Les droits humains de la moitié de l’humanité sont aussi des droits sociaux

Ce 25 novembre 2020, c’est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. C’est le moment de prendre conscience et d’agir pour ratifier la Convention 190 de l’OIT visant à éradiquer la violence et le harcèlement dans le monde du travail.

Quelle est l’importance de cette convention ?

818 millions de femmes sont victimes de violence et de harcèlement dans le monde du travail. Mais un tiers des pays n’ont aucune législation en vigueur pour les protéger.
Il a fallu 10 ans aux syndicats et associations pour faire plier à l’OIT les employeurs et gouvernements qui se sont toujours opposés à un instrument juridique contraignant dans ce domaine.

Ce traité international prévoit la protection de toutes les travailleuses, dans l’économie formelle ou informelle, du secteur privé ou public, des zones urbaines ou rurales, quel que soit leur statut contractuel. La notion du monde du travail s’étend non seulement aux lieux de travail mais aussi aux espaces et situations liés au travail tels que les déplacements professionnels, formations, évènements et trajets entre le domicile et le lieu de travail.

En France, il existe une coalition de syndicats et d’associations dont la CGT, la CFDT, ActionAid, Peuples Solidaires et CARE France qui a publié une lettre le 21 juin sur cet objectif. Elle appelait le gouvernement français à ratifier cette Convention 190. Il est temps que Macron signe, aujourd’hui même serait le bon moment.

Quelles avancées cela impliquerait en droit français ? Entre autres des congés, des horaires flexibles et des potentiels changements de lieux de travail pour venir en aide des travailleuses victimes de violences conjugales : des mesures de protection qui n’existent pas à cette heure.

Aujourd’hui, plus que jamais, il est temps de passer des déclarations d’intention aux actes. Les droits humains de la moitié de l’humanité sont aussi des droits sociaux.

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