Le Front de Gauche ressort considérablement affaibli électoralement, moralement et financièrement des élections régionales ! Je n’y reviens pas. Pour autant, il n’est guère raisonnable de le passer par-dessus bord si l’on ne dispose d’aucune solution de rechange. Dit autrement : il est d’autant plus urgent de proposer une méthode de rechange que celle-ci s’est épuisée de l’avis général. Les Verts ont engagé un nouvel invraisemblable changement de pied sous la houlette de Cécile Duflot. Celle-ci propose son retour au gouvernement en échange d’emplois jeunes et deux ou trois autres caramels du même acabit. Ni la proportionnelle ni Fessenheim, ni, ni, ni…
Du coup c’est la surenchère à droite de tout l’attelage. Jean Vincent Placé dit qu’il parle mieux avec la droite et notamment NKM qu’avec moi. Je veux bien le croire. Du coup, les solfériniens jubilent et sont passés à l’étape suivante de la démolition générale du champ politique. Ils harponnent à présent la droite et sa ligne de fracture interne entre centristes et le reste qui est déjà en voie de satellisation autour des idées du Front National. Comme c’est exactement ce que j’ai tant de fois décrit et analysé ici, je n’insiste pas. D’ailleurs, la manœuvre est assez ostentatoire et mise en scène pour que nul à présent ne puisse plus rien en ignorer.
À ce rythme, il n’y aura plus de PS avant la fin de l’année 2016. Le cycle du parti né a Épinay en 1971 est clos et mort. C’est d’ailleurs ce que disait Jean-Christophe Cambadélis il y a de cela quelques mois. Je ne l’aurais pas vu dans le rôle du fossoyeur.