sinus melenchon

Par le bout des sinus

J’appartiens à une espèce archaïque que la nature a mis deux cent mille ans à sélectionner. Homo sapiens. Pur jus. Je n’arrive donc à pas à m’adapter aux conditions de vie moderne du poisson pané, des barquettes de betteraves et de la momie de Ramsès II. Ceux-là parviennent à jouir sans entrave de l’air conditionné, nouvel environnement surgi il y a tout juste un instant. Pas moi. Ça me rend malade. Cela me donne une sinusite devenue permanente qui dégénère, selon les saisons, en toutes sortes de petites indispositions affligeantes et toujours inopportunes.

Me voici donc contraint à une pause enfermée, dès mon retour de Bruxelles. J’ai en effet dû gouter aux copieuses rasades d’air, tantôt chaud, tantôt glacial, mais toujours vigoureusement pulsées du Thalys. Ce train qui n’est jamais à l’heure au départ de Belgique est néanmoins un champion de la soufflerie nasale. Venant après diverses rasades en voiture et autre train, me voici bien pris et tenu par le bout des sinus.

Je ne pourrai pas me trouver à Montpellier où triomphera ma thèse politique de l’union de l’opposition de gauche. Je n’aurai pas le bonheur d’y voir attelés ceux qui ne voulaient pas en entendre parler il y a encore quelques mois. Ni de voir écumer les barons du PS qui se ruinent à aider des listes de diversion pour tenter de rester en tête de la gauche. Ceux qui veulent m’entendre pourront me retrouver avec quelques centaines de milliers d’autres sur « BFM politique » dimanche à 18 heures. Avant cela j’aurai tenu mon rôle dans l’accueil de la première session de « la conférence pour le plan B en Europe ». J’en parle ici.

Mais avant cela, je parle des bourdes et pensées d’ignorant du sieur Macron. On sait comment madame El Khomri est tombée dans la broyeuse médiatique qui va dorénavant la dévorer à belles dents. Un parfum de machisme ordinaire entoure sa traque. Pourtant, elle s’est fait prendre sur une question dont les trois quarts du gouvernement et la totalité des éditocrates ignoraient la réponse. Ce fumet tourne au virilisme quand est encensé l’enfant chéri du Medef et du monarque, l’agité marquis Macron. La vacuité et la bêtise de ses remarques et appréciations sur le travail qualifié sont consternantes. Mais ça n’émeut pas la meute.

Je parle donc de ses dernières bourdes de classe. La bienveillance médiatique dont il jouit dépassera bientôt celle de Marine Le Pen. Du coup, je me sens des ailes pour attribuer à l’unanimité le prix de la hyène médiatique de la semaine à Renaud Dely. En effet j’apprends qu’il a expliqué sur France 5 cette énormité : mon opposition à la réédition de Mein Kampf d’Adolf Hitler s’expliquerait par… ma germanophobie. On m’aura tout fait. À cette aune, les Résistants étaient des germanophobes et les collabos des amis de la « Nouvelle Europe », c’est bien connu.

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