Les trémolos convocatoires de la primaires du PS ne vont pas jusqu’à mobiliser ce parti et son gouvernement pour s’assurer des conditions de l’élection – la vraie – elle-même. Bref, le gouvernement ne fait rien pour stimuler les inscriptions sur les listes électorales. Il se fiche du problème posé à notre démocratie par la situation calamiteuse des registres électoraux. Il y a trois millions d’absents sur les listes électorales et six millions et demi de « mal inscrits », c’est-à-dire de gens qui ne vivent plus là où ils ont voté la dernière fois. Le moment venu, on entendra les puissants penseurs des plateaux de télé broder sur l’incivisme du peuple, l’abstention qui vient du rejet de la politique et ainsi de suite. Ritournelle qui a sa part de vérité, cela va de soi. Mais qui butte sur l’évidence : les non-inscrits qui réaliseront qu’ils veulent voter ne pourront pas le faire même s’ils le veulent ardemment. Si le PS préfère regarder ailleurs, c’est évidemment parce que les non-inscrits et les mal inscrits ne se mobiliseraient que pour aller punir ce parti pour les innombrables forfaitures de ceux qui le représentent au gouvernement.
Pour nous, il en va tout autrement. Depuis cet été, nous faisons campagne avec notre caravane dans les quartiers abandonnés pour inscrire et faire inscrire les habitants sur les listes électorales. Cet été c’est par dizaine que ces inscriptions ont été réalisées. Et depuis lors, comme les amis ont voulu continuer l’action « caravane », le travail s’est prolongé. Il est possible que ce soit perçu comme une goutte d’eau dans un océan d’indifférence. C’est toujours l’argument de ceux qui veulent des raisons pour ne rien faire. Il nous faut donc tenir la tranchée jusqu’au 31 décembre au soir, date limite pour s’inscrire sur les listes électorales. La campagne de la France insoumise se déplace maintenant aussi vers les lieux d’études. Nous parvenons à être présents par les groupes d’appui sur 21 des 71 universités françaises. Ce n’est pas du luxe.
Car les jeunes sont très touchées par la « mal-inscription ». Il y a 3 millions de jeunes mal inscrits sur les 6,5 millions de Français mal inscrits. Il faut encore y ajouter 15% des jeunes qui passent à travers les mailles du filet de l’inscription « automatique » à 18 ans. Pour ceux-là, il y a déjà 50 000 tracts distribués. Nous ne faisons pas une campagne de culpabilisation ou de leçons de morale civique ! Nous venons dire pourquoi s’inscrire et ne pas abandonner le terrain du vote à ceux qui en ont fait l’usage que l’on peut constater. On doit voter pour pouvoir faire « dégager » ceux qui sont les responsables du système.
D’autres insoumis prolongent « l’opération caravane » dans les quartiers où il faut vraiment agir pour faire « dégager » à grand coup de balai populaire. C’est ce qui va se passer dans le centre de la France avec plusieurs étapes entre Orléans et Nevers à l’approche de la date limite du 31 décembre. Mais cette campagne d’inscription tout le monde peut y participer ! Chacun peut s’investir en vérifiant que ses proches sont bien inscrits sur les listes électorales, par exemple. C’est un défi politique simple qu’il faut se lancer à soi-même. Regardez plutôt la vidéo qui suit. Et à votre tour agissez.
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