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Escalade dans la police, après l’armée

Comme les militaires ont pu récidiver sous la houlette de « Valeurs actuelles », encouragés par le non lieu du procureur Remy Heitz qui n’y voit rien de répréhensible, ce sont à présent les anciens officiers de police qui s’y mettent. Après les déclarations des syndicats factieux, voici les anciens gradés qui appuient les délires du « sursaut national ».

Une ambiance de cette nature sent à plein nez le coup monté politique. On voit bien que la tribune des anciens militaires était bien un franchissement de seuil et que son impunité, comme toujours en pareil cas, a été un encouragement.

Au-delà du problème que de tels comportements posent à la démocratie il faut considérer le mal que les factieux font aux corps au nom desquels ils prétendent s’exprimer. Ni l’armée ni la police ne sont composée de gens prêts à suivre de tels aventuriers. Mais la majorité laisse dire et faire. D’abord par respect du devoir de réserve qu’elle souhaiterait voir respecter par tous. Ensuite parce qu’ils savent que les aventuriers sont protégés par la peur qu’ils inspirent au pouvoir et les relais politiques dont ils disposent. Mais au final chacun n’en pense pas moins.

De la sorte les dégâts sont plus profond qu’il n’y parait. La République est mise en cause. Mais la cohésion de l’armée et de la police tout autant. Car cette cohésion est minée par la politisation que l’extrême droite y introduit. Seule une répression ferme et assumée des factieux rétablira l’ordre républicain et le devoir d’obéissance mis en cause par ces comportements. Ceux qui regardent ailleurs, ceux qui n’assument pas leurs responsabilités sont les coupables de la suite, inéluctable, de cette escalade.

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