Lettre au Premier Ministre
Le 15 mai 2012
Monsieur le Premier Ministre, Cher camarade,
L'élection de François Hollande et votre nomination ouvrent une possibilité pour qu'enfin les exigences de notre peuple soient entendues. Composante décisive de la victoire, les nôtres veulent recueillir les fruits du changement.
Je sais que tout ne se fait pas en un jour. Pour l’immédiat cependant je veux attirer votre attention sur la situation intolérable d’une vingtaine d’entreprises emblématiques et de leurs salariés.
Ici il va être question de mon passage au journal « L’Humanité » pour y être le rédacteur en chef d’une journée. Et du coup, je publie mes textes parus dans ce journal le 10 mai. On y trouve ma façon de voir à propos des quatre millions de suffrage du Front de Gauche, de Florange, de la situation grecque, de la célébration de la fin de l’esclavage et de la valeur de l’argent. Puis j’évoque le feuilleton de ma candidature aux élections législatives. Et je dis un petit mot de mon séjour au parlement européen à Bruxelles.
J’étais au siège du journal « . Je devais y être le rédacteur en chef d’un jour. En fait je fus davantage un participant parmi d’autres car Patrick Apel-Muller qui menait l’équipe ce jour n’avait pas besoin de moi pour faire son travail. Journaliste est un métier et rédacteur en chef une qualification particulière dans ce métier. Un métier ne s’improvise pas. Je préfère donc parler de ce que j’ai ressenti dans ces lieux. J’ai trouvé l’ambiance joyeuse. Je ne sais pas pourquoi, cela m’a surpris. Peut-être imaginais-je les journalistes de L’Humanité » graves et revêches. Pourquoi ? Non, ils sont plutôt joyeux. En tout cas, ce jour-là, ils l’étaient. On préparait le journal du 10 mai. Je comptais écrire deux mots sur le 10 mai. Celui de 1981. Finalement je n’ai pas eu le temps. J’avais pris ma part d’écriture. Plusieurs pavés de diverses longueurs. Mais je n’ai disposé au total que d’à peine deux heures et demie avant mon départ en catastrophe pour le train qui m’emmenait à Bruxelles pour la mini-session du parlement européen. Comme je me savais pris par le temps je commençai par ce que je ressentais le mieux. Trois mots par sujet guidèrent ma cavalcade sur le clavier. Le lendemain j’attendais comme un petit garçon la publication de ma prose. Un pincement d’angoisse sur ce que serait le résultat et si mécontent de n’avoir pu boucler mon regard sur le 10 mai 1981. Je ne me suis apaisé qu’en réalisant avoir fait une conférence d’une heure sur le sujet qui a été entièrement retranscrite. Puis j’ai mesuré une évidence. Rien n’est plus éphémère qu’un quotidien. Tout est déjà enfui à l’heure qu’il est. Le journal a vécu sa vie. Le suivant est sur les rotatives. Mais pour le bonheur de la lecture, si vous n’avez pas eu le journal « L’Humanité » du 10 mai, je choisis de publier les textes que j’y ai donnés ce jour-là. Finalement ils fonctionnent comme un post politique.L’Humanité »
« Sans nos quatre millions de voix… » Sans nos quatre millions de suffrages, la défaite de Sarkozy n'avait pas lieu. Sans nos quatre millions de voix, pas de victoire pour Hollande ! Cette leçon de chose ne plaide nullement pour quelques gestes de reconnaissance que ce soit. Nul n'est assez riche pour nous en payer le prix. C'est un signal. Toute analyse d'un résultat électoral est un enjeu idéologique. La version dominante nous efface du tableau. Elle amplifie l'impact d'improbables et mystérieux humanistes et aux autres martiens. C'est un exorcisme. Voici leur message : « Tout plutôt que le peuple », c'est-à-dire tout plutôt que son ardente exigence portée par nos voix. Peine perdue. Laissons nos adversaires s'abuser avec leurs refrains. Gardons-nous de les aider en intériorisant leurs ineptes discours. La victoire de dimanche dernier est cent pour cent populaire. Et peut-être même cent pour cent de classe ! Le plaisir de la soirée à la Bastille fonctionnait comme un indispensable préliminaire. L'appétit vient en mangeant et tout le monde a encore faim. Une faim de loups ! Exigeante, ardente, gourmande !
« Florange – La politique a-t-elle un pouvoir ? Florange est un cri du peuple : « Agissez » Rude mise au pied du mur. Mais la politique a-t-elle un pouvoir face à l'argent ? Oui ou non ? Il n'y a pas de « peut-être » ou de « mais ». Qui commande ? L'agence de notation qui menace Mittal et provoque l'arrêt des fours ou le peuple français qui a besoin de sa sidérurgie ? Maintenant, il faut que ça change. Le dernier mot doit rester aux sidérurgistes et au peuple qui leur donne raison. »
« Une très nouvelle page d'histoire. C'est l'événement. Il égale en importance avec le résultat de l'élection présidentielle en France. À certains égards, il l'est même davantage. Car, en Grèce comme en France, la politique d'austérité a été désavouée. Mais en Grèce les urnes ont placé notre parti en seconde position du résultat électoral, avec 16,80% des voix, surclassant nettement le Pasok socialiste. L'un des nôtres, Alexis Tsipras, trente-huit ans, est chargé de former le gouvernement. Prenons-nous la mesure de l'événement ? Aux élections précédentes, nos camarades ne recueillaient que 4,6% des suffrages. Trois ans plus tard, ils sont appelés à diriger le pays. Le processus politique sud-américain, dont j'ai si souvent annoncé la réplique en Europe, vient de franchir une nouvelle étape décisive. Après la phase des supplices monétaristes sans fin, voici le commencement de la phase de rejet radical. Le vieux système politique bipartisan s'est effondré et l'alternance ne peut se produire sans alternative.
L'histoire dans cette période n'est pas linéaire, elle ne suit pas les chemins habituels, elle marche par sauts et embardées. À cela on m'objecte que nos amis n'arriveront pas à former un gouvernement. Et alors ? Quelqu'un veut revenir au Pasok ou à la droite ? Non ! C'est nous qui avons la main. Les urnes nous donnerons plus généreusement les moyens dont nous avons besoin. Évidemment, le danger est bien compris par les importants et les belles personnes. Ceux-là s'arc-boutent pour sauver ce qui peut l'être. La piqûre de ciment dans l'édifice en cours d'écroulement est dorénavant partout la même. La peur du diable d'extrême droite ! On ne cesse donc d'en parler pour canaliser et rendre impuissant le mouvement de rejet si fortement engagé. Demain ils imploreront les colonels pour « sauver la démocratie » menacée par « les néonazis et l'extrême gauche » comme titrent déjà dans un même sac certains organes de la bien-pensance française. Assemblez les deux tableaux politiques, le français et le grec, et vous verrez commencer une très nouvelle page d'histoire. Le tour de notre programme approche en France comme en Europe. Je fais le pari que les législatives qui viennent peuvent raccourcir notre chemin. »
« L'argent, cette imposture ! » L'argent a toujours eu une odeur. Il n'est jamais le simple instrument d'échange qu'il prétend être. Car toutes les sociétés qui l'ont utilisé ont été des sociétés de classe, donc des systèmes de domination des uns sur les autres. Il les a durcis. Car la naissance de l'argent a permis que soit accumulée la richesse en dehors de sa réalité matérielle immédiate. Il a permis de différer l'échange. L'argent fait voyager dans le temps les envies et les objets qui les assouvissent. Je mangerai demain les poissons que je peux m'acheter aujourd'hui car il y aura toujours quelqu'un pour le pêcher à ma place si je le paie pour ça. L'argent c'est un frigo. Il stocke en conservant intact le pouvoir de celui qui l'accumule. Et justement parce qu'il a ce pouvoir, il permet d'oser ce qui aurait été inenvisageable sans cela : prendre aux autres davantage que ce dont on a besoin. Dans ces conditions, qu'on en ait beaucoup ou qu'on en manque, l'argent est toujours la mesure de la prédation des uns sur les autres. De là je déduis que de toutes les maladies humaines la cupidité est la plus antisociale.
Les pouvoirs symboliques et culturels sont des denrées périssables dont il faut sans cesse prouver de nouveau les raisons d'être pour reproduire du consentement à son autorité. Le pouvoir de l'argent ne nécessite aucune preuve pour s'exercer. Il vient, il se donne, il prend. Tout le monde consent. La dureté du pouvoir de l'argent résulte de cette nature intime et du consentement universel qui la protège. En ce sens, la richesse individuelle, c'est-à-dire l'accumulation privée de beaucoup d'argent dont on n'a pas besoin, est en soi inhumaine, c'est-à-dire au-delà d'une nécessité humaine. C'est donc un abus de pouvoir et une incitation à tous les abus de pouvoir.
L'argent se présente comme un équivalent entre les moyens de satisfaire nos besoins. En cela il semble postuler notre commune humanité. Il semble même incarner la part la plus humaine de nous, celle qui s'accomplit dans l'échange ! Trompe-l’œil ! Car qu'est-ce qui est fondamentalement humain ? Je veux parler de ce qui distingue un échange humain de tous les autres systèmes d'échanges et de symbioses dans la nature ? Ce qui se donne sans contrepartie. Donc ce qui est gratuit dans l'échange. Sur ce seuil, l'argent est nu comme un ver sans pouvoir. Le carrosse n'est même plus une citrouille ! Mais alors commence le territoire de l'amour et de la fraternité. »
« Esclavage – Jamais accepté par ses victimes. Pour célébrer utilement l'abolition de l'esclavage, méditons toujours ce fait : il ne fut jamais accepté par ses victimes. L'histoire de l'esclavage est aussi, et peut-être surtout, celle du marronnage, esclave enfui construisant des sociétés en résistance frontale contre la sauvagerie sans bornes des propriétaires. Ne sommes-nous pas tous encore des nègres marrons dès que nous résistons aux droits des propriétaires d'entreprise qui disposent de nos vies sans même connaître notre prénom ni rien de ce qui fait de nous des personnes humaines ? Le marronnage est la meilleure nouvelle que reçoit l'humanité à son propre sujet. Il y aura toujours des femmes et des hommes têtus, éclaireurs courageux pour faire de cet instinct individuel si puissant un projet d'accomplissement collectif. Après la première abolition, les « negros franceses » furent la terreur des Caraïbes. Ils étaient si contagieux ! Tout noir ayant mis le pied en terre française était interdit de séjour dans les environs. Eux armèrent trois bateaux et prirent d'assaut le Venezuela pour y établir « la loi des Français : abolition de l'esclavage et instauration de la République ». Projet intact. »
Pour ce 10 mai j’ai eu l’avantage de participer à l’émission « Complément d’enquête » sur France 2. Le lieu du tournage était sublime. Le Panthéon. J’y avais fait le discours d’hommage pour le soixantième anniversaire de l’acte de résistance de Jean Moulin. Les allemands avaient exigé de lui qu’il fasse une déclaration flétrissant le comportement des troupes sénégalaises qui cantonnaient dans la ville dont il était le préfet. Il refusa. C’est le 16 juin. L’appel du général De Gaulle n’aura lieu que deux jours plus tard. Moulin est battu et jeté au cachot. Mais non c’est non. Il refuse toujours. On le bat de nouveau. Il casse un carreau et se coupe les veines. Juste pour l’honneur et par esprit de résistance. Et cela alors que nous venons d’être vaincus, qu’il est seul, sans témoin de ses refus et que la résistance n’a pas commencé. Quand je reviens dans la crypte je pense à cet homme et au choc que me procura la méditation sur le sens de son acte. Puis le reportage me concernant se présente. Plutôt aimable. Subjectif, bien sûr. C’est le propre de cet exercice. S’il me met mal à l’aise c’est seulement parce qu’il m’oblige à me regarder vivre. Un moment cependant est spécialement désagréable. L’ancien maire de Massy m’y insulte. Que pouvait-il bien avoir contre moi pour dire des choses aussi grossièrement mensongères ? La journaliste s’est bien gardée de le rapporter. C’est le reproche que je ne l’ai pas soutenu quand il fut aux prises avec les « affaires ». Selon la biographie de Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, elles lui valurent une condamnation à un an de prison avec sursis. On comprend mieux alors. Mais pourquoi le reportage ne le dit-il pas ? Un autre témoin est l’ancien sénateur Paul Loridan. Lui prend un air benoît pour dire qu’il ne se souvient pas m’avoir vu défendre un texte pied à pied. Comme c’est aimable ! Mais si peu crédible. Le reportage oublie de dire que cet homme fut candidat contre ma liste aux sénatoriales et qu’il fut battu. Ce dont il me garde une certaine aigreur. Pour ne parler que de cela ! Ainsi vont les reportages et les biographies !
Un drôle de feuilleton est commencé avec un suspense assez artificiel sur ma possible participation aux élections législatives. Les commentaires de ce blog ont été aussitôt envahis par un nombre exagéré d’observations que je trouve globalement très inutilement verbeuses. Et surtout contre-productives. S’agit-il de démolir d’avance des décisions que nous aurons à prendre en donnant des arguments à ceux que nous aurons à combattre ? Ai-je souhaité ce « débat » ? Ces sottises me contraignent à mettre les points sur les « i » politiques. Au contraire de maints stratèges en chambre, nous ne pouvons travailler que sur des réalités et à partir d’elles. Nous avons fait une liste de circonscriptions marquées d’une double caractéristique : la nécessité d’y porter le discours sur le partage des richesses et le besoin de renouveau de la gauche. Les deux aspects sont inséparables en général et ils prennent une acuité spéciale à certains endroits qui, de ce fait, sont emblématiques. Puis il nous a fallu consulter les camarades et les candidats au niveau local. Car les décisions de cette nature ne peuvent être prises sans l’avis des animateurs du terrain. Surtout, elles ne peuvent être prises contre leur gré. Ceux qui réfléchissent comprennent que cela demande des délais et de la discrétion, certes incompatibles avec l’impatience des petits enfants. Ensuite il faut du tact car je ne pourrai aller partout à la fois. Donc il faut permettre aux camarades qui auront demandé ma présence de reprendre le cours de leur campagne si je ne prends pas la relève. Et il faut aussi permettre à ceux qui ne retiennent pas l’idée de ne pas en être pénalisés par des ragots et rumeurs. Tout cela va à son rythme propre. Voilà pour la méthode. Quatre options au moins ont été sur la table : deux dans les Bouches-du-Rhône, une dans l’Hérault, trois dans la région parisienne, une dans le Pas-de-Calais. Quand tout cela sera décanté je dirai mon avis personnel aux dirigeants du Front de Gauche. Et nous prendrons la décision.
Vient la question du Front National. Elle est évoquée à propos de plusieurs des circonscriptions concernées par notre tour d’horizon. Elle est traitée dans les commentaires de ce blog parfois pour regretter que je donne l’impression d’une « fixation » sur le sujet ! On croit rêver ! C’est l’argument de la Le Pen elle-même ! Quoi ? L’extrême-droite est en progrès partout en Europe et la bonne réponse au problème posé serait de parler d’autres choses, et si possible ailleurs que là où la bête veut faire son nid ! Et ce serait ainsi qu’on ménagerait « l’autorité » des porte-paroles de notre cause ? Quand on n’ajoute pas en plus cette injonction que je ne dois pas être battu ! Les chefs dans les circonscriptions gagnées d’avance, ce n’est pas notre culture. Je suis allé mener combat avec les camarades du grand sud-ouest dans une circonscription européenne où nous n’avions pas d’élu. Si j’avais été battu c’est tout le pari du Front de Gauche naissant qui était atteint. Mais nous l’avons fait. Parce que nous faisons du suffrage universel l’arbitre de nos luttes et de nos choix. La planque et les « pousse-toi de là que je m’y mette » sur le mode de barons socialistes nous paralyseraient. Se ménager, ce n’est pas du tout notre façon d’aborder les problèmes qui s’annoncent. Pas du tout ! Et surtout pas la mienne. Il n’y a pas d’un côté la lutte contre le Front National et de l’autre la bataille pour le partage des richesses, la protection des travailleurs et la 6ème république. C’est la même affaire ! C’est exactement comme de dire que la lutte contre la droite et pour le partage des richesses c’est la même chose. Pourquoi ce qui est évident s’agissant de la droite devient moins certain quand il s’agit de l’extrême-droite ? La lutte contre l’extrême-droite serait seulement une lutte « morale » ? Une « fixation » particulière, comme on le dirait d’un thème trop étroit ? L’extrême-droite est le rempart du système quand celui-ci ne parvient plus à se maintenir avec ses forces et moyens traditionnels. L’extrême-droite est en train de fournir les thèmes qui restructurent idéologiquement la droite. Elle n’est donc pas à la marge de la bataille ! La lutte contre le capitalisme et la lutte pour la représentation politique de cette lutte sont une seule et même chose !
Voyons à présent un deuxième aspect du problème qui justifie d’intervenir. Dans les cas que j’ai cité, Bouches-du-Rhône et Pas-de-Calais, n’est-il pas évident que l’atout numéro un de l’extrême-droite c’est la décomposition du PS local ? Faut-il faire un dessin ? Le renouveau à gauche est alors la condition qui permet à une masse de gens de sortir de l’atroce tenaille qui les condamne à devoir choisir entre les vociférations de l’extrême-droite et les casseroles d’une certaine gauche ? Quand je parle de casseroles je ne parle pas seulement des « affaires » qui, ici où là, défraient la chronique locale et nationale. Les juges et les policiers s’en chargent parce que c’est la règle dans une société civilisée. Et les citoyens se font vite une idée sur le sujet. En fait les « affaires », c’est aussi les luttes à mort entre des personnalités locales qui prennent à témoin tous les électeurs de gauche et les impliquent de force dans des chiquayas et des intrigues qui les révulsent. Une longue discussion mardi avec René Revol, à propos de la situation dans l’Hérault, m’a permis de bien mesurer la profondeur des dégâts que provoquent dans la gauche les situations de pourrissement local des luttes de personnes au PS.
Mercredi et jeudi j’étais donc à Bruxelles. Hervé Poly, secrétaire du PCF du Pas-de-Calais, est venu y dîner avec moi pour me faire savoir par lui-même que lui et ses camarades du comité de la onzième circonscription du Pas-de-Calais s’étaient prononcés pour que je vienne y être candidat. Nous avons fait le point ensemble en même temps qu’on faisait connaissance mieux que cela avait été le cas jusqu’à présent dans les cadres formels où nous nous sommes croisés. Je lui ai exposé notre dispositif et la méthode de travail retenue. Puis le lendemain j’ai repris mes feuilles de vote et suivi la litanie des décisions de cette assemblée européenne si bizarre. Cent pages de votes à émettre en deux heures. A la file. En chaîne. Soit. Nous y avons consacré un temps fou en travail d’équipe et avec l’assistante du groupe GUE pour recouper les avis car je ne vote pas toujours comme mon groupe. Vous trouverez tout cela sur mon blog européen où je rappelle que se trouve une documentation et un résumé du sujet pour chaque vote.
Le bon moment fut le défilé des camarades de toute l’Europe de l’autre gauche et même de la gauche molle venus me féliciter. J’ai mesuré alors quel intérêt nous a accompagné dans de nombreux pays ! Apparemment le meeting de la Bastille, celui de Toulouse et celui de Marseille sont désormais comme des sujets de légendes pour toute notre gauche. De même que notre technique d’assaut contre l’extrême-droite a été beaucoup commentée et reproduite, notamment en Grèce où nos camarades sont allés déloger leurs ennemis au cœur même de leurs tanières. Cette approche et ces regards venus de l’extérieur de nos frontières est précieux. Il nous permet de mieux prendre la mesure de la portée de ce que nous faisons. Nos militants traducteurs, femmes et hommes patients et appliqués, ont édité sept revues de la presse internationale à notre sujet. Je pense la publier bientôt sur ce blog accessible par un nouvel onglet. Car c’est aussi un moyen formidable pour comprendre notre propre réalité que de lire ce regard que les autres portent sur nous sous des angles inhabituels.