À la sortie de l’Élysée, je suis revenu chez moi en courant chercher mes affaires puis prendre mon avion pour Madrid où il avait été convenu que je participerais à la soirée électorale avec la coalition Unidos-Podemos. Je ne raconte pas la visite à l’Élysée car Danielle Simonnet et Éric Coquerel, qui m’y accompagnaient, l’ont fait sur leurs blogs respectifs. Et comme je me suis exprimé sur le perron de l’Elysée, je ne vois rien à y ajouter.
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Je fais un point rapide sur le Brexit, quoique je me sois aussi beaucoup exprimé sur le sujet. Je ne suis plus ni choqué ni meurtri du fait que la meute ait recommencé ses hurlements en assimilant mon point de vue à celui du FN. Nous savons tous dorénavant que c’est là une expression de la peur panique des importants et de leurs médias. Ils continuent à penser qu’en caricaturant et en assignant à domicile d’extrême droite (racistes, xénophobes et blablabla…) ceux qui critiquent l’Europe ils maintiendront le silence dans les rangs et une saine peur de moutons bêlant autour des bons bergers. Mais, en fait, c’est surtout l’aveu du fait qu’ils sont incapables de dire un mot en faveur de l’Europe elle-même ou de sa contribution au bonheur des gens. Tout simplement parce que c’est impossible. D’Europe ne viennent que des malheurs. Restent donc juste comme liant la peur, la matraque, les sanctions comme arguments pour notre chère Union européenne. À moyen terme, ils ont perdu d’avance.
Je parle davantage ici des élections en Espagne. Le score de Podemos était très attendu. Ce n’est pas que nous ayons des modèles, ni rien de ce qui excite les commentaires habituels où se mélangent si souvent l’ignorance des situations réelles et l’arrogance intellectuelle qui vont si souvent ensemble dans les commentaires des professeurs « je l’avais bien dit ». Car tout le monde le sait : au total, rien n’est transposable de ce que l’on observe ailleurs que chez soi. Mais comprendre, c’est déjà apprendre. Apprendre, c’est accumuler l’expérience qui alimente l’imagination et affine les décisions.
Je dirai, certes, ce que j’ai vu et entendu à Madrid. Mais je ne crois pas que ce soit utile d’en déduire déjà trop de choses car tout cela est beaucoup trop frais pour être encore bien digéré. Je vais devoir encore beaucoup écouter et lire. Du moins suis-je débarrassé des parallèles à propos de l’alliance avec le Parti communiste qui semble avoir coûté si cher à Podemos. En France, Le PCF a choisi à une écrasante majorité de tourner le dos à ma candidature et de me combattre de pied ferme. Dont acte.
L’actualité du week-end a servi de piqûre de rappel sur la situation. Tandis que je courait de Madrid à Bruxelles, on votait a propos de l’aéroport inutile de Notre dame des landes. On a constaté que les personnes consultées étaient favorables a ce gâchis. Soit. Donc acte. Mais ce vote n’a guère de valeur autre que purement indicative concernant une étroite zone du pays et de la population concernée. Une fois de plus, le sigle « Front de gauche » a été privatisé, cette fois ci au profit de la fédération de Loire-Atlantique du PCF. Celle-ci soutenait la décision de l’exécutif national du PCF en faveur du « oui » à l’aéroport Vinci de Notre-Dame-des-Landes. C’est évidemment une implication exceptionnelle de la direction nationale du PCF dans un dossier réputé local. Le motif de cet engagement doit sans doute être lui aussi exceptionnel. Les floués de l’affaire ne sont pas seulement les partenaires du Front de gauche partisans du « non » et foulés au pied. Il y a aussi les fédérations communistes des départements environnants, toutes opposées à l’aéroport. Inutile de s’acharner : le PCF a montré de toutes les façons et dans tous les cas possibles depuis des mois quel usage en solo il fait de ce qui était sigle commun. Comme il est impossible d’obtenir du PCF qu’il assume sous son propre sigle ses propres positions et candidatures, quiconque refuse d’être annexé de cette façon grossière et brutale, pour un usage contraire à ses convictions, doit se tenir à distance.
Pour moi, la page est donc tournée. Je ne veux rien avoir à faire avec un habit aussi usurpé que celui-là. C’est clair : « La France insoumise » est le cadre et le sigle dans lequel se situe la campagne que j’anime pour les élections présidentielles et législatives. Cela n’enlève rien aux questions qui se posent à propos de la façon de vouloir rassembler une nouvelle majorité populaire en France et sur la meilleure méthode pour fédérer le peuple.
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