Ce vendredi 31 juillet, Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé à trois reprises au sein de l’hémicycle sur l’examen de la loi bioéthique. Il a pris position contre des amendements visant à autoriser des recherches sur le patrimoine génétique. Il a mis en garde contre toutes les possibilités qu’ouvraient de tels tests et du risque de leur extension. Il a alerté sur le fait que cela contrevenait à l’idée que nous nous faisons de la filiation. En France la paternité est déclarative et cette loi ne doit pas être contournée. Il est intervenu ensuite pour dire que les individus n’ont pas besoin de connaitre leurs origines pour se construire mais qu’ils se construisent en se projetant sur le futur. Il a répondu à l’argument de la souveraineté en rappelant que quand il s’agit du rail, de la société d’observation des cockpits des bateaux dans la nuit ou de General Electric, l’argument de la souveraineté était vite oublié. Il a donc demandé à ses collègues des efforts de cohérence dans l’argumentation. Enfin, dans une troisième prise de parole, il a rappelé les principes fondateurs de l’humanisme, et l’opposition du groupe de la France insoumise à la levée de l’anonymat des donneurs. En effet, la famille devient, de plus en plus, une entité sociale, et faire intervenir une donnée biologique n’a pas de sens. Ce qui nous fonde ce sont les liens d’amours et les liens sociaux. Il a conclu cette prise de parole en citant Malraux : « Mes semblables ne sont pas ceux qui me jugent, ce sont ceux qui m’aiment contre tout ».