Communiqué de presse de Jean-Luc Mélenchon
sénateur, membre du bureau national du PS
Le congrès du PS va-t-il se résumer à une course à : « plus libéral que moi tu meurs » ?
Tout porte à le croire. Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Manuel Valls c’est la surenchère permanente.
Comment empêcher le centre de gravité du parti d’être aspiré par ce trou noir ? Cette ligne politique est mortifère. En Italie, elle a produit la défaite et l’éclatement de la gauche en camps inconciliables.
En France, la gauche du parti socialiste a une responsabilité essentielle pour bloquer ce processus.
J’adjure le NPS d’Henri Emmanuelli et Benoît Hamon d’entendre les appels au rassemblement de la gauche du parti que je leur lance. Que le souvenir de la division des partisans du non et de la synthèse trompeuse du congrès du Mans nous serve de leçon. Elles nous ont condamnés à l’échec à l’investiture aux présidentielles. Chaque occasion manquée par la gauche du parti condamne le PS à un nouveau glissement social-libéral, condamne la gauche à la défaite et donc le pays à la souffrance sociale.
Il n’y a pas de PS ancré à gauche sans une gauche du PS qui s’assume et se bat ouvertement et dans l’unité pour ses idées.
Il faut une gauche au PS. Ou il n’y aura plus de PS de gauche. Alors Sarkozy aura gagné sur tous les tableaux.