justice adama

03.06.2020

À présent, le déconfinement social

Les images des rassemblements « Justice pour Adama Traoré » ce mardi sont impressionnantes de calme et de détermination tranquille. La colère est froide. Elle est maitrisée d’une façon spectaculaire. Les provocateurs de l’extrême droite et de la préfecture de police en sont pour leur honte. La foule a aussi crié « Liberté Égalité Fraternité » et chanté la Marseillaise. Les fachos restent collés à leur réalité : des haineux hostiles au destin commun que le peuple veut se donner malgré les racistes.

Je crois que cette détermination est un écho direct de l’encouragement venu de la révolte citoyenne aux États-Unis. C’est un signal de première importance. Les gros sabots de madame Le Pen nous avaient alertés. Pour qu’elle se risque à dire que mon texte sur les États-Unis serait un appel à l’émeute en France c’est que les forces politique se disposent pour un affrontement avec une extrême rapidité. Pourquoi ? C’est qu’en France s’impose une réalité dont tout le monde connait l’importance. Toute une population ne peut plus respirer. Surtout cette jeunesse humiliée par les contrôles incessants, l’injustice permanente et les violences policières impunies avec ostentation. Et il y a aussi toute cette population dans tous les quartiers où les comportements de l’autorité écœurent et alarment.

Nous sommes très nombreux à savoir que le mépris venu d’en haut se mue toujours en remontée de dégoût. Mais il en est qui souhaitent le débordement. Surement pas les milliers de personnes pacifiques rassemblées dans les grandes villes du pays ce mardi soir. Mais toute la caste à la ramasse depuis les gilets jaunes semble compter là-dessus pour se refaire une santé électorale.

LREM, d’abord. Ses pratiques sectaires à l’Assemblée nationale où cette organisation s’est déjà déchirée en trois morceaux rayonnent dans tous les compartiments de la vie du pays. LREM a renoncé à la jeunesse réelle du pays. Son préfet de police à Paris se prend pour un garde chiourme au lieu d’assumer le rôle de pacificateur qui revient normalement au chef des gardiens de la paix que devrait être une police républicaine. Il jette volontairement de l’huile sur le feu. Ses déclarations aveuglées raisonnent comme autant de grossières incitations à la réplique. Les tirs de lacrymo et le nassage des rassemblements de mardi n’étaient pas destinés a « maintenir l’ordre » mais à provoquer le désordre dont les mouches médiatiques pourraient se régaler ensuite.

Comme le gouvernement, le Front national salive. Ses milices « identitaires » sont déjà en patrouille dans les rues comme à Lyon ou Lille prêtes à la castagne et aux agressions sous tous les prétextes. Comme aux USA, tous ceux-là comptent sur une majorité de la peur. Loin de chercher à résoudre les causes de la tension, ils vont l’alimenter sans cesse sur le mode qu’affectionne Trump. Peu leur importe pour eux de quel coût le pays paiera leur plan de communication. Peu leur importe la profondeur de la blessure qui déchire la jeunesse face aux abus de toutes sortes que le pouvoir cautionne. Et tout cela dans un contexte où le chômage enfonce dans le néant social près de cinq millions de personnes désormais tenaillées d’angoisse. Au moment où arrivent sept cent mille jeunes supplémentaires sur le marché du travail dès septembre prochain. Et ainsi de suite. Attention, attention aux apprentis sorciers du duo infernal Macron Le Pen !

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