Le 5 décembre, meeting face à face LFI / Zemmour
La semaine passée était celle qui comptait pour la campagne présidentielle des Insoumis. Pas seulement à cause de l’invitation au 20H sur TF1. Quoique ce fut un moment utile et de grande portée compte tenu de l’audience du plus regardé des JT d’Europe et de la parfaite courtoisie de l’entretien qui contraste si fortement avec les traquenards du « service public ». Pas seulement donc, mais une rencontre avec six millions de téléspectateurs est évidemment un évènement de première grandeur. Le temps fort pour nous tous, c’était le week-end de vente publique du programme « L’Avenir en commun », tout droit sorti des presses de l’imprimerie. Des mois et des mois de travail aboutissaient enfin. Un millier de points de vente le samedi et dimanche, et avant cela soixante sites universitaires servis par de tables de vente militantes. Résultat : dix mille exemplaires vendus d’un côté et de l’autre toutes les librairie en rupture de stock. Et enfin le livre programme passait en tête des ventes d’essais et document politiques.
L’accueil presse a été plutôt respectueux à quelques exceptions près qu’il vaut mieux laisser mourir dans l’indifférence qui les ont entourées. Cependant, la publication du premier programme à paraître pour cette présidentielle a aussi marqué des commentateurs de tous bords. Ceux que la politique intéresse comme elle est fondamentalement : un effort pour peser sur la vie de la cité, donc un programme disant où et comment changer ou administrer ce qui doit l’être. Assez médiocrement et très curieusement, la ligne de riposte des éléments de langage fournis par la macronie semblait résignée à de pauvres remarques sur le fait que le programme est pour l’essentiel le même qu’en 2017. Curieuse critique. Pourquoi faudrait-il qu’il soit différent ? Les problèmes posés il y a cinq ans n’ont pas disparu, au contraire. Pourquoi nos solutions devraient-elles être différentes ? Sauf à considérer que la politique est un spectacle de cabaret dont il faudrait changer les effets, pourquoi y aurait-il une obligation de changement ? Surtout quand sur certains sujets, le programme est aussi précurseur sur l’espace, la mer, la démocratie et l’international, pourquoi changer ? Laissons dire et prenons acte de la baisse du niveau qui n’est vraiment plus une découverte.
Pendant ce temps, la droite déroule sa primaire. Elle ne parvient pas à desserrer l’étau idéologique entre extrême droite et macronie. On ne voit pas que ce soit son intention d’ailleurs. Elle parait plutôt croire qu’un « bon candidat » peut exister en dehors d’un contexte auquel il fait écho. Et même en dehors d’un programme qui incarne une volonté de la société plutôt que les habitudes de ses adhérents. Bref, la droite parvient à intéresser ses adhérents sans enchanter sa campagne aux yeux de ses électeurs. Et encore moins aux yeux du pays.
Le pays, lui, ne fait que commencer à entrer dans la présidentielle à petit pas. Dans les contacts de terrain il y a aussi des gens pour se dire étonnés de nous voir « déjà avec un programme ». Cinq mois c’est plus loin pour les uns que pour les autres. En tous cas la première quinzaine de décembre va être une zone de temps fort pour les uns et pour les autres avant la trêve des confiseurs, le plus sacré des rites français. Zemmour annonce sa candidature, dit-on. Sa compétition avec Le Pen feuilletonne bien et les montagnes russes sondagières semblent sourire à Marine Le Pen en ce moment. Mais rien n’est dit, cela semble évident. Et bien sûr, comme à chaque élection du passé, on verra bientôt l’extrême droite quatre points, au moins, plus bas que prévu. En tous cas, Le 5 décembre, face à face il y aura deux meetings. Celui de Zemmour et le nôtre, celui de « l’union populaire » à la Défense. Lui a eu le Zenith. Salle que nous avons voulu réserver en vain. On nous a éconduit en nous disant que toutes les salles étaient déjà réservées. Conclusion : ou bien Zemmour avait déjà réservé depuis longtemps ou bien la direction du Zenith n’aime pas louer aux Insoumis. En attendant, face à la droite et l’extrême droite : le 5 décembre, nous « on est là ». Le défi sera relevé !
Au centre-gauche, la partie entre Jadot et Hidalgo semble s’auto-bloquer. Curieusement, Hidalgo retourne à son sectarisme Vallsiste initial. Elle se demande si je suis « de gauche ». Elle déclare que « seule la social-démocratie peut rassembler la gauche ». À ce niveau d’illusion et compte tenu des salles désertes devant lesquelles elle débite cette sorte de vision, on se demande sur quelle planète intérieure elle vit. La semaine passée, devant le CRIF, son propos était déjà totalement décousu et ressemblait davantage a un empilement confus de mots qu’à un discours. Cela sans qu’on sache ce qu’elle faisait dans une salle qui venait d’acclamer le nom de Zemour. De son côté, Jadot a assumé les convergences avec nous et souligné sans animosité les divergences sérieuses qui nous séparent et que les électeurs devront trancher. Dont acte. Progressivement, donc, le tableau va se stabiliser d’ici un mois à peine. Ce sera à notre tour avant cela de trouver la percée à réaliser dans la constitution de « l’union populaire » pour faire émerger ce « pôle populaire » pérenne que nous voulons construire pour l’élection présidentielle et pour la suite dans les législatives.
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