Le quatrième tour est commencé. Mais le pouvoir macroniste sait-il que ses jours sont comptés ? Vu de loin on dirait, vu l’état d’incontrôle de soi du président. Ainsi quand, tout excité, Macron crie en mode cour de récréation derrière le président des USA comme s’il était son pote d’internat. Tout le monde a vu. Macron propose notre idée en campagne : fixer un prix bloqué pour le pétrole dans le monde après qu’il l’ait proposé en Europe. Tout le monde a vu. Vu que ces « bons à quoi ? » ambulants reprennent nos idées faute d’en avoir eu la moindre depuis le début de la crise.
Mais quel tableau ! La fébrilité et les gesticulations du pouvoir macroniste prennent une tournure comique à mesure que leur système s’enfonce dans le déni. Le déni de réalité politique. La réalité est simple et nette : Macron a perdu l’élection qui légitime le pouvoir dans toutes les démocraties du monde. Toutes les oppositions l’ont fait battre. Et nous d’abord. Nous, NUPES, la première et de loin de ces oppositions comme viennent de le montrer les résultats de votes à l’Assemblée nationale.
Lisez ma note sur l’article du « Monde » qui confirme que notre écart de voix avec la victoire était infime, vous verrez qu’il s’en est fallu de très peu que nous obtenions à nous seuls la majorité à l’Assemblée et à encore moins la majorité relative. Telle est la réalité vraie du tableau. Aucun bavardage de plateau d’info en continu n’y changera rien. Nous l’avons battu. Qu’il le veuille ou non, madame Borne Première ministre sans aucune légitimité démocratique devra se présenter devant l’Assemblée. Si elle demande la confiance, personne ne la lui votera à part la coalition gouvernementale et encore peut-on se poser des questions sur ce sujet. Elle devra donc partir aussitôt comme c’est la règle dans toutes les démocraties du monde.
Si elle ne fait pas, les oppositions déposeront une ou plusieurs motions de censure. Elle ne peut alors éviter la censure qu’au prix d’une abstention du groupe RN ou du LR ou des deux. Autrement dit, d’une alliance tacite avec ceux contre lesquels ces gens-là prétendaient protéger le pays. Pitoyable fin de règne.
De colonne vertébrale il ne reste que les imprécations et la peur du loup nommé NUPES. À présent se met en place le tableau qui a commencé à se dessiner par la base aux législatives après les nombreux clins d’œil qui avaient précédé, de l’apologie de Maurras et Pétain par Macron et ceux qui ont suivi depuis et pendant les législatives. LREM va mettre la table : « passe-moi le sel je te passe le poivre ». Il y aura un couvert et un rond de serviette pour tout ce que la scène politique compte de décomposé. Ainsi va finir le « projeeeeetttttt » que vociférait Macron. Le RN, bon chien de garde surveillera la porte d’entrée. Un jour ou l’autre il compte bien monter sur la table et remplir sa gamelle.
Cette histoire fera une saison de courte ou moyenne longueur avant la dissolution. L’épisode de l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale montre l’ambiance glauque qui va désormais entourer toute action de la macronie pour qu’elle finisse bien. Souvenez-vous-en tous, vous qui me lisez et m’accordez du crédit. Tous ces grands braillards drapés dans les prétendus « principes universels », ces maîtres censeurs « d’ambiguïté », ces rois du péplum « républicain » qui désormais dans leur bouche désigne les gens fréquentables par la bien pensante. Souvenez-vous et n’ayez aucune illusion à leur sujet. Le pire est toujours possible avec eux tous. Quand ils dînent avec le diable, ils sont prêts à partager la cuillère avec lui pour avoir le droit de manger leur part.