Une note de la Cour des comptes sur les questions énergétiques est parue aujourd’hui. Un démenti total des thèses de Macron.
Elle commence par une sévère alerte. En effet, elle « appelle des décisions à présent urgentes pour garantir notre approvisionnement à l’horizon de la décennie 2040« . Question centrale à laquelle ne répondent nullement les délires et fuites en avant rhétoriques macronistes.
Sur le nucléaire, c’est pire. La Cour des comptes met en pièce le scénario macronien. Elle pointe d’abord « une incertitude en termes de capacité à construire un nouveau parc de réacteurs dans des délais et à des coûts raisonnables« . Mais la Cour des comptes pointe surtout les « dérives » de l’EPR de Flamanville.
La Cour a bien compris la mystification qu’est la thèse selon laquelle la part du nucléaire dans le mix électrique serait réduite à 50% au-delà de 2050. En effet, la formule masque l’augmentation de la consommation électrique. Pour y faire face, il faudrait 25 ou 30 EPR de plus. Outre le prix d’une telle opération, le peu de fiabilité de l’EPR compte tenu de la situation à Flamanville avec ses 10 ans de retard et la multiplication par six du coût, cela pose aussi « la question du nombre de sites disponibles« .
Pour finir, la Cour des comptes rejoint ma position. Elle demande un débat « sur des bases mieux éclairées » alors qu’il existe « un risque important pour les finances publiques« . Le risque est bien circonscrit désormais : la panne de courant faute d’approvisionnement et en raison de prévisions délirantes de constructions d’EPR dangereux et ruineux. Il est urgent que cessent les décisions solitaires qui entrainent le pays dans l’impasse.