Le 28 juin, c’est le second tour des élections municipales. Partout où des insoumis sont engagés, je vous appelle à vous mobiliser. Vous apporterez ainsi votre appui à des programmes d’intérêt général présentés par des gens engagés dans la vie civique associative et sociale. Les listes insoumises maintenues au second tour ne le sont jamais sans de solides raisons. Face aux bureaucraties locales qui redoutent l’entrée des Insoumis au conseil municipal, nos amis choisissent le courage d’exister par le seul appui des électeurs.
Pour ce deuxième tour, les insoumis sont présents dans près de 170 communes sous les formes variées que le mot d’ordre de « fédération populaire » autorise. À titre de comparaison, le RN reste en liste dans une centaine de communes. LREM se maintient dans un peu plus de 200 communes, souvent en alliance avec la droite.
Nous sommes donc bien présents. Mais aussi bien placés. Au second tour, de nombreuses victoires sont possibles grâce au travail des Insoumis.
À Toulouse, la liste Archipel, initiée par un collectif de citoyens avec l’appui de LFI et d’EELV, a réalisé 27,57% au soir du 1er tour. Après sa fusion avec la liste PS-PCF, elle peut l’emporter le 28 juin face au candidat LR également soutenu par Macron. Les insoumis seraient alors nombreux au conseil municipal.
À Lyon, notre liste a réalisé le beau score de 10% au premier tour. Pour le second elle a accepté un accord avec EELV, le PS et le PCF. La victoire est à portée de main. Nathalie Perrin-Gilbert intégrerait alors l’exécutif et nous pourrions disposer d’un groupe dans le futur conseil municipal. Ce serait un bel évènement pour cette grande ville que toutes les cultures politiques lyonnaises soient enfin représentées au conseil municipal.
Au Havre, les insoumis sont engagés au côté d’un collectif citoyen sur la liste conduite par le député communiste Jean Paul Lecoq. Toutes nos forces sont mobilisées pour l’emporter face au Premier ministre le 28 juin prochain. Je me trouverai sur place le 19 juin prochain.
À Bagnolet, en région parisienne, la liste citoyenne soutenue par LFI et le PCF a été rejointe par les candidats écologistes en vue du second tour. Face au candidat PS, la victoire est là aussi possible.
À Tours, les insoumis ont mené campagne commune avec des écologistes, des socialistes, des membres de Générations. Notre liste est arrivée en tête au soir du premier tour et affrontera la coalition de la droite et d’En Marche au second tour. Les insoumis Bertrand Renaud et Marie Quinton, 3e et 6e de liste, sont bien placés pour intégrer le conseil municipal.
À Amiens Evelyne Becker, syndicaliste Goodyear et cheffe de file LFI est numéro 2 de la liste conduite par Julien Pradat qui n’appartient à aucune formation politique. Avec le soutien de nombreux partis de gauche ils peuvent l’emporter en triangulaire face à deux listes de droite. Je me trouvais sur place avec François Ruffin pour lancer la campagne électorale de nos amis.
Enfin à Grenoble, le tandem Erich Piolle – Elisa Martin, à la tête d’une liste soutenue par LFI, EELV, le PCF et des collectifs citoyens devrait gagner à nouveau après la victoire de 2014 bâtie sur cette alliance que le PCF a rejoins depuis.
Vous l’avez compris, le 28 juin pourrait marquer une nouvelle étape du développement de notre famille politique. Il est déplorable de voir comment dans toutes ces villes, la droite et les amis de Macron veulent faire de la présence des insoumis un sujet de crainte sur le mode ridicule qu’avaient autrefois les mêmes pour annoncer l’arrivée « des chars de l’armée rouge » avec la gauche de l’époque ou la gauche traditionnelle présentait des programmes locaux inspirés du « Programme Commun ». Arcbouté sur cette vision des choses, l’officialité médiatique passe d’un jour sur l’autre de la peur panique au mépris le plus aveuglé sur le mode de la méthode Coué. Ainsi quand sur « France info » Renaud Dély voit dans le positionnement de LFI aux municipales une façon de « faire l’impasse sur ce scrutin ». Et comme nous ne sommes pas vantards et que nous avons choisi de passer sous les radars des hargnes de ce type, il nous prédit un « second tour calamiteux ». Renaud Dély a donc fait son choix à Marseille, Lyon, Toulouse etc. en faveur de la droite et des macronistes. Il n’est pas le seul PS à avoir changé de camp. C’est bien son droit. Mais pourquoi en a-t-il honte ? Le 28 juin, mouchons ces prétentieux. Le 28 juin place au peuple partout où cela dépend de nos voix et de notre mobilisation.