D ans cette note il est question de Dominique Strauss-Kahn pour l’essentiel. Et de l’arnaque socialiste d’une façon générale. Car c'est le moment où ses dirigeants et adhérents illustres, du genre Bernard Henri Levy, sur Canal plus, m’agonissent d’injures pour me comparer à Le Pen. Il me parait d'autant plus important de montrer ce qui serait un vrai danger pour la démocratie. Lui, plutôt que moi. Manuel Valls s’alarme à mon propos. Que dit-il des trouvailles de son camarade? A Francfort, Strauss-Kahn a proposé un système autoritaire pour l’adoption des budgets nationaux. Et à l’assemblée nationale, ses camarades locaux approuvent la mise en place du contrôle préalable de la commission européenne sur le budget de notre pays. Cette dérive semble laisser les commentateurs éclairés absolument indifférents. Il est vrai que ça demande de lire et de comprendre de quoi il est question. Ce n’est pas aussi facile à commenter qu’une bonne partie de gifles dans les primaires, hein coco ?
« Hou !-Hou !-Mélenchon-a–encore-mal-parlé-pujadas-petite-cervelle-comme-Georges-Marchais-ne-craintez-vous-pas-de-idiot-utile-deuxième-tour-que-fera-vous-concrètement ?». Je vais vous répondre aussi clairement que possible.
D'abord autre chose. Nous venons de commencer nos réunions sur le programme partagé du front de gauche. Pour cette première soirée, admettons que ce n’était pas ce qui était espéré question fréquentation. Il faisait froid et c’était dissuasif ? C’est sûr. Je connais trois ou quatre co-voiturages de banlieue annulés pour cette raison. C’était un sujet rebattu que celui des retraites sur lequel nos parlementaires nationaux se sont largement exprimés avec leur proposition de loi ? C’est sûr, également. Mais pour moi, le principal problème est plus « grave » : nous sommes d’accord sur à peu près tout. Dès lors se disent des gens qui ont mille autres activités politiques et syndicales : «à quoi bon ?». C’est une erreur ? Certainement. Le débat n’est jamais clos. Mais il faut aussi entendre le message qui nous est adressé. Gagnons du temps en faisant des propositions communes au débat quitte à les amender après confrontation avec les acteurs de terrain. Et sachons bien que cette confrontation a souvent besoin d’une technicité et d’un souci de la précision qui ne s’accordent pas toujours avec le format « grande réunion, grande salle », deux minutes de temps de parole pour les « questions et interventions ». L’expertise de nos camarades syndicalistes, le regard critique des intellectuels, tout cela s’organise avec beaucoup de soin du détail dans le travail d’élaboration. Bon on va s’y mettre et bien faire le bilan de cette première rencontre.
Ce jour là, lundi 15 novembre, sur France Inter, Dominique Strauss-Kahn répétait en boucle son appartenance à la gauche. Soit. Il est membre du PS c’est sur. Puis il vantait le caractère social du FMI. J’ai dit par dérision qu’il aurait présenté le FMI comme une succursale de l’internationale socialiste. Il est vrai que l’internationale socialiste a pour président Papandréou le lâche. DSK avait assuré crânement "les intérêts des banquiers n'ont jamais été mes intérêts, ce ne sont même pas les intérêts de l'institution que je dirige, le FMI". Gauchiste, va ! Quatre jours plus tard, vendredi 19 novembre, à peine après être intervenu pour vanter les mérites du "nouveau FMI" tel qu’il le dirige, Dominique Strauss-Kahn était à Francfort. Il intervenait devant le European Banking Congress. Cette institution est animée par deux grandes banques allemandes : Deutsche Bank et CommerzBank. Elle regroupe les plus grandes banques européennes. Ce cénacle leur permet d'échanger avec les dirigeants politiques et économiques et de relayer les intérêts des banquiers lors de grandes réunions. Devant les banquiers, DSK a prononcé, en anglais of course, un discours sur l'Europe : "Europe's growth challenges" c’est à dire « Les défis de la croissance européenne ». Le Contenu est consternant. Il y appelle à une réforme libérale du marché du travail et à enterrer la souveraineté des peuples sur le budget des Etats. Mais cette intervention n’a été relatée que par quatre journaux français : Le Figaro samedi 20 novembre et Les Echos, La Tribune et La Croix, lundi 22 novembre. Les autres organes centraux du pavlovisme Strauss-Kaniens ont pieusement détourné les yeux. Et pourtant ça valait le coup d’œil.
Pour DSK, c’est la réduction du temps de travail qui est la cause du chômage. « L'Europe a aujourd'hui un sérieux problème de croissance », déclare-t-il. C’est sûr ! Peut-être les politiques démentes de contraction de la demande imaginée par ce petit génie ? Non ! Lisez. « Le niveau de vie de l’Europe a cessé de s’améliorer pour une raison clé : les citoyens ne sont pas à leur potentiel. Cela reflète un choix social conscient de travailler moins. Il n’y a rien de problématique là-dedans ; après tout le bonheur ne vient pas seulement du revenu. Mais il y a un côté sombre. Le chômage en Europe est chroniquement élevé et le taux d’activité est bas de manière persistante.» Mis à part le côté ridicule de la tautologie finale, le diagnostic demeure. « un choix social conscient de travailler moins ». Fainéants ! Le tout dit avec le ton badin qui autorise de fausses bienveillances : « rien de problématique ». Après quoi vient le sérieux. Le remède est dans le style des cruautés dont le FMI est coutumier. La solution, un marché unique du travail harmonisé sur le modèle du marché unique des biens et services. « Pour impulser la réforme du marché du travail, il serait bénéfique de lancer au niveau européen une initiative pour un « marché du travail unique », sur le modèle du « marché unique » qui a harmonisé les marchés des biens. La zone euro ne peut pas atteindre son véritable potentiel avec un patchwork ahurissant de marchés du travail segmentés.» Ah ! Peut-être avec un Smic européen ? Ou bien avec des Smic régionaux, comme l’a voté à de nombreuses reprises le PS du temps que Strauss Kahn siégeait dans ses instances ? Non. Rien. La main invisible de la concurrence libre et non faussée. Point barre. Alors que le marché unique des biens s’est traduit par un dumping général des conditions de production, DSK propose d’emprunter le même modèle régressif pour le marché du travail.
Mais ce n’est encore rien à côté de ses « propositions » à propos des budgets nationaux. Sur ce sujet, DSK enterre sans hésitation la souveraineté budgétaire des peuples. Pour mettre en œuvre le "programme de réforme" qu’il estime nécessaire et qui ferait de tous les peuples des Grecs et des Irlandais, DSK imagine de dessaisir complètement les Etats de leur politique budgétaire. Il imagine de renforcer encore les pouvoirs de la Commission européenne. Il ne dit pas un mot du problème démocratique que cela poserait. Ignore-t-il donc la dimension autoritaire d'un tel modèle politique ? Pour aller dans ce sens, il présente l'expérience du "marché unique" et de l'"Union monétaire" comme des modèles : "Quand l'agenda est conduit par le centre, les choses avancent. Voyez le programme du marché unique ou l'union monétaire. Mais quand l'agenda est laissé aux nations, les choses n'avancent pas. Voyez les réformes du marché du travail et des services, en particulier via l'agenda de Lisbonne." Et il en conclut : "Le centre doit prendre l'initiative dans tous les domaines clés pour assumer l'avenir commun de l'union, en particulier en matière de politique financière, économique et sociale. Les Etats doivent être prêts à céder plus d'autorité au centre. » Le centre ! Quel mot pour décrire le pouvoir de la Commission ! C’est la même réification du pouvoir la même désincarnation que « l’organisation » des pol-potiens ! Une entité sans nom et sans visage qui déciderait ce qui est bien. « Les mécanismes doivent être redéfinis pour leur donner des motivations pour la réforme. Beaucoup d'enjeux tournent autour des budgets. »
Et pour qu’il n’y ait aucun doute sur le caractère autoritaire de la conception Strauss-Kahnienne du pouvoir, voici la phrase exacte de sa proposition : « La solution la plus ambitieuse serait de créer une autorité budgétaire centralisée, dotée d'une indépendance politique comparable à celle de la BCE. Cette autorité établirait le cadre budgétaire de chaque Etat et allouerait les ressources depuis un budget central pour atteindre au mieux la double cible de la stabilité et de la croissance." Je vous invite à lire plusieurs fois la phrase pour bien la comprendre et l’assimiler. Cet homme propose tranquillement qu’un centre « indépendant » comme la BCE, hors de tout contrôle politique décide « centralement » de la répartition des sommes dans les budgets nationaux. C’est cela sa proposition. Et après quoi son ami Huchon dit que je suis « pire que Le Pen » et son ami Valls dit que je suis « un danger pour la démocratie ». Et la meute de charognards qui passe son temps à m’insulter en abusant de leur monopole professionnel sur les médias parce que j’ai mal parlé d’un membre de la classe sainte des vaches sacrées parmi les médiacrates n’a rien à dire d’une trouvaille pareille. Les « grands » journalistes qui « explorent l’actualité », « révèlent », commentent, s’indignent à qui mieux mieux dès qu’un vénézuélien reçoit une amende pour avoir appelé au meurtre du chef de l’état, ceux là n’ont rien à dire quand le favori des sondages propose de ramener son pays en dessous de ce qu’il vivait sous l’absolutisme monarchique. La même cohorte d’importants qui pérorent sur « l’Europe mal aimée » parce que « mal expliquée » est également muette sur la construction du « grand marché transatlantique » quand bien même la réunion se tient le même jour et au même endroit que le sommet de l’Otan pourtant couvert par leurs rubricards. Tout ce petit monde est entré dans une nouvelle convulsion et transe de paresse utile : ne rien voir, ne rien dire, montrer un spectacle et le laisser vivre sa vie.
Rassurons-nous. Strauss-Kahn lui-même ne croit pas son rêve totalitaire à portée de main. Pour autant ce qu’il propose pour le court terme ne vaut guère mieux. Pour l’instant, faute de mieux, il appelle à renforcer les pouvoirs de la Commission. Dans le but assumé de rester « dans la même direction » autoritaire. "Un tel bon dans l'intégration politique européenne semble improbable dans un futur proche, mais nous devrions explorer d'autres voies d'aller dans cette direction. Il y a au moins deux voies. » Accrochez vous. « L'une est d'enlever au Conseil la responsabilité principale du maintien de la discipline budgétaire et des réformes structurelles fondamentales. […] Dans le contexte institutionnel existant, la Commission – en tant que gardienne des traités – pourrait jouer ce rôle. » Ce qui est déjà un déni monstrueux de démocratie puisque les gouvernements sont la seule instance représentative des peuples en Europe et que de toute façon Strauss-Kahn ne propose pas que ce soit le parlement européen (quelle horreur) qui reçoive ce pouvoir. Et même la commission ce serait encore peut-être trop proche des gouvernements. C’est pourquoi il propose froidement : «Une institution séparée, indépendante, pourrait aussi fonctionner. » C'est-à-dire à peu près la même chose que cette « autorité indépendante » déjà mentionnée.
J’entends déjà les grands esprits socialistes et notamment ses concurrents au grand prix des primaires, nous expliquer que tout ceci est bien loin d’eux et que pour leur part, ici, occupés à gratter la terre avec leurs ongles comme dit Emmanuelli, les bons socialistes du cru restent de parfait amis de la démocratie en matière de vote des budgets. Pendant que lui, ce cher Dominique, arriverait en voiture de golf, eux défendraient la plèbe comme de bons petits pégistes, sans l’étiquette. Ils mentent une fois de plus. Car que font-ils face à la décision européenne d’installer un système de contrôle « a priori » sur les budgets nationaux ? En parlent-ils seulement ? Non. Motus et bouche cousue. Ils soutiennent ! La preuve ils ont annoncé qu’ils voteraient tous mardi prochain contre la proposition de loi du PG et du PCF qui vise à maintenir la souveraineté complète du parlement français sur le contenu du budget. Pourtant celle-ci n’a rien d’une dénonciation nationaliste de l’Union européenne. Lisez ces extraits du rapport de Martine Billard sur cette proposition de loi présentée mardi 2 décembre dernier. Ils vont vous permettre de comprendre le détail de l’affaire en cause.
« Nous faisons face aujourd'hui à une absence complète de volonté politique des États membres sur les besoins d'une unification et d'une coordination en matière fiscale. Cela serait pourtant possible en renforçant les pouvoirs du Parlement européen, qui n'a aujourd'hui aucune des prérogatives budgétaires nécessaires. Or, ce qui nous est proposé n'a rien à voir et fait fi de toute coordination fiscale. La réforme en cours doit être étudiée avec la plus grande attention car elle nous semble relever d'une procédure en opposition avec les principes de souveraineté du peuple en matière budgétaire. La Commission européenne a formulé des propositions pour élargir la surveillance économique, accroître la discipline budgétaire et mettre en place un cadre renouvelé pour la gestion des crises. Sur sa proposition, le Conseil Ecofin du 7 septembre 2010 a d’ores et déjà modifié les lignes directrices encadrant les règles de préparation et de transmission des programmes de stabilité ou de convergence des États membres, pour instituer une procédure désignée par les termes de « semestre européen de coordination des politiques économiques ». Il s’agit, par le biais d’un calendrier modifié, d’assurer une intervention des institutions communautaires, avant même la transmission par les États de leurs programmes de stabilité ou de convergence. Le Conseil émettrait des recommandations horizontales, que les États devraient prendre en compte pour élaborer leurs programmes de stabilité ou de convergence ; puis le programme transmis ferait l’objet de recommandations à prendre en compte pour l’élaboration du budget national de l’année à venir. »
« Plus encore, le Conseil européen des 28 et 29 octobre 2010 a avalisé le fait que la législation communautaire doit être modifiée rapidement et que le président du Conseil doit engager des consultations sur une modification limitée du traité de Lisbonne afin d’établir un mécanisme permanent de gestion de crise. En la qualifiant de limitée, le Conseil européen veut ainsi éviter l'obligation d'examen et de ratification par chaque pays membre. » Vous avez bien lu. Le traité de Lisbonne, soi-disant intouchable en raison de la complexité des procédures prévues pour sa réforme, va être amendé, vite fait bien fait, pour permettre une nouvelle violation des droits démocratiques des peuples. Il faut que la cause le mérite, non ? C’est pourquoi les importants de « l’Europe qui nous protège » se prennent les pieds dans le tapis de leurs explications, comme le pointe le rapport de Martine Billard. «D'un côté le président du Conseil Herman Von Rompuy affirme qu'il s'agit « de la plus grande innovation » et de l'autre, qualifie le processus de modification de « limité ». Sans attendre cette modification prévue par la directive et qui suppose donc une transposition dans notre législation, ce contrôle a priori du budget s'exercera dès 2011. La crise financière que l'Europe a traversée sert ainsi de prétexte facile pour instaurer de manière subreptice un contrôle a priori sur l’élaboration des budgets nationaux. Aussi, la présente proposition de loi constitutionnelle a pour objet de réaffirmer, dans le titre de la Constitution consacré à l’Union européenne, le fait que les transferts de compétences consentis au profit de l’Union européenne ne doivent pas mettre en cause l’exercice de la souveraineté budgétaire par le Parlement français, principe constitutionnel dont l’origine remonte à la Révolution française. » Les socialistes ont annoncé qu’ils vont voter contre cette proposition de loi.
Dans ce contexte, la partie de bras de fer qui m’oppose aux dirigeants et journalistes socialistes prend une autre tournure. Ces gens ne cessent de m’interroger sur ce que nous ferons « au deuxième tour, si c’est Strauss-Kahn ». Le but est de me faire sortir du débat sur ce que dit, écrit et défend Strauss-Kahn. Exit le débat sur les programmes, vive la tactique. En décembre 2010 dire ce que l’on va faire en mai 2012. Sans savoir qui sera candidat, ni quel sera le programme. La ficelle est grosse ? Etrange pour des journalistes de tuer tout le débat de la présidentielle ? C’est sûr ! Mais elle fonctionne en boucle. Cet angle a de nombreux avantages. Le journaliste n’a pas besoin de lire les textes des uns et des autres, ni de vérifier ce qui est dit. Gain de temps, facilité à briller avec des questions à deux balles qui font de la reprise AFP facile. Ca, c’est le gain pour le taff. Politiquement, c’est du même tonneau. Il s’agit de faire passer le « vote utile ». Pour cela, quelle que soit ma réponse, il s’agit de stigmatiser quiconque refuse de se coucher. M’interroger sans relâche sur le sujet n’a pas d’intérêt pour ma réponse mais pour créer l’ambiance « vote utile, ça va de soi ». Je deviens alors dans leur mise en scène l’affreux diviseur. Et personne ne discute un seul instant le fait qu’avec le programme politique de Strauss-Kahn les socialistes ne peuvent pas gagner l’élection. Ce sont donc eux les principaux facteurs de défaite. C’est exactement ce que l’on voit depuis trois élections. Raison pour laquelle ils veulent parler d’autre chose.
Tout ce pauvre calcul ne recule devant aucun moyen. Y compris une nouvelle grossière instrumentalisation de Le Pen. Par ceux-là même qui font semblant d’en craindre l’impact. Comme si le vote Le Pen n’avait rien à voir avec l’effet repoussoir de la politique social-libérale ! Ainsi m’interroge-t-on souvent sur le fait que je « prends le risque de faire passer le Pen au deuxième tour ». En prenant l’exemple de ce qui est advenu en 2002. Et ainsi est resservie que la défaite viendrait de Chevènement. Pas de Taubira, pas de l’extrême gauche. De Chevènement, et pas un autre. Pour que le parallèle fonctionne bien dans l’imaginaire et que soit accréditée la thèse stupide qui tient lieu d’explication au désastre de 2002. Personne ne demande si en resservant la politique social-libérale aggravée de Strauss-Kahn on ne va pas recréer la même situation. Ce n’est plus de la politique, c’est du pur marketing. Du marketing à deux balles, précisons le. Si Strauss-Kahn est candidat il se fera déchiqueter par la droite et l’extrême droite, dix fois pire que Ségolène en 2007.
Chers candidats à la primaire socialiste, si vous voulez que j’étudie une réponse pour le deuxième tour, commencez par dire si vous voterez pour le candidat du Front de gauche au second tour s’il arrive en tête de la gauche. Et puisqu’on en est aux hypothèses, commencez par répondre au cas où je serai ce candidat. D’autant que nos chances augmentent. Moi je me réjouis du bazar des primaires qui commencent si tôt au Parti Socialiste. Tous les vaincus abonderont le vote pour le Front de gauche. Les tricheries, les humiliations que vont subir les « petits candidats » vont fabriquer autant de drains vers nous. Ces messieurs dames le savent. Et certains bons connaisseurs du terrain mettent en garde. Ainsi Marylise Lebranchu. Voici ce que publie l’express.fr
Marylise Lebranchu ? « La socialiste estime que son parti a besoin d'une aile gauche forte. » Dit le titre de la brève. Et pourquoi ? A cause des idées ? Parce qu’elle s’y rallie ? Non. Juste pour améliorer l’arnaque socialiste. Lisez : « Avertissement de Marylise Lebranchu: "Jean-Luc Mélenchon fait des dégâts y compris au sein de notre propre parti"». C'est pourquoi cette proche de Martine Aubry estime que le PS a besoin d'une aile gauche forte en son sein pour éviter l'hémorragie. « "Je reproche à certains strauss-kahniens – je ne parle pas de DSK lui-même – de ne pas considérer l'aile gauche représentée par Benoît Hamon comme un élément important de la primaire et de la présidentielle", souligne la députée du Finistère. » De son côté, Benoit Hamon va répétant d’un « indiscret » à l’autre que tout cela finira par le fait que j’irai au gouvernement avec les socialistes en déclarant vouloir le « marquer à gauche ». Mais tout le monde se marre car c’est exactement ce que lui voudrait faire. Comme il le dit de son action: « je rougis le tampon avec lequel je vais marquer Strauss-Kahn ». En tous cas moi je peux dire une chose : si Benoit Hamon est en tête du premier tour de la présidentielle j’appellerai sans mal à voter pour lui au deuxième tour. A condition qu’il dise que la réciproque est vraie. Ca ne devrait pas être trop difficile. Je lui propose comme programme commun minimum le texte qu’on a défendu ensemble pour le congrès de Reims. Alors vous voyez ! C’est ce que je vous disais : c’est une affaire de programme !