J’étais pas sûr de comprendre

Première scène. Ca se passe au Bureau National du parti Socialiste. On croise dans la cour des maires socialistes des banlieues qui sont là. Ceux des villes les plus chaudes vont être admis à nous présenter leur analyse. Visiblement ils sont épuisés. Chaque poignée de main semble leur faire plaisir. Je me doute qu’ils sont aussi fiers d’eux mêmes. Ils ont fait en effet du bon travail de vrais républicains. On va le vérifier ensuite, dans la discussion en face des poules mouillées de la direction Hollande qui couvrent les surenchères sécuritaires de la droite. Deuxième scène: je réponds sur France Culture au chef du syndicat policier Alliance. Il ose traiter les élus qui ne veulent pas du couvre feu d’élus qui « vivent dans un monde virtuel »! Je réplique. Ce type répond, comme un démagogue populiste qu’il est, qu’il « ne m’a pas vu sur le terrain »… Moi non plus, ai je envie de répondre, je ne l’ai pas vu. Et pour de bon il y a bien des chances que ce monsieur n’ai pas vu un tour de garde depuis longtemps! Je lui ai dit qu’on ne devait pas être sur le même terrain… Mais voila la leçon de situation. Si ce type peut me parler de cette façon et insulter les élus de la ligne de front c’est que la veille, le bureau national du PS a donné carte blanche à la droite et renvoyé chacun d’entre nous à son « appréciation personnelle de la situation ». Les héritiers de la SFIO ont approuvé la mise en oeuvre de la loi d’exception que leur ainés avaient déjà voté avec des mouvements de mentons. Ils ont mis le doigt dans l’engrenage. Tout y passera et sera perdu. Inclus l’honneur.

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