notre dame feu

La semaine du feu

Il s’agissait de soigner les blessures reçues au cœur en voyant Notre-Dame brûler. Je suis allé voir l’admirable exposition Toutânkhamon à la Villette à Paris. Les volutes du temps long ont fait leur effet. Puis je suis revenu à mon labeur. La vie va son cours erratique. Dans le fouillis de ce qui est tout en même temps, j’ai retrouvé mes fils conducteurs.

Castaner annonce des violences pour le 1er Mai. Cette annonce a une signification. Le pouvoir macroniste en revient à ses recettes de cuisine émeutière pour faire oublier sa mauvaise posture. Et c’est peu dire qu’elle est mauvaise. Ce post paraitra sans que je sache ni quand le Président parlera encore, ni de quoi il parlera, même en gros. Cela fera une semaine que nous aurons vécu au rythme de l’annonce d’annonces qui ont eu lieu mais ne comptent pas et des hoquets de la prise de parole officielle. Mon premier jet de post pour ce blog aura donc été retardé chaque jour au rythme des événements extraordinaires de cette semaine sans précédent. Elle reléguait chaque jour la veille dans le néant.

Tout le dispositif de communication du pouvoir est parti dans les fumées de l’incendie de Notre-Dame. Tout a été bloqué au pire moment de la séquence, après enregistrement. Et le reste s’est perdu dans la la contre-performance à répétition des interventions du Président. Le mieux qui puisse sortir de tout cela est une panoplie de mesures en manteau d’Arlequin. Elles laisseront malengroins tous les secteurs oubliés et très frustrés, tous les tenants des domaines évoqués.

L’effet vide-grenier avait une chance de fonctionner au débotté de la fin du grand débat. Il n’en a plus aucune à présent. La crise rappelle sa nature : elle est politique et elle est globale. Je ne crois donc pas qu’elle puisse se dissoudre dans un catalogue hétéroclite et sans profondeur structurelle. Mais lui va le croire et le tenter. Ses annonces ne sont donc rien de plus qu’un épisode du plantage politique général que sont les jours en cours. Avec un samedi supplémentaire de mobilisation, le mouvement des gilets jaunes, qui, bien sûr, « s’essouffle », cela va de soi, la vie de la France va, trébuchante et balbutiante au sommet, coléreuse et opiniâtre dans la profondeur, perplexe entre les deux.

Je marchais dans la rue ce samedi et je fus abordé par une dame qui a en charge des familles en centre d’accueil. Elle me parle des gens maltraités qui s’y trouvent. Elle me parle des 350 personnes déjà expulsées de leur logement depuis la fin de la trêve hivernale dans son secteur. Elle conclut en me disant « vous savez, c’est juste pas entendable tout cet argent des riches pour la cathédrale pendant que nous vivons ça ». Que croit Macron ? Qu’un tel état d’esprit populaire se dissoudrait dans un plan de communication gouvernemental ? Faut-il attendre le collapse pour se souvenir de la démocratie comme remèdes aux impasses ? Le chemin vers le face à face politique de la dissolution ou de la Constituante est certes encore imprévisible. Mais il est tout tracé.

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