La publication de pages absurdes dans L’Obs à mon sujet fait partie du droit bien normal pour un journal d’avoir une ligne éditoriale favorable au pouvoir. Je regrette juste le niveau intellectuel de l’attaque. On pouvait faire mieux sur le sujet. Un débat aurait même été intéressant. Au lieu de quoi nous avons juste un bûcher sans nuance. Je ne réponds donc rien au flots de sottises, d’approximation et de purs mensonges de ce journal. Il ne trompe que ses lecteurs. Ory, qui m’avait identifié à Mussolini en 2017, y joue son rôle d’historien très approximatif et connu comme tel. Dans le passé L’Obs a déjà assuré la promotion « d’historiens », dans le style de François Furet, tellement engagés qu’ils peuvent être qualifiés de militants politiques. Celui-ci produisit en effet une vision de l’Histoire de la Révolution française si idéologique et pratiqua un tel terrorisme intellectuel mondain qu’il bloqua toute pensée indépendante sur le sujet pendant deux décennies. Puis vint Thimoty Tackett et, depuis, la recherche et la pensée libre ont repris leur place. Et le droit à la nuance a été rétabli.
Au cas présent L’Obs dit que « j’assume le populisme ». C’est naturellement faux. Mais pas pour les raisons que blatère ce journal. Les lecteurs sourcilleux (mais en reste-il ?) se seront peut être demandés pourquoi mon procès en « populisme » ne mentionne pas une ligne de commentaire ou de citation de mon livre « L’Ère du peuple » qui traite de ce sujet. Il faut tenir compte de la baisse du niveau intellectuel de cette rédaction. Bien sûr. Mais surtout, ce qui se manifeste, c’est un état d’esprit fait de certitude aveugles et de ces suffisances qu’ont les anciennes gloires. Le grand journal de la deuxième gauche française est devenu un pauvre bréviaire gouvernemental fermé au débat et catéchisant ses lecteurs. À vrai dire, cela n’a pas d’importance. Les lecteurs de cet hebdomadaire sont acquis d’avance à l’idéologie libérale autoritaire qui a conduit cette mouvance socialiste vers le macronisme.
Ce qui m’inquiète dans cette publication, c’est de prétendues copies de procès verbaux de nos auditions après les perquisitions. Il y a même des photos des pièces du scellé. Comment de telles informations ont-elles pu arriver jusqu’à cette rédaction ? On devine. L’Obs a sans doute corrompu ceux qui les détenaient. Car sinon, pourquoi ceux qui les détenaient les auraient-ils données à ce journal. Du coup L’Obs en sait plus que nous et nos avocats sur ce que contiennent les procès verbaux d’audition. Évidemment, je ne sais pas combien a été payée l’une des trois personnes qui m’ont entendu pendant quatre heures pour violer son obligation de secret. Mais le procédé est inqualifiable de violence et de négation de mes droits à la défense. Car quelles preuves ai-je que ce qui est dit est bien dans le compte rendu d’audition ? Aucune. Le journaliste a donc arrangé à charge une instruction qui existe aussi à décharge. Le juge n’a comme d’habitude rien dit ni émis aucune protestation, le chef du service de police concerné non plus. Le journaliste corrupteur et ses complices peuvent donc faire leur sale besogne en toute impunité pour satisfaire le voyeurisme des lecteurs de L’Obs.
Les morceaux de dénigrement les plus lamentables sont évidemment ceux qui portent la trace de la misogynie ordinaire dont fait l’objet Sophia Chikirou et Médiascop. C’est évidemment beaucoup de jalousie en jeu. Les ratés de L’Obs et des autres organes issus de la social-démocratie qui ont fait campagne pour réunir 6% des voix ne peuvent pardonner à Médiascop sa contribution à une campagne qui a réuni 19% des suffrages. L’Obs fait donc mine de trouver inouï que chacun des 577 candidats FI aux législative ait payé 42 euros chacun pour leur campagne commune ! 42 euros c’est trop ? On croit rêver. Mais le niveau intellectuel des lecteurs de L’Obs est sans doute adapté à ce genre d’insinuation. Combien est le bon prix ?
Pourtant 42 euros, c’est tout juste huit semaines d’achat de L’Obs. Un numéro de L’Obs vaut en effet 4,90 euros. 42 euros, c’est un numéro de L’Obs par semaine de campagne législative…C’est trop cher ? Si c’est pour le contenu, c’est bien clair que c’est trop. Et si l’on regarde le résultat, on peut peut-être penser que dix sept élus pour finir, ce n’est pas si mal pour ce prix. Surtout si on compare aux cinq millions dépensés mensuellement par le candidat de L’Obs ! Oui, soixante-six mille euros quotidiens, soit trois mille quatre cent soixante-dix numéros de L’Obs par jour! Quoi ? On ne parle pas de présidenteilles mais de législatives ? Bon, alors combien a donné chaque candidat PS pour sa part de campagne nationale, pauvre cloche de journaliste de L’Obs ? 49 euros pour ceux qui n’étaient là qu’au premier tour. Noooon ??? 7 euros de plus qu’un FI ! Pour le résultat que l’on sait. Mais ça, L’Obs ne vous le dira pas. L’Obs n’informe pas. L’Obs manipule.
Des exemples comme ça, on vous en citerai dix par pages de cette fumisterie. À quoi bon. Si vous êtes assez bête pour payer 4,90 euros pour vous faire tromper vous méritez votre sort. Heureusement il y a de moins en moins de monde pour lire ce journal !