Ça suffit ! Rendez-vous le 22 mars !

Nous venons de subir la énième agression calomniatrice des réseaux d’extrême droite prétendant combattre notre supposé antisémitisme. Les chauffards enseignent le code de la route ! Cet étrange attelage est désormais stabilisé officiellement. On connaît le contexte. Les visites de leadeurs français d’extrême droite invités par le gouvernement Netanyahu le résument. Le ministre israélien « de la diaspora », Amichaï Chikli, a reçu en grande pompe Bardella puis mesdames Maréchal, Knafo et ainsi de suite. Les suprémacistes de Netanyahu pensent que leur pays est un état ethnique supérieur. Les fachos français pensent que la France devrait l’être. Les deux faces de la même pièce perverse. Le biais raciste est le même. Mais ce miroir est garanti jusqu’au jour où une certaine France ethniciste renouera avec son passé constant au point de trouver, une fois de plus, que leurs supposés nouveaux amis sont de trop.

L’accueil des fascistes français par Netanyahu a été somptueux. Déjà le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sarr, avait levé l‘interdiction « d’entretenir des rapports » avec Le Pen et les lepénistes. Autres invités de ces noces indignes, les partis fascistes hongrois, autrichien, italien, espagnol et suédois. Rien de moins ! « C’est historique, c’est le signe que tout malentendu est levé ! » acclame le clan Marion Maréchal selon « Le Parisien » du 13 mars. En effet cette comédie fonctionne comme l’équivalent d’une loi d’amnistie puisque l’invitation est faite pour un colloque « d’ampleur » sur… l’antisémitisme. Du sur mesure. « Malentendu » les lois anti-juives de Pétain, de la rafle du « Vel d’Hiv », des appels de Maurras au meurtre « sans oublier les enfants » ? « Malentendu »… sonne comme un écho à « point de détail ». C’est bien « une ultime étape de dédiabolisation pour un parti aux racines pétainistes » écrit « Challenges ». « Le Monde », sans aucune réserve sur ce rassemblement des extrême droites, note : « Jordan Bardella touche du doigt l’aboutissement de la dédiabolisation ». Pâmoison médiatique ! Cette cohue aux pieds de Netanyahu venue mendier des signes de reconnaissance sonne comme un écho. En effet, il y a peu à Washington les mêmes se battaient pour être vus parmi les commensaux de Trump aux côtés de Musk et Vance, les amis des néo-nazis allemands. Le CRIF « n’a pas souhaité s’exprimer » nous apprend « Le Monde » qui ne semble pas lui en vouloir. La honte est un habit à la mode. Beaucoup s’en veulent de ne pas en avoir. Mais quand ils viendront taper à nos portes pour chercher du secours contre les fascistes, il n’y aura personne pour ouvrir car nous serons déjà en prison ou morts à cause de leur criminelle complicité sans « malentendu » avec leurs potes racistes.

Nous avons donc été soumis à un déluge de venin à propos d’un visuel de Cyril Hanouna par les hypocrites incapables de dénoncer un jeu de cartes antisémite de l’UNI ou la présence de 15 députés du RN dans des groupes Facebook racistes. Un de nos députés fait l’objet d’un injurieux délit de faciès à l’Assemblée par un ministre, une autre de nos députées est une nouvelle fois menacée de mort, nous sommes agressés par des commandos, dans nos meetings, nous sommes vandalisés à et dans nos domiciles, j’en passe et non des moindres, mais c’est nous qu’on accuse de racisme !!! Ça suffit !

Ça suffit ! Qui peut y croire, à part ceux qui y trouvent un intérêt politique. Ou matériel. La peur pour son boulot, pour ses crédits, pour ses subventions et j’en passe fait le reste des lâchetés. Les indignés de commande ces jours-là sont surtout des absents du front de la lutte contre le racisme réel. Par exemple, samedi 15 mars c’était la journée mondiale de l’ONU contre l’islamophobie. Qui s’y est joint à part les insoumis ? Le 22 mars à l’appel de deux cents associations, syndicats et partis nous marcherons contre le racisme et l’extrême droite. Un rendez-vous de sincérité. Car ce dont il est question c’est de développer en France les anticorps mentaux qui permettent de résister à la maladie. C’est-à-dire pour que la poussée raciste d’extrême-droite ne finisse pas par l’emporter à force d’indifférence et de lâchetés.

Ce que cette nouvelle attaque montre de nouveau c’est sa vitesse de transmission jusqu’à la sphère de l’officialité médiatique. Pas toute, heureusement. Le relais de la presse Bolloré a été efficace. L’attaque a commencé comme d’habitude dans les réseaux sociaux d’extrême droite. Mais elle s’est ensuite transposée mécaniquement dans le réseau des médias Bolloré. À partir de là, les médias anti-LFIstes se sont évidemment fait un devoir de reprendre « l’information ». Le pompon chez LCI où une énergumène « révèle » des noms d’insoumis coupables. Le genre de « dénonciations » zélées dont se couvrent souvent les suspects. Oubliées les pleurnicheries de cette chaîne après l’épisode où une de ses chroniqueuse assurait que je lui aurais « mis une cible dans le dos ». Désormais à LCI on règle ses comptes avec LFI en direct à l’antenne avec des listes de noms. Après la rangée des gros malin·es, voici celle des corpos qui en faisant mine de défendre le « confrère » Hanouna en profitent pour cotiser aux idées imposées pour être dans le dress code moral de la bonne pensée.

Cette chaîne de connivences nauséabondes est extrêmement dangereuse. Elle montre comment le trumpisme à la française peut se déployer par des moyens de masse. Elle est désormais sans masque depuis que sa figure de proue dirige les USA. Les fiches auxquelles celui-ci accède désormais doivent sans doute lui donner les moyens de « créer une ambiance de travail ».

Le 22 mars on marche tous, quelles que soient nos opinions politiques, pour dire « nous ne laisserons pas le racisme dévorer notre pays ».

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