Retrouvez l’intervention de Jean-Luc Mélenchon en conclusion de l’événement organisé par l’Institut La Boétie sur les retraites le 16 janvier 2023.
Pour voir l’événement en intégralité : https://youtu.be/AQ-z2VnLFbQ
Jean-Luc Mélenchon explique tout d’abord pourquoi la majorité des Français ne croient pas à la légitimité de la réforme des retraites du gouvernement. Il démontre pourquoi l’argument sur le nombre d’actifs et de retraités n’est pas un bon argument puisque les gens produisent trois fois plus qu’un actif en 1979. La vraie question est celle de la répartition de ce que produisent les gens. En effet, Jean-Luc Mélenchon indique qu’il est temps que la richesse soit davantage partagée du côté des gens qui produisent réellement des choses plutôt que des actionnaires qui ne produisent rien et ne prennent aucun risques.
Le co-président de l’Institut La Boétie revient ensuite sur la diminution du temps de travail dans la vie et la répartition entre temps contraint et temps utile. Il explique que le temps utile socialement ne doit pas être réduit au seul temps contraint, celui du salariat.
Il pointe du doigt le fait que le gouvernement voulait faire rentrer les 330 milliards du système des retraites dans la capitalisation en poussant les gens à chercher des régimes complémentaires, surcomplémentaires ou assurantielles dans le privé.
Il explique que la question qui est posée avec la réforme des retraites est la même que pour l’inflation, c’est-à-dire qui va payer à la fin : est-ce que c’est le capital ou le travail ?. En effet pour l’instant c’est toujours le travail et les plus pauvres qui sont impactés. Jean-Luc Mélenchon revient notamment sur le dernier rapport d’Oxfam dont les chiffres sont terrifiants concernant la répartition de la richesse. Il suffirait par exemple d’une taxe de 2% sur les 42 milliardaires Français pour résoudre le “problème” des retraites qui va pourrir la vie de millions de personnes.
Jean-Luc Mélenchon a conclu son intervention en soulignant à quel point la réforme du gouvernement sur les retraites serait un recul social immense. Il démonte l’argumentaire : “il faudra travailler plus parce qu’on vit plus” alors que justement les gens vivent plus longtemps puisqu’ils travaillent moins.