Bonjour,
Je m’adresse à vous depuis Erevan, en Arménie, où je me trouve aujourd’hui en déplacement dans une bataille pour la paix, le respect des frontières, principe qui vaut sous toutes les latitudes, à Erevan comme à Gaza.
Mais je voulais à tout prix vous adresser le salut le plus reconnaissant et le plus admiratif pour le travail que vous avez engagé en occupant les lieux, et puis ce matin en vous rassemblant.
Vous êtes à cet instant, pour nous, l’honneur de notre pays. L’image la plus forte que nous puissions donner du fait que les Français n’acceptent pas, ne se résignent pas. Ils ne laissent pas faire sans agir, l’odieux, l’abominable massacre, le terrible génocide à Gaza.
Vous serez bien sûr soumis à toutes sortes de pressions et de brutalités. Mais j’ai la certitude que vous y résisterez et qu’en le faisant vous encouragerez d’autres consciences, d’autres actions à se mettre en mouvement.
Face à l’abomination qui se déroule avec la complicité et dans le silence de tant de puissances, seule l’action populaire montre qu’il existe une humanité réelle qui se sent impliquée l’une par l’autre. Ici, là, entre les régions du monde, entre les peuples. Et qui fait d’une seule et même souffrance celle de chaque individu où qu’il soit, quelle que soit sa couleur de peau, quelle que soit sa religion, quelles que soient ses convictions.
L’humanité universelle parle à travers la lutte que vous menez et je ne saurais vous dire à quel point nous en sommes fiers, tous qui vous regardons et tous qui d’une façon ou d’une autre, participons à ce combat.