Le 16 février 2023, Jean-Luc Mélenchon était en meeting pour défendre nos retraites à Montpellier avec les députés LFI-NUPES Sébastien Rome, Nathalie Oziol et Sylvain Carrière.
Retrouvez également cet événement dans une version accessible aux personnes sourdes et malentendantes : https://youtube.com/live/HyZgLDVrbss?feature=share
Jean-Luc Mélenchon a débuté son discours en rappelant que les néolibéraux étaient arrivés au bout de leur folie, et que la France était scrutée dans le monde entier lors de cette bataille des retraites. Il est donc primordial de tenir bon et de les faire reculer. Il est ensuite revenu sur le sommes considérables données par l’état aux grandes entreprises sans contrepartie. Ce sont 220 milliards qui ont été versés alors que le déficit de l’Etat est de 160 milliards, ce sont donc eux les responsables du déficit, pas les travailleurs. Dans le même temps, le capitalisme permet l’enrichissement des actionnaires sans augmenter l’investissement. Tout l’argent accumulé ne profite qu’aux mêmes.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite souligné quelques chiffres marquants : En 2017, 550 personnes mourraient sur le poste de travail. En 2018, avec l’application de la loi Macron, 562 morts. 2019, 733 morts. 2021, 645 morts. La France est donc record d’Europe des accidents du travail. Pourtant, Macron a supprimé plusieurs critères de pénibilité : charges lourdes, vibrations mécaniques, exposition à des produits chimiques dangereux… Tout ça sous prétexte que cela fait trop de paperasse à remplir.
Il a ensuite rappelé qu’aujourd’hui, un seul actif produit trois fois plus qu’en 1979. Pourquoi faudrait-il travailler plus longtemps ? À l’inverse, il faut travailler moins. La planète est en train d’être détruite mais nous produisons toujours plus et mal. Par ailleurs, en mettant tout le monde à la retraite à 60 ans, cela fait 830 000 postes de travail libérés.
Jean-Luc Mélenchon est ensuite revenu sur le passage de la réforme des retraites à l’Assemblée et le travail des députés pour faire reculer le gouvernement. Il a indiqué qu’il n’y avait jamais eu d’obstruction parlementaire. Les parlementaires sont libres de choisir par quels moyens ils veulent lutter et le rôle des députés LFI-NUPES est d’être l’opposition, pas les larbins de la macronie. Il a rappelé que tous les articles de la loi comptent : s’il y en a 20, il faut pouvoir discuter des 20.
Il a ensuite expliqué que si le gouvernement voulait trouver de l’argent, il n’avait qu’à rétablir l’ISF. En le faisant plus progressif, cela rapporterait 8 milliards d’euros. Sur cette questions, le Rassemblement national s’est abstenu et a montré une nouvelle fois que c’est une opposition de pacotille : dès qu’il s’agit de l’argent des puissants, ils ne sont plus là.
Jean-Luc Mélenchon a enfin rappelé que nous étions engagés dans une lutte historique, la plus importante mobilisation populaire sociale des 50 dernières années. C’est un phénomène énorme, une prise de conscience gigantesque qui va marquer toutes les générations. Il a donc appelé à tout bloquer le 7 mars, à mettre partout le pays à l’arrêt en participant à la grève générale pour montrer la force immense du peuple français, capable de renverser des montagnes.