Vendredi 09 heures 30
Ouf, c’est fini ! En Equateur, la tentative de coup d’Etat contre Rafael Correa a échoué. L’Etat major de l’armée, resté loyaliste, a libéré le président et dispersé les policiers et militaires félons. Ceux là depuis des mois menaient une campagne de harcèlement et de désinformation extrêmement violente contre le gouvernement de la révolution citoyenne. Ils pensaient l’heure venue de passer à l’action avec l’appui de leurs protecteurs nord américains. Le président s’est adressé aux équatoriens depuis le balcon du palais présidentiel après que les citoyens équatoriens se sont déplacés en masse pour faire échec à la tentative de putsch. On peut retrouver les images de tous ces évènements sur Télésur, la chaine de télévision vénézuélienne bolivarienne qui fut le seul média à suivre en direct sur le terrain les évènements. Télésur a diffusé en continu des images du terrain, offrant ainsi une protection qui a joué un rôle décisif dans l’organisation de la riposte populaire et de celle des autres chefs d’Etat sud américains.
Ce matin, à la demande des élus du PG, la séance du conseil régional d'Ile de France s'est ouverte par une déclaration du président Huchon de soutien au gouvernement de Rafael Correa et un appel au rassemblement devant l'ambassade d'Equateur aujourd'hui à 18 heures.
I L y avait du brouillard sur Brive la Gaillarde à l’heure où j’ai pris le train pour rentrer sur Paris après le meeting du Parti de Gauche à Tulle. J’avais mis le manteau et même l’écharpe car je me méfie de ces fraicheurs humides. Un à un me reviennent ainsi les réflexes et précautions du nomade politique que je suis toute l’année. Je sais trop qu’on ne voyage longtemps qu’en ménageant sa monture, c'est-à-dire ce corps qui manque tout le temps de sommeil et qu’il faut tenir en laisse à l’heure des agapes qui concluent les réunions. Hélas, glorieux saucissons et saucisses, viandes en sauces, rouges à belle robe, panacotas si moelleux, c’est Dukan qui me tient quand l’emploi du temps lâche prise. Bien sur, il y a des exceptions mais elles sont rudement compensées et sans lendemain. Car la suite du calendrier ne permet guère la fantaisie. L’action politique est comme un sport de haut niveau. Quelle vie !
Samedi on retourne dans la rue. Il faut en mettre un bon coup car l’adversaire a montré la dernière fois quelle est sa tactique. Avant même le départ de la manifestation parisienne il annonçait une participation en baisse aux cortèges. Il en ira de même cette fois ci. L’enjeu est donc clairement de submerger sous le nombre. Car alors, la propagande se retourne contre ses auteurs, chaque manifestant étant témoin, de ses propres yeux, du mensonge gouvernemental et des médias qui le relaient. Chacun, indigné se prend à réfléchir encore plus profondément aux enjeux de la lutte. On apprend ainsi non seulement à mépriser les uns et les autres des ces bourreurs de cranes, mais aussi à comprendre pourquoi ils agissent de cette manière. Et cela vaut mieux que mille discours, comme nous l’avons observé en 2005 dans la campagne du référendum. Sur le terrain ça se prépare en profondeur. C'est aussi un sport de haut niveau de tenir cette cadence pour les milliers de militants qui s'y dévouent depuis des mois. Sans parler des coups pris dans la feuilles de paye!
A Clermont Ferrand, au meeting unitaire, nous étions 1200 selon le journal « la montagne » et 3 selon la police. Je crois qu’on était bien en forme tous autant qu’on était car cette salle n’avait pas été remplie comme ça depuis longtemps. Une fois de plus, la tribune est toujours bien garnie de socialistes ce qui est plaisant. On entend ainsi le représentant officiel, puis Gérard Filoche, en tant qu’inspecteur du travail, toujours passionnant, une camarade de « osez le féminisme », des fois il y a aussi le MJS et il arrive que d’autres aussi soient là sous diverses étiquettes. Ce qui prouve la distance entre les chefs qui parlent à la télé et les cadres intermédiaires qui ne les croient pas et disent tout autre chose. Les salles sont toujours magnifiquement unitaires et il n’y a pas un mot plus haut que l’autre contre qui que ce soit. Les applaudissements vont à chacun avec la même énergie bienveillante. Au cas auvergnat, il y avait un certain mérite car tandis qu’à la tribune on dénonçait la réforme, au conseil régional pendant ce temps, Jean Malo, député socialiste de l’Allier et conseiller régional refusait de reprendre les termes du tract unitaire pour rédiger le texte du vœu des élus de gauche. On lui a fait remarquer que Razzi Hamadi avait signé le texte et qu’il venait parler le soir au meeting sur cette base. « Il signe ce qu’il veut, dit le député, mais ce qui est écrit ce n’est pas la position du PS sur les durées de cotisations ». Vous voici donc prévenus.
Et qu’est ce qu’on s’est dit avec Dédé Chassaigne ? Ah ! Ah ! On a bu un coup (de café) en tête à tête. Je me demande d’ailleurs qui a payé le coup. En tout cas il n’y a pas eu de tournée suivante (de café) parce qu’on n’avait pas vu l’heure passer et il a fallu partir en courant vers la conférence de presse avant le meeting. Là, on nous a bien interrogés sur cette rencontre. C’était un petit évènement local, grignoté avec gourmandise par la presse locale, comme on s’en doute. Et, ce qui est génial, c’est que c’était filmé par le journal « La Montagne » et monté bien comme il faut pour qu’on comprenne tout du premier coup. Admirez, en suivant le lien.
Le lendemain, nous étions trois cent cinquante à Tulle, en Corrèze à la réunion appelée par le PG. C’est très encourageant pour un petit parti comme le notre, hors campagne électorale. Mon discours n’est pas rodé et donc j’ai été un peu long. Mais avant moi, les animateurs de « Limousin terre de gauche » ont été magnifiques de précision et d’enthousiasme intact après leur victoire morale et politique des régionales. Christian Audoin, notre tête de liste, m’a bluffé comme d’habitude. Le doigt du Front de gauche l’a touché et tout en lui respire dorénavant cette certitude tranquille qui se repère de loin dans l’arène politique. J’ai dis que je commençais ma tournée annuelle en Limousin, non à cause de ce pauvre Hollande qui s’y trouve, et que les maitres de Limoges autorisent à jouer du flutiaux mais parce que mon intention est de m’identifier politiquement à la formule politique d’union de toute l’autre gauche qui a permis notre percée sur place. Sur place elle a été confirmée dans les élections partielles où nous sommes passés deux fois de suite devant les socialistes au premier tour. J’y ai fait un appel à assumer une ambition majoritaire. Et non pas comme bagage accompagné des sociaux libéraux. Et un appel à être une force positive qui fait appel à l’enthousiasme et à la créativité de notre peuple. J’agis de cette façon parce que je me lasse de la sinistrose qui est le pain quotidien de l’autre gauche et des nombreux peintres en noirs qui y commentent la réalité déjà bien grise.
Dans quelques jours va commencer la campagne autour de la sortie de mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! Vite, la révolution citoyenne » chez Flammarion. Dix euros. Ca va, ce n’est pas trop cher pour un livre. C’était le contrat avec l’éditeur. Il l’a respecté. Déjà la mise en place est considérée comme un succès de commande de la part des libraires. De leur côté les camarades vont bientôt commencer l’affichage. Je sais que des amis, répondant à l’appel que j’ai lancé une fois sur ce blog, ont passé leur commande chez leur libraire. Donc on aura un bon démarrage. Cette campagne se mène évidemment avec le Parti de Gauche. Mais lui-même a son propre calendrier de travail, dominé par la tenue du deuxième congrès au mois de Novembre. Certes ce n’est pas un congrès de gauchistes où l’on tourmente les virgules et torture les nuances du rouge. N’empêche que ça prend du temps, même si tout ce qui est sur la table vient de loin, parce que pendant ce temps tout le monde est aussi dévoré par les mobilisations sociales de la rentrée. Normal. La ligne de Front est là. Pour autant l’action politique à son autonomie et son rythme. Il ne faut jamais l’oublier. Car ce qui est attendu de nous ce n’est pas une paraphrase de l’action syndicale. On nous demande de proposer des chemins positifs.
Ce matin là j’ai lu « La Montagne », le grand quotidien du coin où j’étais en Corrèze. J’y apprends que les faces de pierre du PS Limougeaud ont encore brillé par leur fidélité aux grands principes. Figurez vous qu’il y a dans ce quartier de France des processions religieuses nommées « ostentions », un mot assez voisin d’ostentation pour qu’on comprenne vite de quoi il s’agit. Ces messieurs du PS, pourtant grands faiseurs de postures laïques, arrosent néanmoins de subventions ces mômeries. Les laïques ont donc plaidé devant le tribunal administratif au nom du respect de la loi de 1905. Evidemment, ils ont eu gain de cause. Que font les brutes socialistes qui tiennent la région? Un procès. Et ils plaident contre l’article deux de la loi de 1905 ! Des socialistes contre la loi de 1905 ! Plutôt mourir, disent les caciques de Limoges pétris de sectarisme et d’arrogance, que de voir quelqu’un nous tenir tête ! » Les voila donc en action. Ils invoquent « l’exception préalable d’irrecevabilité constitutionnelle », cette aberration qui permet à n’importe quel juge de se transformer en grand oracle de l’interprétation du respect des droits de l’homme et de déclarer nulle et non avenue une loi du passé.
Cette fois ci, ces "socialistes" là, ont franchi la ligne jaune. Il faut rudement les sanctionner. Aucun candidat socialiste aux cantonales qui soutient cette bassesse répugnante ne doit être élu. Chacun des candidats de ce parti doit clairement et publiquement renoncer à agir contre la loi de 1905. S’ils ne prennent pas leur distance claire et nette avec cette infamie, il faut tous les battre, un par un. Si nous laissons passer sans punir très durement la trahison aux fondamentaux des Lumières, alors, c’est que tout leur est permis. Bien sur je m’engagerai personnellement aux côtés de tous ceux à gauche qui sont disponibles pour châtier aussi rudement que possible tous ceux qui refusent d’obtempérer à l’impératif laïque.
Je me souviens de ce papier publié par le journal « le Monde » la veille de l’élection en Bolivie. On y apprenait que les indiens du pays étaient terriblement « déççççuuuus » d’Evo Moralès qui n’aurait jamais rien fait pour eux en réalité. Et bla ! Bla ! Bla ! Certes, lisait-on, un stade de football avait été construit dans cette zone. Mais était-ce bien la priorité, se demandait le « journaliste » navré. C’était le samedi. Le lendemain dimanche, Evo était élu avec plus de 60 % des suffrages et avec une participation populaire record. Ce samedi, veille des élections au Venezuela, heureux présage : un papier dans « Le Monde » annonçait que l’insécurité (« l’explosion sans précédent des crimes au Venezuela ») doperait l’opposition à Chavez. Caracas serait ainsi l’une des villes les plus dangereuses du monde selon des statistiques qui gagneraient à être identifiées ! Sur cette lancée, le « journaliste » qui recopie la propagande des sarkozystes locaux qui ont fait toute leur campagne sur ce thème, se réfère à une « ONG indépendante », en réalité liée à l’extrême droite locale pour recopier ses conclusions. Horreur ! Les victimes sont des gens du peuple et l’impunité approche les 90 % ! On mesure la trahison et la démagogie du pouvoir chaviste ! Lisez ce morceau de fiel directement traduit de la presse de droite vénézuélienne : « Plus de 80 % des victimes sont issues des couches populaires, la base électorale fidèle du président qui jusqu’à présent a davantage valorisé les multiples programmes sociaux » Ce qui fait que la phrase est boiteuse c’est la mauvaise traduction, évidemment. Car on se demande ce que le pouvoir aurait du « valoriser » ? L’égalité sociale entre victimes des crimes ? Le reste de l’article est de la même eau : statistiques inventées, reportage si imprécis qu’ils semble avoir été écrit au bar de l’hôtel et ainsi de suite.
C’est le retour attristant à la tradition de l’ancien criminel de droit commun argentin, Paolo Paranagua que l’amicale des anciens de la ligue communiste révolutionnaire au « Monde » avait fait embaucher. Son passé de voyou dans la branche dure de « l’ejercito revolutionario del pueblo » (ERP) attendrissait les révolutionnaires germano- pratins, nonobstant les crimes et provocations de cette soi disant armée du peuple ! Repeint en « journaliste » spécialisé sur l’Amérique latine, ce type n’était plus salué par aucun militant de gauche et dans les cocktails mondains même les droites locales latinos le tenaient en dérision du fait de sa stature de renégat et de l’intensité de son larbinage pro américain. Je ne comprends pas pourquoi un journal de cette envergure se laisse si grossièrement manipuler par une équipe de rédacteurs locaux si clairement sous influence des agences nord américaines. L’une des raisons qui me vient à l’esprit c’est que la direction de cette rédaction, à l‘image de nombre d’états majors politiques, n’éprouve aucun intérêt pour l’Amérique du sud jugée folklorique et « hors zone centrale ». Car un des paradoxes du moment est que de nombreuses élites très bavardes sur la mondialisation et prompte a dénoncer notre « provincialisme franco français », dans la réalité, s’intéressent peu au monde réel et aux situations locales concrètes. Elle s’en remet à une doxa faite de préjugés et de « digest» lu dans « Le Courrier International » et diverses conférences bien pensantes.
Cette là nuit, le petit matin pour eux, les camarades du PG en mission d’observation électorale au Venezuela, dont la sénatrice Marie Agnès Labarre et Raquel Garrido notre secrétaire nationale ont transmis les résultats du vote. La nouveauté c’est que l’opposition cette fois ci n’a pas quitté le processus électoral en cours de route comme la fois dernière pour discréditer l’élection. Elle ne réunit pourtant que le tiers des sièges, alors qu’elle dirige la quasi-totalité des médias locaux et dispose de tous les relais internationaux des agences d’influence de la CIA et de l’effet miroir que provoquent les médias qu’elles « alimentent » ! Ce qui est délicieux dans ce contexte c’est de lire ces lignes du plumitif déjà cité. Il habille ces deux tiers de sièges acquis par les chavistes en une quasi défaite : « victoire au gout amer pour Hugo Chavez aux élections législative au Venezuela » titre le papier. Son récit de la soirée est si mal rédigé qu’on ne peut pas faire la différence entre les rumeurs qu’il rapporte et les faits réels. Ainsi quand on lit que l’opposition « aurait remporté 52 % des suffrages », un mensonge répandu par la chaine Globovision qui avait soutenu le putsch militaire contre Hugo Chavez. Reste l’essentiel: après onze ans de pouvoir, le projet chaviste continue et le peuple vénézuélien lui a confirmé sa confiance par les urnes.
Dimanche prochain on vote au Brésil. Si Dilma Roussef, la candidate du PT de Lula l’emporte, cela prouvera que la vague des révolutions démocratiques peut survivre à ses héros fondateurs. Donc que son ancrage populaire est sa force. Cet ancrage n’est pas fait de « vote utile » ni d’aucune des grosses astuces hypocrites de la social démocratie européenne. Hugo Chavez n’est pas cette loque de Papandréou ! Quand la finance frappe il rend les coups ! Ainsi en est-il sur tout le sous continent géré par les révolutions citoyennes. Leur politique de souveraineté populaire retrouvée et de massive redistribution de la richesse est plébiscitée. Massive ! C’est la principale leçon à retenir pour notre propre combat.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé mercredi dans les rues de Bruxelles. Moi j’étais en Corrèze. J’ai donc manqué la journée de mobilisation en Europe contre les politiques d'austérité. Mais la délégation du Parti de gauche français était bien présente sous ses drapeaux avec le comité bruxellois du parti, autour des premiers avec ses premiers dirigeants comme François Delapierre, Eric Coquerel, et les responsables de la commission internationale du Parti, Céline Meneses et Christophe Ventura aux côtés de nos partenaires du Parti de la gauche européenne. Pour les syndicats comme pour nous, c’est clair ces politiques vont bloquer la reprise économique et enfoncer les bas salaires. Les syndicats avaient organisé des rassemblements dans treize capitales européennes. A Dublin, Lisbonne, Rome, Paris, Riga, Varsovie, Nicosie, Bucarest, Prague, Vilnius, Belgrade et Athènes, les syndicats ont démontré la force du mouvement social. Imaginez si les partis progressistes se mettaient à leur suite ! Mais quels partis progressistes ? Le Pasok grec, larbin du FMI ? Le SPD allemand ou le labour anglais qui ont été d’actifs et enthousiastes liquidateurs de l’état social ? Le PSOE espagnol contre lequel se faisait la grève générale ? La première grève générale depuis huit ans rassemblant selon les syndicats espagnols dix millions de salariés, soit un sur deux ! A Bruxelles, la Confédération européenne des syndicats (CES) a compté 100.000 manifestants. En tête du défilé, des personnes en noir mimaient un cortège funèbre : celui de l’Europe. Le rêve est mort. Reste seulement la concurrence libre et non faussée.
J’ai quelques échos défavorables de ma décision de participer à l’émission de Michel Drucker « vivement dimanche ». Je les classe en deux groupes : ceux qui s’interroge sur la cohérence de ma critique des médias qui serait prise en défaut dans cette participation et ceux qui me reprochent de légitimer une "émission de dépolitisation". Il faut imaginer que j’ai pensé à ces objections et à quelques autres avant d’accepter. Mais je dois à l’honnêteté de dire que je n’ai guère hésité. Mon idée a toujours été que l’on devait aller partout d’où l’on peut être écouté et où on peut faire entendre une autre vision du monde du moment qu’on y est respecté. Je ne méprise donc aucun média par a priori. De plus, ma préférence personnelle va plutôt aux médias et aux gens de presse qui n’interviennent pas dans le champ politique. Leur indifférence à nos passions, leur éloignement de nos promiscuités, ont quelque chose qui met au défi de façon infiniment plus saine que ce que je rencontre dans le milieu des journalistes des rubriques politiques. Face aux médias il n’y a pas d’autre doctrine praticable selon moi que pratiquer franc jeu. Eux tracent des lignes jaunes. Il faut en faire autant. L’interviouveur n’aime pas que son vis-à-vis prenne le pouvoir et cogne quand c’est le cas. Il faut faire de même. Il faut s’accorder autant que possible. Chacun a sa place ! Mais il faut être prêt à combattre rudement, sans complexe ni précautions de bonnes manières quand on est menacé de chabotisation, maladie du journaliste pour qui le monde est un écrin pour se valoriser. Ma manière d’agir à l’égard des médias n’est rien d’autre qu’un aspect d’un combat global. Elle y est entièrement soumise.
Par exemple, j’espérais, à vrai dire, bien plus de barouf après mon passage dans « Voici ». Je comptais en tirer argument contre ceux qui me boycotte où m’insultent sans relâche comme « le Nouvel Observateur », cet organe de la « troisième droite » comme disait Jacques Julliard en faisant ses adieux idéologique à la deuxième gauche qui règne depuis quarante ans dans cet hebdomadaire. Mais je n’ai pas assez de mémoire pour la rancune. Le moment venu, après avoir reçu la giclée de fiel de cet organe qui me reprochait dans une brève anonyme mon passage dans « Voici » alors qu’il ne m’a jamais donné la parole au cours des dix dernières années, je n’avais plus le cœur à la bagarre. J’étais passé à autre chose. J’ai laissé filer, à la vive satisfaction de tous ceux autour de moi qui ont toujours peur que je tape trop fort. Eux sont naïfs et moi lucide. Quoique je fasse, je serai lynché, le moment venu, comme tout le monde avant moi, là où j’ai été cajolé. Et alors les rats que j’ai tenu à distance à coups de bâton, genre « nouvel observateur » ou Chabot’connexion sortiront de leurs égouts eux aussi pour me frapper partout où ils pourront. Sic transit gloria mundi. Dans l’intervalle il faut faire avancer le curseur que d’autres reprendront au point où il aura été laissé.
Voici le texte du communiqué que j'avais inséré en tête de ce blog cette nuit a la suite de l'annonce du putsch en Equateur. Dernière minute – Vendredi 0h30
Ca recommence ! Après le Honduras, c’est un coup d’état contre le gouvernement de la révolution citoyenne en Equateur. Le président Raphael Correia, blessé est séquestré à l’hôpital. Le peuple se masse aux alentours. Une seule télé au monde suit en direct les évènements : Télésur que chacun peut regarder sur le net.
Les journalistes vénézuéliens qui la font vivre sont sur place, sur le terrain. Ce sont les seuls. Le reste des puissances médiatiques est aux abonnés absents selon une habitude maintenant rodée : ne rien montrer pour mieux commenter selon le sens du vent. Cette technique avait été mise aux point et affinée dans le putch contre Chavez et c’est à partir de là que furent inventés, de notre côté, les nouveaux outils tels que « télé sur ».
Comme pour le coup au Honduras, les Etats Unis accompagnent la tentative criminelle avec des communiqués alambiqués. L’Union Européenne dont le parlement n’a jamais condamné le coup au Honduras a recopié la déclaration des Etats Unis. Repérez ce vocabulaire pour vous y retrouver entre amis et ennemis dans les heures qui viennent. Comme pour le Honduras, les belles personnes « condamnent les violences » en renvoyant tout le monde dos à dos et dénoncent les « tentatives de mise en cause de l’ordre constitutionnel » euphémisation du terme plus clair de coup d’état qui permet ensuite toutes les interprétations notamment celles que donnent les putschistes quand ils accusent le pouvoir en place de violer lui-même l’ordre Constitutionnel. Les uns et les autres attendent de voir qui va l’emporter du peuple ou des putschistes pour s’engager davantage dans un sens ou dans l’autre. Bref une fois de plus nous sommes seuls et nos « démocraties » du bla bla droits de l’homme aident par leur silence et leur honteuse inaction des militaires et des policiers félons. En Amérique du sud tous les gouvernements condamnent le putch et il est prévu un déplacement a Quito de nos présidents.
Demain vendredi aura milieu un rassemblement en fin d’après midi à 18 heures devant l’ambassade d’Equateur à Paris. Je vous appelle à vous y joindre si vous êtes parisiens et à faire ce que vous pouvez qui se voit là où vous vous trouvez. Passez la consigne en ne comptant que sur vous-même sans jamais accorder de crédit aux informations venant des secteurs médiatiques et politiques liés aux Etats Unis d’Amérique.
Chers lecteurs, à cette heure je ne peux en écrire davantage. Nos amis s’activent de tous côtés pour diffuser la nouvelle, préparer des manifestations et rassemblement, bref tout faire qui est dans nos moyens pour que les nôtres soient aidés de toutes les façons possibles.