Seul ? Je suis plus nombreux que jamais !

Cahuzac à #motscroisés, le zapping du naufrage

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Wah, quel numéro de « Mots Croisés ». Je crois qu’il fera date. J’ai aimé ce débat et je crois qu’il est fondateur d’une nouvelle époque à gauche. Enfin un dirigeant socialiste qui accepte le débat avec moi. Enfin un dirigeant socialiste qui ne biaise pas, assume son social libéralisme et ne commence pas par batailler sur le mot lui-même. Cahuzac assume. C’est sa principale force d’argumentation. Le débat fut passionné et je crois aussi qu’il était passionnant. Il fut entouré d’une magnifique bataille rangée de nos soutiens politiques. Sur twitter, facebook et dans les médias, chacun s’est mis en formation de combat. Tous voulaient participer et participèrent de cette façon. L’émission a battu son record historique d’audience et de part de marché. Et la conjonction des deux records est aussi une première. L’émission a explosé son record de tweets ! La furia était telle que des journalistes se sont lâché comme des groupies, contre moi bien sûr, en inondant l’émission de tweets qui furent passés à l’antenne, certes signés, mais sans mention du titre de l’expéditeur. Ainsi s’affichèrent à l’écran les messages de Lilian Alemagna, en charge de la gauche pour « Libération », Bruno Jeudy, rédacteur en chef du « Journal du Dimanche » et Bruno Dely, directeur adjoint de la rédaction du « Nouvel Observateur ». Tous signés mais sans mention de la fonction de journaliste ni du titre de presse où il officie. Ce n’est pas parce qu’ils m’étaient hostiles que je vais les montrer du doigt. Je trouve cette situation exemplaire. Je salue leur engagement politique de citoyen. Et j’en attribue tout le mérite à Cahuzac. Je ne plaisante pas. Je crois que quand la gauche sociale libérale s’assume, elle aussi trouve une capacité de mobilisation des siens.

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« Vous êtes un homme seul… » J.C.

Je fais ce billet « à chaud » en quelque sorte. C’est la raison pour laquelle il est bien moins long que d’habitude. Aussi parce qu’il faut que je dorme un peu, non ? Je réagis à l’émission. Puis mon post sera complété au fil des jours par des chapitres supplémentaires sur les questions dans l’actualité. Ce post sera donc « évolutif ». Je commence par le fond de ce qui s’est donné à voir dans le débat et je poursuis, pour m’amuser, avec les erreurs et bobards de Jérome Cahuzac. Ils sont de bonne guerre de sa part. Mais ils ont l’avantage de rendre plus visible et ridicule les numéros d’adulation de commande sur « sa compétence », sa « précision technique » et ainsi de suite. Je savais que j’affrontais non seulement Jérôme Cahuzac mais son équipe de gestion de crise d’Euro-RSCG, dont le PDG Stéphane Fouks se vante d’être le conseiller direct du ministre. Son attaché de presse n’avait-elle pas été celle de madame Bettencourt pendant la crise qu’affronta la pauvre vieille dame. C’est eux qui inventèrent ce slogan « vous êtes un homme seul ». Certes cela aurait peut-être fonctionné, s’il avait été explicité auparavant. Mais il tomba comme un cheveu sur la soupe quand Cahuzac se souvint qu’il devait le placer et le balança tout soudain en fin de parcours. Il ralluma de cette façon la fierté militante des nôtres et déclencha un torrent de tweets avec les photos des meetings de masse de la campagne du Front de Gauche. Seul ! Depuis l’émission je suis plus nombreux que jamais à gauche.

Amis lecteurs, j’y reviendrai, mais je m’en voudrais si je ne vous alertais pas tout de suite. Dimanche la droite et les réactionnaires de tous bords vont faire la plus grosse manifestation de droite de l’histoire, nous dit-on ! Préparez vos chaussures de marche. De notre côté, le 27 janvier avec la manifestation pour le mariage pour tous, c’est à dire pour l’égalité des droits civiques, nous allons remuer les entrailles de la terre. La bataille pour l’égalité des droits sociaux et civiques à la même racine. Elle est une et indivisible.

Gauche contre gauche ?

Le titre de l’émission pouvait laisser prévoir un pugilat formel. Il n’en fut rien. Ni lui ni moi n’avions l’intention de rabaisser le sens de ce que nous faisions face à face. J’ai refusé d’entrée de jeu d’être celui qui décerne le brevet de gauche pour éviter tout le sempiternel débat métaphysique sur la question. Je persiste et signe : la question posée par la crise de la civilisation n’est ni de droite ni de gauche, c’est la réponse qui l’est. Si une émission est un exercice d’éducation populaire, il faut faire confiance à l’intelligence de ceux qui écoutent. Encore faut-il être audible. Pour cela il fallait absolument que ma parole ne s’enferme pas dans le débat de chiffrage auquel s’était préparé Jérôme Cahuzac quand il annonça qu’on allait comparer son budget à notre contre budget. Je sais bien que je me suis laissé entraîner plusieurs fois à le poursuivre dans la technique, mais je crois avoir tenu ma barre dans un juste cap. De son côté toute sa force est venue du fait qu’il assumait totalement sa ligne. On a vu alors des moments incroyables : l’annonce de ce que la réforme fiscale était faite, la défense des dividendes, le « je n’accuse pas le capital », la défense de Jean Arthuis, ministre de divers gouvernements de droite, « centriste que vous classez peut-être à droite », pour terminer par le fameux « la lutte des classes, je n’y crois pas et je n’y ai jamais cru » sorte de point d’orgue. Parfois j’étais ébahi par l’audace : ainsi quand j’évoque la place de la mer dans l’avenir de l’humanité et qu’il me répond qu’il ne doutait pas de « l’importance du commerce maritime ». Je pourrais faire des dizaines de commentaires sur chacune de ces sorties et sur toutes celles que je ne relève pas ici. Déjà de nombreux blogueurs et journalistes ont commencé à réaliser l’énormité de ce qui s’est donné a voir. Pour moi, l’essentiel ce n’est pas son audace, c’est le nombre de ceux qui sont stupéfaits par ce qu’elle contient.

Jérôme Cahuzac a repris absolument tous les éléments de la ligne « démocrate » décrite dans mon livre « En quête de gauche ». Il n’est absolument pas hors normes. Au contraire il est totalement dans la norme de la gauche social-démocrate européenne devenue économiquement social-libérale et politiquement « démocrate », comme c’est le cas du Labour en Angleterre, du parti allemand qui fait des grandes coalitions avec la droite plutôt qu’avec « Die Linke », le parti italien qui a changé de nom, le PSOE en Espagne ou le Pasok en Grèce.  Il n’y a aucune raison de jubiler de cela. Le PS de Cahuzac nous lance un nouveau défi dont nous aurions tort de croire que nous sortirons mécaniquement vainqueurs à gauche. En s’alignant sur les poncifs de la pensée dominante, elle offre une variante qui se donne à voir comme « à visage humain » par rapport aux libéraux en paille de fer ou à l’extrême-droite : Les catégories sociales au delà du revenu médian peuvent entendre cette musique. Leur adhésion est un enjeu au moins aussi décisif que l’est celle des milieux plus populaires de l’autre côté de la ligne du revenu médian. Dans le déclenchement des événements c’est décisif. Mais il est vrai aussi que nous, qui sommes à visage découvert, nous pouvons alors lutter, nous aussi, dans d’autres conditions plus claires sur ce qui est en cause. Ce que Jérôme Cahuzac a osé, c’est d’assumer. C’est à ce point surprenant que c’est du niveau de ce que fit Michel Rocard en son temps face à François Mitterrand contre la stratégie de l’union de la gauche et du programme commun. A mon avis il va avoir un retour de bâton à la maison. Car c’est cette confrontation que la rue de Solferino a toujours voulu éviter, car elle se sent incapable d’en assumer la conséquence interne et dans la gauche sociale. Elle est à présent sur la scène publique sans fard. C’est cette nouvelle situation qu’il faut gérer.

Le message ne se limite pas aux seuls socialistes désemparés par cette mise en lumière. Il s’adresse aussi au Front de Gauche qui a vécu un dernier trimestre de l’année 2012 sous la pression d’une offensive contre la ligne de l’autonomie conquérante que j’ai assumée, qui s’est affirmée avec force le 30 septembre dans la manifestation politico-syndicale contre le traité européen. D’octobre à décembre, si l’on en croit la presse et les campagnes à peine cachées pour m’accabler à tous propos, nous avons subi la pression de la tentation du retour à la gauche plurielle sous la posture convenue et pontifiante du « refus de faire le pari sur l’échec » qui est la cotisation d’entrée au club des « petits déjeuners de la majorité ». J’estime qu’avec la vidéo des vœux pour la nouvelle année, et le refus de participer au comité de liaison mis en place par le PS, les dirigeants du PCF ont clairement mis un terme à la danse du ventre qui leur était faite et que « Le Nouvel Observateur » avait cru victorieuse quand il annonça mensongèrement qu’André Chassaigne participerait au fameux petit déjeuner. Le début d’année avec ce débat et le lancement de la campagne commune contre l’austérité, c’est-à-dire contre la politique gouvernementale, lance une nouvelle étape de la vie du Front de Gauche. La manifestation du 27 janvier, en soutien au « mariage pour tous », c’est-à-dire pour l’égalité des droits humains sera le véritable lancement de la dynamique dont nous avons besoin. La bataille pour l’égalité sociale et celle pour l’égalité des droits civiques comme je vous l'ai dit, est une et indivisible. 

Ne cherchez pas l'erreur. Il est parfait !

Comme on pouvait le prévoir, le refrain de sortie d’émission était prêt à l’avance, Euro-RSCG merci ! Nous avions fait des paris sur le sujet. Il y aurait la « sincérité » d’un côté et "la compétence" de l’autre. Une façon polie et apparemment bienveillante de prolonger la disqualification de mon point de vue. Les communicants ne sont pas les brutes primaires de la rue de Solférino. A la sortie, quoique Jérôme Cahuzac se soit lourdement arrangé avec les faits à de nombreuses et importantes reprises, et quoique que je lui aie toujours répliqué et ne me sois jamais trompé, ni sur un chiffre ni sur une loi, le refrain se répandit miraculeusement comme une évidence dans tous les réseaux sociaux libéraux. Pourtant que de bourdes, que d’erreurs chez le prodige de la technique budgétaire ! Je ne m’y suis jamais laissé prendre. Voici les morceaux les plus cruels. Mais bien sûr, les petits génies de la désintox à « Libération » et au « Monde » avaient tout vu pas vrai ?

Dans la rubrique fiscale, censée être le domaine de compétence absolue de Jérôme Cahuzac, ce fut pourtant le moment où il commit le plus d’erreurs de chiffres, d’analyse et d’histoire. Cela n’a eu aucun impact sur les admirateurs médiatiques de son omniscience. Mais il est vrai que la plupart du temps ils se sont laissés berner par les airs de certitude que se donnait l’artiste ! Le plus gros bobard de l’émission concerne la fiscalité des revenus du capital. Hollande promettait que "les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail". Cahuzac a affirmé que cela avait été fait. C'est faux. D'abord la taxe à 75% ne concernait que les revenus "d'activité". C’est-à-dire les « salaires ». Mais il exonérait complètement les revenus du capital comme les loyers ou les dividendes. Curieusement ma mise au point sur ce sujet n’a pas ébranlé les récitants de la « précision technique de Jérome Cahuzac ». C’est d’ailleurs moi qui indique que ces revenus-là sont réintégrés dans l’impôt sur le revenu. Et c’est moi qui demande pourquoi ils bénéficent d’un abattement de 40%, ce qui semble bien pointu et précis pour un homme qui, paraît-il, n’aurait que sa sensibilité à porter en bandoulière face au grand technicien qu’est le ministre du budget réputé omniscient. Comme c’est technique, précisons pour que tout un chacun suive bien. Comme je l'ai dit, les dividendes des actionnaires continuent à bénéficier d'un avantage fiscal considérable par rapport aux salaires. Les dividendes bénéficient de ce qu'on appelle un abattement fiscal de 40%. Cela signifie que pour 10 000 euros de dividendes perçus, seulement 6 000 sont imposables à l'impôt sur le revenu. Si cette somme correspondait à un salaire déclaré elle ne serait « abattue » que de 10%. 9 000 euros seraient alors imposables ! C’est donc bien un privilège lié a l’origine de l’argent reçu. 

Quand j’ai demandé ce que cet argent pouvait bien avoir de si particulier pour mériter cette cajolerie Cahuzac a répliqué : "Sur les revenus du capital, la CSG est le double de la CSG sur les revenus du travail". Donc l'abattement fiscal est là pour éviter une "double imposition", c’est-à-dire que le même revenu soit imposé deux fois, une fois par la CSG et une fois par l'impôt sur le revenu. Grandiose ! Certes, la CSG est effectivement plus élevée sur les dividendes que sur les salaires. Mais M. Cahuzac oublie un point décisif. C'est que les salaires sont soumis à des cotisations sociales obligatoires et pas les dividendes. Le taux plus élevé de CSG sur les revenus du capital vise à compenser cette injustice. Or, si vous ajoutez les cotisations salariales vieillesse, maladie et chômage à la CSG vous arrivez à la conclusion suivante : les salaires sont soumis à plus de "prélèvements sociaux" que les dividendes ! Les dividendes sont soumis à des prélèvements sociaux de 15,5% quand les salaires sont soumis à des prélèvements sociaux de 17,9%. Et pourtant, les salaires ne bénéficient que d'un abattement de 10% et pas de 40% comme les dividendes. N'en déplaise à M. Cahuzac. S'il y a une "double imposition", c'est donc sur les salaires et non sur les dividendes, contrairement au tour de passe-passe de M. Cahuzac pour défendre les rentiers et les actionnaires. C’est donc moi qui avais raison. Fallait-il abasourdir les téléspectateurs de cette démonstration de détail ? Calvi ne l’a pas permis. Je ne crois pas qu’il ait eu tort ! Mais entre deux affirmations, la mienne et la sienne, les chers admirateurs de la précision technique du ministre, eux-mêmes sans doute bénéficiaires de revenus de dividendes « trop lourdement taxés » ont choisi d’instinct en quelque sorte…

Ah oui ! Il y a aussi ça: Jérôme Cahuzac a utilisé l'existence de cette Cotisation sociale généralisée, la CSG, pour justifier que François Hollande n'ait pas rétabli les taux de l'impôt sur le revenu qui était en vigueur sous François Mitterrand et Lionel Jospin. Au passage, Jérôme Cahuzac a menti en affirmant que "du temps de François Mitterrand, il n'y avait pas la CSG" alors qu'elle a été inventée par Michel Rocard, premier Ministre de François Mitterrand. Je dis « a menti » car si quelqu’un le savait bien, c’est lui ! En effet Jérôme Cahuzac  était alors au cabinet de Claude Evin et il a été directement associé à cette réforme. Sur le plateau je l’ai immédiatement repris. Qu’en disent les admirateurs de la mémoire de l’omniscient ? 

Ce n’est pas tout ! L'argumentaire de Cahuzac consiste à dire que si on cumule la CSG et l'impôt sur le revenu, alors les taux d'imposition sont comparables. C'est malhonnête car la CSG n'est pas un impôt progressif contrairement à l'impôt sur le revenu. Mais surtout c'est faux. Avec François Hollande, le taux maximum de l'impôt sur le revenu est de 45%. Si on accepte le raisonnement spécieux de Cahuzac et qu'on y ajoute la CSG qui est de 8%, on aboutit à un total de 53% d'impôt pour les plus riches. Lors de sa création, par Michel Rocard, la CSG était de 1,1% mais le taux maximum de l'impôt sur le revenu était de 56,8% soit un total de… 57,9%. C'est plus que sous Hollande. Quant à la période Jospin, la CSG était de 8% et le taux supérieur de l'impôt sur le revenu de 52,75% en 2002, soit un total de 60,75%. C'est plus que sous Hollande. Et même si on regarde la fin de la période Chirac, on note une CSG de 8% et un taux maximum d'impôt sur le revenu de 48,09% soit un total de 54,09%. C'est là encore plus que sous Hollande. Que l'on prenne le seul impôt sur le revenu ou qu'on additionne l'impôt sur le revenu et la CSG, comme le fait Cahuzac, Hollande fait moins bien que Mitterrand, Rocard, Jospin et même Jacques Chirac ! J’ai hâte de lire les merveilleuses investigations et mises au point chiffrées des chroniqueurs de la désintox de « Libération » et du journal « Le Monde », dès qu’ils auront fini de démasquer mes « gros mensonges » sur le nombre des poils sur la tête des mouches !

Cahuzac a aussi tordu les faits concernant la dette pour faire du pathos a bon marché. Il a affirmé que les 1 800 milliards de dette de la France constituait un "impôt à la naissance" pour les futures générations. Monsieur Cahuzac devrait consulter plus souvent le site des services de son propre ministère. Il apprendrait ainsi sur le site de l'Agence France Trésor que la durée moyenne de la dette publique de l'Etat est de 7 ans et 59 jours. On est loin de peser sur "les générations futures". Mais comme j’ai déjà présenté cet argument des dizaines de fois pendant la campagne présidentielle je me suis gardé d’en gaver de nouveau tout le monde. Et il faut dire que je sais bien que les « désintoxiqueurs » vont s’y mettre.

Je m’étais juré de ne pas trop en servir, mais je n’y résiste pas. Je reviens sur le soi-disant « plan de croissance européen » qu'aurait négocié Hollande. Comme j’y suis déjà venu des dizaines de fois aussi en débat j’avoue avoir été stupéfait par sa sortie. J’ai rappelé que ce soi-disant plan de relance était de 120 milliard. Chiffre officiel. J’ai dit (vous vérifiez,  les desintoxiqueurs, hein ?) que 60 milliards étaient déjà dans le budget européen. Et que les 60 suivants étaient de l’emprunt par la Banque européenne d’investissement. Jérôme Cahuzac a alors affirmé "la banque européenne d'investissement, c'est 120 milliards, doublés c'est 240 milliards". Pourquoi "doublés" ? Vous n'en saurez rien, Jérôme Cahuzac n'en a rien dit. De toute façon, ce n’est pas vrai. L'accord du 21 juin 2012 signé par François Hollande prévoit une augmentation de capital de la BEI de … 10 milliards d'euros. 24 fois moins. Alors mesdames et messieurs les observateurs « objectifs, éthiques et indépendants », et vous tous chers twitters anonymes des rédactions sociales libérales ? 

Manifestement, Jérôme Cahuzac n'avait pas bien révisé ses fiches sur l'Union européenne. En début d'émission, il a ainsi affirmé "il ne me semble pas que ce soit la gauche qui ait mis ni la Grèce, ni l'Espagne, ni le Portugal dans la situation que nous connaissons". Il lui reste à apprendre que les premiers plans d'austérité dans ces pays ont été mis en place par des premiers ministres membres du Parti socialiste européen : Socrates au Portugal, Zapatero en Espagne. Et bien sûr, en Grèce, par Georges Papandréou, réélu président de l'Internationale socialiste en septembre 2012. Celui-là est le pire de tous car l’Etat grec avait été ruiné par le Pasok autant que par la droite. Mais c’est bien lui qui de sang-froid a utilisé sa position pour faire passer en force sept plans d’austérité.

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