prochaine loi sur le statut de la fonction publique fera constater un divorce au moins aussi aigu que celui qui s’ouvre dans l’Éducation Nationale depuis la loi Blanquer.

Pan par pan, les macronistes pensent avoir le dernier mot en faisant adopter des lois qui détruisent l’État social de notre pays. Ils misent sur l’état de sidération qui prévaut et de la faiblesse du syndicalisme de combat discrédité par des journées d’action sans lendemain ni perspectives et des formes d’action surannées. Pour autant, dans la profondeur des catégories sociales concernées, les raisons de n’avoir aucun intérêt à la poursuite du macronisme font leur chemin. C’est le meilleur des abrasifs de ce régime. La stratégie pour le combattre reste de tenir bon sans rien lâcher. L’usure l’épuisera plus tôt qu’on ne le croit.

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