À présent, la grande bataille sociale est engagée. Le mouvement syndical indépendant du pouvoir jette ses forces dans le combat. Une vague générale semble agiter les secteurs les plus divers de la société. Dans la jeunesse, le feu semble prendre à la plaine. Avant tout cela, ce sont des centaines et des milliers d’heures de travail militant de toute sorte qui ont travaillé les esprits et réorganisé les courages pendant des mois. Le retour dans le combat d’un homme comme Besancenot est aussi un signe et une bonne nouvelle. Sa présence réduit le champ des conciliateurs et soulage notre effort. Il élargit le râteau dégagiste et oblige au combat les secteurs politiques qu’il concurrence. De leur côté, les diverses branches de la CGT et de Solidaires ancrent le combat dans les gros bataillons du salariat. Tout est en place pour un bras de fer de longue durée.
Notre première tâche est de le fortifier en lui attirant le soutien de l’opinion. Le parti médiatique va lui aussi labourer en profondeur et attiser les haines comme à son habitude. Il reste notre seul adversaire réel. Retirez le pilonnage des médias, que reste-t-il à Macron ? Où sont ses militants, ses tracts, ses interventions dans la société ? Il n’y a en a pas. Notre action au contact des gens peut contrebalancer leur action de propagande anti-populaire.
La seconde tache est d’aider les combattants matériellement. Des caisses de solidarité apparaissent pour cela.
La troisième est d’aider à la fédération des mouvements en cours. Leur convergence. Nous avons multiplié les occasions de proposer cette « marche » fédératrice. Mais on ne peut la déclencher à main nue et directement, comme nous l’avons fait dans le passé. Tant mieux. Car à ce moment-là, il y avait moins de professions engagées dans le combat direct sur le terrain. Désormais, compte tenu du nombre des protagonistes engagés et de leur diversité, le mouvement fédérateur peut partir d’eux, du terrain, partout où c’est possible. Il va avoir alors la force d’un enracinement profond contre lequel le parti médiatique ne pourra pas organiser les tirs de barrage qu’il lance contre nous sitôt que nous lançons une consigne comme on l’a vu en septembre. Il le faut dès que c’est possible. Partout.
On me rapporte que des dates locales et nationales circulent dans divers cercles et région. Tant mieux. La consigne est donc une fois de plus : « n’attendez pas les consignes ! ». Agissez ! Auto-organisez-vous ! Fédérez-vous ! Que mille étincelles s’allument et il fera jour dans la nuit macroniste.