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Réponse aux voyeuristes et médisants

Plutôt que de fouiller dans ma vie privée et de harceler les femmes qui ont partagé ma vie, pourquoi ne pas parler plutôt de mon engagement concret et militant.

Je suis militant féministe depuis une cinquantaine d’années. Comme jeune militant, je participais aux actions du MLAC et aux luttes pour le droit à l’avortement. Ma première grande prise de conscience sur le sujet vient de ma rencontre avec la résistante et philosophe romancière Colette Audry dans les années 1970 ( la seule femme citée dans le livre de Simonne de Beauvoir). Elle m’a appris à reconnaître le patriarcat comme un système de domination à part entière antérieur et sous-jacent à toute forme de société politique. Depuis, j’ai cheminé sans discontinuer en essayant de prendre ma part aux causes féministes.

Comme parlementaire, mes votes, mes interpellations, mes interventions le prouvent. Il y en a tant. Tant. Certaines interventions ont tourné en boucle comme celle sur la PMA. Dès mon élection au Sénat, par exemple, en 1987, j’interpellais le gouvernement de droite sur le choix de ne plus célébrer la journée pour les droits des femmes (https://bit.ly/3yoZjaL)

J’ai défendu dans toutes les assemblées où j’ai siégé le droit à l’avortement, en plaidant pour son accès universel comme sénateur, y compris pour les femmes sans-papiers (https://bit.ly/3UQL3B9), comme parlementaire européen en repoussant les offensives de la droite catholique sur le sujet, comme député, en proposant sa constitutionnalisation.

Dans mon dernier mandat, j’ai proposé une loi pour créer une « prime d’égalité salariale » afin de mettre fin aux écarts de salaires entre femmes et hommes. Ministre j’ai organisé des campagnes pour la féminisation des métiers et forme les premiers groupes de parole ( non mixtes) de jeunes lycéennes professionnelles dans les lycées des métiers réputés masculins…

J’ai présidé un groupe qui a présenté des propositions législatives pour allouer un milliard d’euros à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, reconnaître l’endométriose comme affection longue durée, stabiliser les métiers précaires féminins, etc. J’ai été un soutien actif de toutes ces propositions.

Comme dirigeant politique, j’ai toujours, là où c’était ma responsabilité, imposé la parité. La France insoumise a produit comme mouvement des dirigeantes de haut niveau notamment la présidente de son groupe parlementaire, Mathilde Panot, la présidente du groupe de la Gauche européenne, Manon Aubry, la présidente du parlement de l’Union Populaire, Aurélie Trouvé, la responsable du programme, Clémence Guetté, la première aide-soignante députée et vice-présidente de l’Assemblée nationale, Caroline Fiat. Je suis fier d’appartenir au mouvement insoumis, et d’y avoir tenu, je crois, une place non négligeable ces dernières années, qui a féminisé comme jamais personne ne l’avait fait sa direction politique.

Je suis féministe comme militant politique engagé contre les injustices et les dominations. Je le suis aussi par la conviction philosophique d’un humaniste radical qui croit par-dessus tout à la liberté des êtres humains c’est-à-dire à leur libre autoconstruction. Je pense que ça me donne le droit de parler et de continuer mon combat sur ce thème même face à ceux qui me demandent de me taire et même de « dégager ».

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