Je suis invité à participer à la délégation à la Cour Internationale de Justice à La Haye par Progressive international au nom de la délégation de l’Afrique du Sud. Ce 11 janvier celle-ci fera en effet la saisine de cette instance pour stopper la guerre à Gaza menée par le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Cet organe judiciaire de l’ONU est saisi au titre de la Charte de prévention et d’interdiction des génocides signée par les deux pays en 1948, comme par la France. Le lendemain, le gouvernement de monsieur Netanyahu présentera sa défense. C’est donc une instance émanant de l’ordre international commun, entendant les deux points de vue qui entre en action.
J’ai accepté cette invitation et j’y participerai accompagné par le député insoumis Arnaud Le Gall, coordinateur des députés insoumis à la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
Le faisant, j’affirme l’option préférentielle des Insoumis pour le droit et l’ordre international proposé par l’ONU. Si perfectible que soit cette institution, elle seule exprime la réalité organisée en Nations d’un peuple humain unique ayant des droits universels. Ce choix est celui du non-alignement qui n’est ni le « campisme », ni l’équidistance, ni la neutralité mais la référence à des principes politiques applicables en toutes circonstances et quels que soient les protagonistes. Un choix qui récuse la loi du plus fort, du plus armé ou les injonctions des théories meurtrières comme celle du « choc des civilisations » ou de « la guerre du bien contre le mal ».
Mon plus ardent souhait est que cette action pacifique en justice permette de mettre fin, le plus vite possible, à l’extermination en cours et de rendre réalisable, le plus rapidement, le jugement de tous les criminels de guerre. J’ai l’espoir de représenter dans cette démarche tous les Français, quelles que soient leurs opinions politiques, qui font le choix de la paix et des solutions politiques plutôt que celui de la guerre et des massacres, de la violence générant sans fin de nouvelles violences.