Jean-Luc Mélenchon répondait à la presse lors de la marche pour le cessez-le-feu à Paris le 18 novembre 2023.
Il souligne d’abord l’évolution notable de la position présidentielle après 32 jours de conflit. Pour la première fois, le mot « cessez-le-feu » est prononcé. Ce terme aurait dû être évoqué dès le début pour éviter un bilan humain désastreux.
Jean-Luc Mélenchon rappelle le coût humain de la guerre, maintenir le statu quo dans un conflit aussi meurtrier est une erreur grave. Ainsi quand le Garde des Sceaux français jugeait impensable l’évocation d’un cessez-le-feu.
Il exprime ensuite sa déception vis-à-vis du président de la République concernant sa référence à une « trêve humanitaire ». Au delà d’être discutable, elle a été compromise par la rencontre du ministre des Armées françaises avec le général Gallant en Israël. Il qualifie ce geste de très mauvais signal, car de nombreux pays ont rompu leurs relations avec Israël ou ont intenté des poursuites devant la Cour pénale internationale en raison des actions du gouvernement de Netanyahu à Gaza. Ce dernier accumule des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Jean-Luc Mélenchon estime que la France, en tant que grande puissance européenne, donne l’impression de faire des compliments au général Gallant. Recommandant dans le même temps une attitude humanitaire, cela envoie un signal négatif, presque complaisant, vis-à-vis des crimes de guerre se déroulant à Gaza. Il appelle le président à rectifier le tir en adoptant une position plus claire et en exprimant les inquiétudes de la France concernant les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis. Il mentionne également la possibilité pour la France de prendre une position plus ferme, comme d’autres pays l’ont fait en portant des accusations devant la Cour pénale internationale.