Ce 21 septembre, à Marseille je marche depuis la Porte d’Aix, pour la destitution de Macron. Le nouveau gouvernement est annoncé pour l’heure des monstres, entre nuit qui monte et jour qui tombe. Une équipe moralement déjà défaite par les termes des tractations dont elle résulte. L’accord du Modem a valu un ministre en plus et celui de LR un portefeuille plutôt qu’un autre. Là-dessus, l’UMP est donc de retour, englobant les derniers lambeaux de l’UDF. Un film de l’INA. La poubelle de l’histoire avait faim. Les perdants ont fait équipe sous la houlette des sortants. LR offre son président de groupe au Sénat, car c’est là que se jouera la mise au point finale des textes avant leur seconde lecture à l’Assemblée. Elle n’aura plus qu’à enregistrer la volonté de LR qui domine ce circuit. On mangera sans appétit ce potage quand les plateaux d’enthousiastes télévisuels en continu nous le serviront en apéritif du 20 heures de ce samedi si le délai est tenu. Puis commencera le compte à rebours. On attendra que le fruit pourri tombe au hasard de la vie des assemblées. Bien sûr, on aidera la nature. Mais en toute hypothèse, il ne pourra pas avoir d’autre destin. Tout le monde le sait. Le gouvernement des perdants ne comporte aucun des chefs de ses composantes politiques. Ceux-là sont à l’affût et ne seront pas les derniers à savonner la planche de futurs expéditeurs des affaires courantes. Le budget inavouable sera servi bientôt et son couperet sonnera la fin de la comédie. La fin du macronisme, elle, est une agonie douloureuse. Pour le pays.
Dans le roman de science-fiction « Le Lendemain de la machine » de F.G. Rayer, le héros, Mantley Rawson, a déclenché une guerre atomique…