M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire sur l’état des énergies marines renouvelables en Outre-mer. La loi de transition énergétique pour la croissance verte a fixé un objectif de 50 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique des départements d’Outre-mer à l’horizon 2030.
Pourtant, entre 2012 et 2014, trois centrales thermiques ont été ouvertes à La Réunion, en Guadeloupe et en Martinique. Les centrales thermiques utilisent des énergies fossiles et sont de grandes productrices de gaz à effet de serre. Parallèlement, les projets d’énergies marines renouvelables sont arrêtés ou en attente. C’est le cas du projet NEMO en Martinique. Projet de centrale flottante porté par Naval Énergies, NEMO était le seul projet français d’énergies thermiques des mers (ETM). Le projet est gelé depuis le retrait de l’entreprise Akuo Energy. L’énergie thermique des mers est une alternative aux énergies fossiles dans les outre-mer. Cette énergie est basée sur le différentiel entre les températures des eaux de surface et des eaux plus profondes.
Elle répond de manière efficace aux besoins croissants des territoires non connectés aux réseaux électriques continentaux. La France a donc tout intérêt à investir dans cette technique. A La Réunion, un système de climatisation fonctionnant grâce à l’eau froide pompée en profondeur est à l’arrêt depuis 2016, suite au désistement d’une filiale d’ENGIE (Climabyss). La Polynésie souhaite également équiper l’hôpital de Papeete de ce système. Malheureusement, depuis 2014, le projet est au point mort. Toujours à La Réunion, le projet d’énergie houlomotrice, CETO, a été abandonné en 2014. Enfin, dans le cas de l’éolien offshore, en Guadeloupe, un pré-diagnostic a été réalisé par la collectivité régionale. Il définit les zones potentielles de ces installations. Mais les études nécessaires au lancement de constructions n’ont toujours pas été lancées. Il se demande si la France souhaite voir émerger rapidement des énergies marines renouvelables dans nos outre-mer.
Il rappelle que la France s’est fixée l’objectif d’atteindre une autonomie énergétique totale d’ici 2030 pour ses collectivités d’outre-mer. De plus, 97 % de la ZEE française est située en outre-mer. Il se demande pourquoi nos efforts ne sont pas concentrés dans ces zones où le potentiel est gigantesque.
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