Le 22 février 2022, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse à l’Assemblée nationale, après l’annonce faite par Vladimir Poutine de la reconnaissance des républiques de Donetsk et Lougansk dans le Donbass et la voie ouverte à une mise en cause des frontières par la force.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a condamné le coup de force russe. Il a expliqué que la position de la France ne pouvait pas être d’accepter qu’on touche aux frontières en Europe. Il a souligné le risque d’embrasement généralisé vers un conflit militaire d’ampleur sur le continent. Il a dit que cette « prise d’avantage » de Poutine se faisait après la mise en place d’un rapport de force de l’OTAN, de l’Europe et des États-Unis alors même qu’ils n’avaient pas les capacités de ce rapport de force. Il a par ailleurs évoqué la question gazière, au centre de cette montée des tensions, alors que les États-Unis veulent vendre leur gaz de schiste aux européens, pour l’instant dépendants du gaz russe. Il a répété qu’il ne fallait pas que l’Ukraine soit intégrée dans l’OTAN.
Jean-Luc Mélenchon a renouvelé sa proposition d’une conférence des frontières en Europe dans le cadre de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) où siègent les États-Unis et la Russie. Il a expliqué que la voie de la paix exigeait un tel dialogue. Il a par ailleurs plaidé pour une réunion rapide du Conseil de Sécurité de l’ONU.