La papeterie de la Chapelle-Darblay ne doit ni fermer ni être démantelée

M. Jean-Luc Mélenchon alerte M. le ministre de l’économie, des finances et de la relance au sujet du sort de la papeterie de la Chapelle-Darblay. En effet, c’est la seule usine française à produire du papier journal 100 % recyclé. Pourtant, si elle ne trouve pas de repreneur, elle sera démantelée le 15 juin 2021par son propriétaire finlandais, le groupe UPM, qui l’a rachetée en 2019.

L’usine est à l’arrêt depuis un an. Le groupe UPM cherche à délocaliser la production en Amérique latine pour réaliser plus de profits. Celui-ci préfère en effet investir dans des usines à l’autre bout du monde afin d’abaisser ses coûts. Plutôt que de recycler du papier usagé, il souhaiterait produire du papier à base d’eucalyptus. C’est une perspective néfaste sur le plan social et écologique. En effet, ce modèle reposant sur des plantations intensives en monocultures aggraverait la déforestation et augmenterait les émissions de gaz à effet de serre. Pour finir, 215 emplois directs et 567 emplois indirects en France sont menacés par cette logique. Pourtant, cette usine à tous les avantages.

Ses salariés disposent d’un savoir-faire unique de production de papier recyclé, 350 000 tonnes de déchets de papier étaient récupérées chaque année. Cela représente l’équivalent du geste de tri de 24 millions de personnes. Le site dispose par ailleurs d’une station d’épuration pour traiter sur place les eaux usées. Elle dispose d’un accès direct à la Seine et d’un raccordement au rail. Ce fleuron industriel dégageait encore 16 millions d’euros de bénéfices en 2019. Il est indispensable à la bifurcation écologique. Depuis un an, les appels à sauver le site se multiplient. Dans leur plan de déconfinement économique, le groupe des députés insoumis à l’Assemblée nationale a d’ailleurs évoqué ce site comme étant un incontournable pour planifier la relocalisation de la filière bois et papier. Pourtant, certains repreneurs potentiels envisagent de ne reprendre qu’une petite partie de l’activité. Cela porterait préjudice à sa cohérence globale.

L’intégralité des activités doit être maintenue sur le site et faire l’objet d’investissements adéquats au service d’une bifurcation écologique de l’industrie française. Par conséquent, M. le député se fait le relai de la tribune du collectif Plus jamais ça (Attac France, la CGT, la Confédération paysanne, Droit au logement, la FSU, Greenpeace France, Les amis de la Terre, Oxfam France et l’Union syndicale Solidaires) publiée le 27 avril 2021. Il souhaite savoir s’il compte empêcher le démantèlement et la fermeture de la papeterie de la Chapelle-Darblay.

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