Le 9 octobre, les ministres de l’Environnement de l’Union européenne ont cédé à l’Allemagne sur les objectifs de réduction des émissions de CO2 des voitures commercialisées à partir de 2020. Ils ont fixé un objectif de 35% de réduction des émissions d’ici 2030. Il faudrait qu’il atteigne 70% pour respecter les engagements des États européens pris dans le cadre de l’accord de Paris de 2015. Le gouvernement allemand a choisi les intérêts de ses industriels plutôt que l’intérêt général de la lutte contre le changement climatique.
6 États ont exprimé leur désaccord avec la décision que l’Allemagne leur a imposé. La France et son ministre de l’écologie, François de Rugy, est restée silencieuse. Ce dernier s’est même félicité du « compromis » trouvé lors des séances de questions au gouvernement du 10 octobre. L’illusion du « couple franco-allemand » empêche le pouvoir français de jouer un quelconque rôle sur l’urgence climatique. Cet épisode confirme que l’Union européenne à l’allemande est l’ennemie de l’écologie.