Retour en force

Cdiv-insousciance03ette note tardive prouve qu’il est aussi dur de partir en congés que d’en revenir sur tous les fronts où l’on a sa place. Dans une semaine criblée de déplacements et de débats, s’installer au clavier n’est pas simple. Ici, je parle du mouvement des idées à gauche, du remaniement, des cantonales, de la Libye vue d’Amérique latine. Et d’Europe, juste un peu, car je prépare des lignes sur le sujet pour une prochaine occasion très proche.

Un grand merci à Insousciance qui illustre aujourd'hui ce billet.

Dans le champ des idées, à gauche, les nôtres avancent. Nos mots, notre vocabulaire, nos slogans progressent. Je le constate par exemple quand je vois Martine Aubry reprendre l’idée du salaire maximum. Bien sûr ce n’est pas vraiment la même chose, c’est limité au secteur public « pour commencer ». Bien sûr, bien sûr. Mais peu importe ! Personne n’y voit que du feu. Le mot d’ordre reste et il infuse dans toutes les têtes. La logique des partageux remplace alors petit à petit le chacun pour soi libéral. Quand les Verts retirent la signature d’Eva Joly du « manifeste de la diversité » c’est le signe que les idées confuses sur la laïcité différencialiste ne peuvent plus être assumées à gauche. Surtout quand au même moment la droite croit battre en retraite en passant du débat sur la place de l’islam à un débat sur la laïcité. Pseudo reculade qui va aggraver sa positidiv-insousciance02on car elle nous permet de passer à l’offensive avec notre proposition de loi générale sur le thème. Qui à gauche pourra continuer, contre nous, à être dans l’entredeux qui a facilité tous les désastres sur le thème dans la période précédente ? Tout concourt à présent pour que nous nous installions dans le paysage et que notre alternative soit non seulement entendue mais un point de passage obligé. Selon moi le pic strauss-kahnien est passé. Ce n’est plus autour de ce corpus idéologique que va se construire le discours dominant à gauche. Notre bagarre a payé. La brèche va s’élargir.

Le remaniement est déjà si largement commenté qu’il est possible de n’en retenir que l’essentiel. C’est un aveu de faiblesse terrible et un formidable mauvais départ. La faiblesse c’est de devoir remanier trois mois après l’avoir déjà fait et pour toucher au cœur du dispositif puisque les ministères régaliens sont en cause. La faiblesse c’est de montrer qu’on n’a plus en réserve que les vieilles barbes de l’ancien régime chiraquien pour faire face. Aucun talent nouveau et une femme de moins. Les chaises musicales sont des chaises roulantes, en quelque sorte. Le mauvais départ c’est d’avoir à faire cet aveu de faiblesse pour commencer une séquence. C’est aussi d’avoir pour projet un règlement de compte interne visible comme le nez au milieu de la figure. Juppé super star est là pour ringardiser Fillon devenu un suppléant qui menace le titulaire président. Donc ils vont se battre. Ca ne va rien arranger. Mais le vrai mauvais départ c’est d’avoir pour horizon une baston entre soi quand il faudrait une nouvelle feuille de route avec un calendrier. Au prochain choc il faudra tout recommencer. Donc au lendemain des élections cantonales, peu ou prou, il y aura de nouveau du mouvement. Car les cantonales vont être un désastre pour l’UMP. Alors la situation sera la suivante : pour surnager dans une raclée électorale, un équipage de radeau de la méduse : un président au fond des sondages, un premier ministre pas vaillant et bien marqué à la culotte, des députés UMP démoralisés et rageurs préparant des reclassements professionnels. Sans oublier les coupe-jarrets en embuscade, dont les rangs se grossissent à présent des ministres éjectés. Dans n’importe quel pays, à n’importe quelle période tout cela ne mène pas loin. Mais dans le contexte dépressif du moment c’est tout bonnement intenable. Le système tout entier « tient par la peinture » comme on le dit des bâtisses délabrées.

Voyons notre situation. Le premier tour des élections cantonales aura lieu pour nous aussi dans un mois. Nous avons dit que nous voulions en faire une répétition générale du premier tour de l’élection présidentielle. C’est une autre façon dediv-insousciance06 dire que nous voulons politiser le débat. Il n’est pas dit que nous y parvenions. On voit bien la difficulté. Pour l’instant l’esprit critique de la masse de la population s’exprime par une défiance et un lâcher prise général à l’égard de cette élection. Ce n’est pas seulement qu’elle est très mal connue, peu annoncée et peu animée par la droite et par le PS. En fait, ce que l’on appelle « la politique » a beaucoup souffert des dernières frasques gouvernementales et des épisodes de communication, vides de sens, du candidat surnaturel du PS et de son « parti-qui-travaille ». Je ne crois pas non plus qu’à cette heure nous ayons créé le mouvement, en dépit du fait que les nôtres semblent souvent être les seuls en campagne sur le terrain. Comment le pourrions-nous, seuls contre tous ceux qui ont intérêt à ce que cette élection ait le moins de sens possible. Reste que c’est un enjeu pour nous que cette élection. Donner un coup de massue à la Droite est essentiel. De là peut partir la débandade qui peut emporter ce système devenu cette fois-ci si bancal et si mal ancré au sol. Mais comme notre objectif est de plus longue portée, l’essentiel est d’être là, repérable comme une alternative, inspirant de la confiance et de la force. Car si le vent tourne de la résignation à l’action, tout ira vite. Très vite et très fort !

D’où l’importance de présenter un maximum de candidatures sous le timbre du Front de Gauche. Notre objectif affiché d’un score à deux chiffres n’est réaliste que dans ce cadre politique ! C’est ce qui se passe. La discussion a été parfois tendue ici ou là, mais en vérité, pour l’essentiel, tout a été bien plus simple qu’on nous l’avait annoncé. Une fois de plus il n’y a pas eu de drames irréparables. Au contraire. Plus de 1600 candidats porteront les couleurs div-insousciance01du Front de Gauche pour 1976 cantons renouvelables en France métropolitaine. C'est-à-dire 81 % des cantons concernés. Pour toute la France il n’y a que sept cantons où il y aura à la fois un candidat du PCF et un candidat du PG. La proportion d’accords réalisés est donc supérieure même à celle que nous avions constatée pour les élections régionales. Pourtant la difficulté aurait pu être bien plus grande. En effet contrairement aux régionales, en raison des statuts du PCF qui renvoient toutes les décisions concernant ces élections à l’échelle départementale et parfois même cantonale, rien ne pouvait être réglé par un accord national, ni par l’intervention de la coordination nationale des trois partis. Le résultat est quand même là. Deux raisons expliquent cela. D’abord ce fait qu’après trois élections, la stratégie du Front de gauche est devenue « naturelle », c'est-à-dire évidente pour les militants des partis qui le composent. Ensuite dans la plupart des cas, nos comités locaux ont su faire les compromis nécessaires pour boucler des accords. Mes camarades du PG y ont leur part, et ce n’est pas la moindre. Le secrétaire national chargé de ce déploiement, Eric Coquerel, a accompli un travail de couture fine, autant que de besoin. Autre aspect très positif de ce dispositif: le Front de Gauche s’est élargi. Sur 85 à 88 départements où il devrait y avoir des candidatures Front de Gauche on note 40 départements à alliance avec des partis et mouvements qui étaient nos alliés aux Régionales : FASE, Alternatifs, Mpep… et même le MRC ! Mieux et plus spectaculaire : dans 19 départements il y a des alliances avec le NPA. Grand progrès par rapport aux élections régionales. Plusieurs d'entre eux s’inscrivent dans la lignée de « Limousin terre de Gauche », formule magique de l’union générale de toute l’autre gauche : Creuse, Corrèze, Haute Vienne bien sûr mais aussi Alpes de Hautes Provence, Hautes Alpes, Alpes Maritimes, Marseille Centre, Vosges, Yonne, Haute-Loire, Loire nord, Aude, Territoire de Belfort. Et partiellement l’Hérault. La ligne de splendide isolement de la direction du NPA se heurte sur le terrain à une puissante volonté d’unité de l’autre gauche.

En se tenant à l’étiquette politique des titulaires, on arrive à la répartition prévue au début du processus. 70 % des candidats sont proposés par le  PCF : 1150 environ. 13 % le sont par le PG : 207 candidats titulaires répartis sur 78 départements ce qui atteste de la bonne implantation de notre parti après deux années seulement d’existence. Le reste est proposé soit par  la Gauche Unitaire, la FASE, les Alternatifs et, comme dit, par le NPA. On compte également trois titulaires du MPEP, deux République et Socialisme et deux MRC. Trente titulaires viennent de mouvements et partis locaux. Quatre vingt sept titulaires sont des syndicalistes sans appartenance de parti qui s’ajoutent au nombre de ceux qui sont candidats et déjà membres de nos organisations. Enfin nous avions prévu en organisant notre travail en septembre dernier qu’ildiv-insousciance05 pourrait y avoir des exceptions possibles à la stricte indépendance avec le PS et Europe Ecologie – Les Verts. Notre Conseil National avait délibéré sur le sujet et réservé cette possibilité à des situations locales exceptionnelles.  Au final, il y aura des alliances avec EE-LLV dans 25 cantons, dont 7 avec des titulaires EE-LLV. Et, bien sûr, il y aura des candidatures communes de toute la gauche dans 10 cantons, là où il faut empêcher un deuxième tour catastrophe entre le FN et la droite.

Ces nouvelles détonnent sans doute dans une note de blog comme celui que j’anime puisque je refuse qu’il soit, de quelque façon que ce soit, une sorte d’organe officiel. Mais je les donne avec le souci du détail pour attester du travail patient et tenace que nous accomplissons, au Front de gauche. Nous construisons pour de bon une alliance sérieuse et durable, une offre politique cohérente et enracinée. Dans le même temps où tout cela se discutait sur le terrain, tandis que les campagnes se mettaient en place dans les cantons, les forums sur le programme se déroulaient en bon ordre. Ensemble, nous participions aussi à toutes les mobilisations sociales et politiques du moment. Et, par dessus le marché, chacun de nos partis tenait son propre calendrier de travail. Tout ceci est à prendre en considération par chacun de ceux qui s’interrogent. Je crois que notre sérieux et notre application au travail se lisent dans ces résultats. La discrétion de nombre d’épisodes, construits hors des projecteurs doivent nous permettre de rencontrer l’estime et les soutiens des gens sérieux qui savent ce que tout cela implique et signifie de constance et de détermination. Nous méritons la confiance que nous sollicitons et l’engagement que nous proposons. L’objectif de la construction d’un pôle de rassemblement unitaire de l’autre gauche progresse. J’entends déjà la liste de tout ce qui ne va pas. Soit. La perfection n’est pas dans nos moyens. Mais nous avançons. C’est cela qui compte. Reste à faire un résultat électoral marquant. Tous nos amis sont sur le terrain, sans barguigner, et se donnent sans compter pour y parvenir. Ensuite, si tout va de ce pas, nous bouclerons la trame du programme partagé et nous règlerons alors bien plus facilement la question de nos candidatures communes aux élections présidentielles et législatives. La tâche sera alors bien avancée et nous pourrons entrer dans l’arène flamberge au vent ! Si seulement le NPA voulait en être !

Car le fond de l’air est au « populisme » comme disent les belles personnes médiatiques qui n’ont rien vu venir et continuent à ne rien voir venir. M’insulter n’a rien donné. L’ambiance maghrébine et moyen orientale avec ses cohortes populistes qui commencent par des slogans aussi peu raffinés que « dégage » se prolonge par de nouvelles div-insousciance10mobilisations pour finir le travail de nettoyage des écuries d’anciens régime sur un air de « qu’ils s’en aillent tous ». La contagion maghrébine se fera. Elle a commencé. Ainsi de cette pétition à France télécom. A son initiative une équipe de bolchéviques hirsutes : la CFE-CGC-UNSA. Lisons son titre : « Lombard dégage !» Populistes ! Mélenchonistes ! Rappel : Didier Lombard fait partie des patrons pointés par mon livre « Qu'ils s'en aillent tous ! », page 61, pour ses 1,7 millions d'euros de salaires en 2009, soit 100 ans de SMIC. Une brutalité que bien des âmes délicates avaient jugée excessive. Lisons la présentation de cette initiative sans en perdre une miette.

Pétition "Lombard dégage !" « Le maintien de Didier Lombard au poste de "Conseiller du Président" provoque une vive émotion parmi l'ensemble du personnel. La CFE-CGC/UNSA dénonce les artifices juridiques utilisés par Monsieur Lombard pour se maintenir à l'intérieur du Groupe. En effet celui-ci a été recruté en tant que salarié par Thierry Breton en avril 2003 en charge de la "mission Technologies, partenariats stratégiques et nouveaux usages". 
Lorsqu'il a été nommé mandataire social (PDG), son contrat de travail a été suspendu. Didier Lombard l'a fait réactiver à l'issue de la fin de son mandat social afin de percevoir de nouveau son salaire… L'âge de mise à la retraite d'office (depuis le 1er janvier 2010) étant de 70 ans, Monsieur Stéphane Richard ne peut même pas s'y opposer. Le plan de stocks options prévoit explicitement que tout mandataire social n'a que deux mois pour faire valoir ses stocks options (or actuellement le cours est inférieur aux valeurs d'émission). En faisant réactiver son contrat de travail, il espère bénéficier de la clause dite de "départ à retraite" réservée aux salariés qui lui permet de les conserver jusqu'en 2017. Devant le comportement indécent de celui qui a précipité une entreprise de 130 000 personnes dans une crise sociale sans précédent, la CFE-CGC/UNSA a décidé de lancer une pétition "Lombard dégage !" afin d'exiger son départ.
»

C’est cette ambiance le fond de l’air politique de notre pays. Une situation où les cadres, hier bons joueurs de la partie libérale en viennent eux aussi à recracher un système dont l’immoralité leur saute aux yeux et leur signifie leur propre déchéance. Le pays où les juges, les diplomates, les préfets, les CRS, les officiers d’active constituent pour ladiv-insousciance07 première fois de leur vie des cercles de résistance non pour leurs intérêts catégoriels mais pour prolonger dans l’Etat et contre ses chefs, l’intérêt général et l’idée républicaine.

Vous ne l’avez pas su mais votre chère « Europe qui protège » s’est solidement occupé de vous nuire. Une nouvelle étape se franchit dans la dictature du néolibéralisme. Je dis ces mots tant j’enrage de voir le peu d’espace médiatique accordé aux questions que soulèvent les dernières conclusions du conseil des ministres ECOFIN du 15 Février  dernier sur le « Semestre européen ». Conclusions qui sont passées depuis dans les petites pattes des divers niveaux de cette chère Union et jusqu'à ce pauvre monsieur Van Rompuy. Ce gars est le président de l’Union, pour le cas où vous l’auriez oublié. Mais la vérité est que nous payons le pacte de fer entre l’UMP et le PS depuis le «  oui », puis l’adoption en commun du Traité de Lisbonne. Leur consensus politique sur ce thème fait peser une chape de silence anti démocratique sur toute question venant d’Europe. En voici l’énoncé. Considérant d’une part que tout est bien par principe en Europe et considérant d’autre part que les mesures qui poseraient problèmes ne peuvent être discutées à Paris vu qu’elles ont été approuvées par les compères à Bruxelles, il suit d’une façon générale qu’il n’y a rien à signaler ni à discuter. Les socialistes ont voté contre notre proposition de loi qui s’opposait à l’instauration du contrôle préalable de budgets nationaux par la Commission div-insousciance08européenne. Ils se cachent sous les cailloux au moment où parait « le pacte de compétitivité »  qui en est le cadre. Pour la justice, notons cependant que si Henri Emmanuelli au PS n’est pas parvenu à convaincre un seul des députés de son courant  de voter avec lui notre proposition de loi, il est arrivé à les convaincre de lancer une pétition contre le "pacte de compétitivité". C’est déjà ça. Et ce n’est pas rien car la défection de la gauche du PS dans ce vote n’a pas été un hasard mais l’expression d’une authentique démobilisation. Le thème est considéré par maints protagonistes comme compromettant pour l’avenir ministériel des impétrants. La reprise en main d’Emmanuelli est donc la bienvenue. Naturellement ça n’aura aucune conséquence sur la ligne du Parti Socialiste. Mais cela permet de maintenir ouverte la plaie européenne dans une organisation qui semble être surtout pressée de ne plus y penser quoiqu’il arrive. Alors même que sur cette question se joue l’avenir de la gauche sur tout le vieux continent. De plus, en France, la crédibilité du programme socialiste se joue sur la façon dont il traitera le rapport aux accords européens en vigueur tous approuvés par le Parti socialiste européen. Or la gauche du PS a fétichisé les engagements du texte sur « l’égalité réelle ». Si modeste qu’il soit, ce texte est impossible à appliquer dans le cadre du « pacte de compétitivité » présenté par Herman Van Rompuy, qui  en est la négation.  Le bureau national du PS a donc rédigé une contribution, certes très gentillette, pour la réunion du PSE du début du mois de mars. Le titre montre toute l’audace du contenu. Il s’agit d’adopter un "pacte de compétitivité et d’emploi". Waou ! J’y reviendrai.

Je reviens sur les évènements en Libye. Le déroulement de la révolution prend là-bas une dimension nouvelle du fait du pétrole qui s’y trouve et qui excite ou motive beaucoup de monde chez les puissants. Mais, à l’inverse, dans notre camp, nous avons été consternés et attristés par les prises de positions des dirigeants cubains et vénézuéliens. Nous avons dit que nous n’étions pas d’accord avec leur grille de lecture des évènements. Pour eux todiv-insousciance11ut est dans la géopolitique et le rapport de force avec l’empire des nord américains. Nous savons nous aussi à quoi nous en tenir à ce sujet. Notre opposition à l’Empire est constante et universelle. Pour autant dans la révolution méditerranéenne ce qui compte d’abord c’est le peuple en mouvement. C’est à lui que va notre solidarité sans faille. C’est une erreur de ne pas comprendre que ce mouvement populaire est la première difficulté que redoute les USA. Eux n’ont aucune intention d’avoir à faire avec. Donc notre désaccord avec nos camarades est complet. Pas tactique. Il porte sur le fond de l’analyse des mouvements populaires au Maghreb et au Moyen Orient à ce moment. Nous soutenons les révolutions « arabes » pour les mêmes raisons qui nous conduisent à soutenir les révolutions sud américaines. L’un ne pourrait aller sans l’autre. Je pense que nous avons eu raison de le dire tout haut et aussitôt. Car dans tous les réseaux européens de soutien aux révolutions de l’Amérique du sud et à l’ALBA, progressivement tout le monde s’y est mis pour faire savoir, jusqu’au plus haut niveau, notre façon de voir. Je crois que nous avons été entendus. Mais bien sûr nous avons vu que tous les gouvernements de gauche ou réputés tels sur le sous-continent américains ont marqué beaucoup de froideur pour l’insurrection populaire en Libye. C’est un sujet qui va mériter examen approfondi. Nous avons besoin de comprendre.

Pour être francs nous ne pensions pas une seconde que les analyses de Fidel Castro sur le risque d’intervention militaire avaient le moindre début de réalité. Ce serait tellement stupide et dévastateur pour les USA de s’y risquer que nous pensions l’idée totalement improbable. Il faut bien admettre à présent que ce n’est pas vrai. Fidel Castro a vu juste sur ce point. Je dis sur ce point car je ne crois pas que sa façon de voir sur la nature des mouvements en cours soit juste pour autant car il n’en perçoit pas la dynamique révolutionnaire et son potentiel progressiste. Il n’en reste pas moins qu’alertés dorénavant sur le risque d’intervention militaire, nous y affirmons notre opposition totale. J’ai commencé à div-insousciance09défendre cette position face à monsieur Jacob, le président du groupe UMP mardi soir dans mon débat avec lui sur I-Télé. Et j’ai senti combien la droite n’est pas franche du collier sur ce thème. Vigilance mes amis !

Post Scriptum : Je signale aussi à votre vigilance un message que l'extrême droite fait circuler sur internet concernant mes indemnités d'élu. Ce message mensonger prétend que je cumulerais les indemnités de député européen, de sénateur, ainsi que des retraites d'élu local. Comme vous le savez je ne suis plus sénateur depuis mon élection comme député européen et je ne touche donc aucune indemnité de sénateur. Je ne touche pas non plus de retraite au titre de mes anciens mandats locaux. Je ne perçois que l'indemnité correspondant au mandat de député européen, la même que les autres députés européens. Nous sommes entrés en campagne et ce genre de messages montre que certains sont prêts à tout dans cette bataille, y compris avoir recours aux mensonges les plus grossiers. Je forme le voeu que chacun ait la discipline civique de couper court à ce genre de calomnie. Bien sûr en ne les répercutant pas lui-même sans réfléchir, mais aussi en y répliquant systèmatiquement. Sans notre vigilance, comme le disait Léon Blum en 1936 "il n'y a pas d'antidote contre le poison de la calomnie. Une fois versé, il continue d'agir quoiqu'on fasse dans le cerveau des indifférents, des hommes de la rue comme dans le coeur de la victime."

Lire aussi

DERNIERS ARTICLES