poussiere

Pendant que la poussière retombe

Pour que l’on ne se méprenne pas sur mon silence depuis mon intervention dimanche dernier, je crois utile de donner quelques nouvelles.

Primo : je me repose. C’est normal au terme de près d’un an de campagne dans laquelle j’ai été très investi en même temps que je menais ma vie de parlementaire.

Deuxio : par tradition intellectuelle, j’attends toujours que « la poussière retombe » avant d’analyser un nouveau paysage.

Tertio : j’attends aussi la fin de l’installation de notre délégation insoumise au Parlement européen avant de m’exprimer.

Quatuor : je ne suis choqué ni meurtri d’aucune expression critique. D’abord parce qu’il est normal que chacun veuille vivre sa vie, faire entendre ses conclusions et déployer ses calculs si vite que ce soit. Ensuite parce que, après ce que je viens de vivre depuis un an, je ne serais pas raisonnable d’attendre de l’élégance dans la vie politique. Enfin parce que les différents regards qui se portent sur le contexte font partie de celui-ci. Et donc ils méritent d’être eux-aussi observés sérieusement pour bien comprendre ce qui se passe.

Quinque : j’ai été très touché des innombrables marques de solidarité et de tendresse dans l’épreuve qui m’ont été adressées venant de partout. J’en remercie cordialement leurs auteurs. Comme moi ils savent que « la lutte pour les sommets suffit à remplir le cœur d’un Homme » comme dit Albert Camus. Ils savent que ceci n’a rien à voir avec les crapahutages carriéristes.

Tout ceci dit, après le 6 juin, je m’exprimerai plus largement, aussi clairement que j’en suis capable. Je dirai mon appréciation du moment politique. Je proposerai une suite pour notre chemin et je dirai ce qu’il en sera pour moi.

Quelques précisions pour éviter les fantasmes médiatiques traditionnels à mon sujet : je ne déprime pas, je ne pars pas à la retraite. Je suis au combat et j’y resterai jusqu’à mon dernier souffle, si je le peux. Comme pour beaucoup de mes lecteurs, la nature de mon engagement n’est pas celui d’une carrière (au demeurant la mienne serait faite) mais plutôt de l’ordre d’un chemin de vie. Mon intention est d’en maitriser le contenu, la forme et les rythmes, dans l’intérêt du but poursuivi et pour moi-même. Je le tente une fois de plus en sachant aussi que les rythmes de l’histoire sont imprévisibles, pour le meilleur comme pour le pire de ce qu’elle contient, aujourd’hui encore. Mais « il faut imaginer Sisyphe heureux », vous le savez bien.

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